75 ans du Pdci – Au-delà du discours, une mue à opérer – Les verités d’un cadre de la diaspora

Le discours de réconciliation du président Henri Konan Bédié est à saluer. Il rappelle avec « brio » le rôle prépondérant du PDCI-RDA dans la construction de notre cher pays. Appréciable, tout aussi nécessaire qu’il convient de rappeler cette longue période de déconstruction qui court depuis 1999, date du premier coup de force qui marque le début d’un véritable dévoiement de la vie politique en Côte d’Ivoire. Quelle triste période qui est celle de ces échecs à l’origine des divisions abyssales du tissu social ivoirien.

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Malgré notre volonté de recherche de paix dans un dialogue absolu, comme nous l’a enseigné le père de la nation, son excellence le président Félix Houphouët Boigny, nous nous devons de surmonter ce qui s’impose à nous comme une fatalité.
L’ivoirien nouveau, la jeunesse ivoirienne doit réellement se saisir des situations médiocres qui s’imposent à nous, soit par coercition, soit par des travers constitutionnels.

La célébration des 75 ans du PDCI-RDA ne doit elle pas être l’occasion d’une volonté de sortir d’une situation exécrable ? Nous devons pour cela réaffirmer notre désir de nous extraire du despotisme et de la tyrannie qui devient l’apanage en Afrique subsaharienne, et que nous observons impassibles, dans un mutisme assourdissant.

La démocratie se pervertit dans notre pays et bien au-delà encore, jusque dans large partie de notre continent. L’achat des consciences, la pratique de fraudes et la coercition qui assurent la réélection de nos dictateurs doivent être vigoureusement combattus, de manière bien plus active, sous l’impulsion de vraies convictions chevillées au corps.

Il nous faut pour cela nous interroger et nous remettre en cause, quand à ce que nous souhaitons pour l’avenir de notre jeune nation.
– Que reste t-il de ce grand parti ?
– De quels moyens dispose le PDCI-RDA pour remobiliser ses militants ?
Voici venue la célébration des 75 ans.
– Que doit-on en attendre au plan national ?
– Quel rôle est assigné à la diaspora ?
Sans complaisance aucune, nous nous devons d’avouer le faible investissement dans les actions de formation de nos militants. De vrais ateliers de réflexion à la « chose démocratique » méritent d’être organisés. Etre en mesure de relayer les messages du parti auprès de la population, à travers tout le pays dans le but de faire naitre des convictions profondes non corruptibles.

Lacisse ABDOU : Cadre PDCI Délégation Lyon-Ouest (France)
Professeur d’Economie et Gestion, Académie de Lyon (France)

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