Jocelyne LIADE
La procédure engagée contre l’ex footballeur ivoirien, Aboulaye Traoré dit Ben Badi poursuivi pour « viol » est en cours, a annoncé le procureur adjoint du Tribunal de première instance d’Abidjan, Abel Nangbélé Yéo, réagissant à des informations faisant état de la remise en liberté du mis en cause, dans une note.
Selon le communiqué, depuis quelques jours, des informations circulent faisant état de ce que Ben Badi, membre du Conseil économique, social et culturel, interpellé par la police le 8 mars 2021, suite à une vidéo dans laquelle une étudiante de 19 ans l’accusait de viol, a été blanchi par le juge.
« Le procureur tient à indiquer que ces allégations sont sans fondement et que la procédure concernant M. Aboulaye Traoré dit Ben Badi placé sous mandat de dépôt le 8 mars 2021 et sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction le 29 mars 2021 est en cours et connaîtra le dénouement que les éléments de l’enquête appelleront », fait savoir la note.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
====== VRAIMENT L’HOMME N’EST RIEN ! ========
Nous sommes en 2021.
Une sombre affaire de chien qui dérange les voisins et de coups reçus oppose un capitaine de gendarmerie à un certain Marcel Kramin Kouegbe Metoua, footballeur professionnel.
L’affaire agite la toile ivoirienne. Moins par la notoriété du footballeur avec ses « médailles » que pour une proximité prétendue du gendarme avec la Première Dame.
Le fouteux en vérité sans club aujourd’hui, aux dernières nouvelles de 2017, était dans un club de Moldavie.
La Moldavie c’est où ? Un petit État incrusté entre l’Ukraine et la Roumanie ! En vérité la Moldavie est souvent décrite comme le pays le plus pauvre d’Europe. Ni plus ni moins ! C’est dans ce pays qui vit péniblement aux dépends de sa diaspora que notre Metoua national évolue…
L’opinion de beaucoup est toute faite. Sans entendre les parties ! Il faut sanctionner ce « mauvais » gendarme qui oser agresser un ancien footballeur international. Il a suffi à cette franche d’ivoiriens d’avoir écouté une seule version sur la toile ! La communauté du sport a fait sienne cette triste affaire. Solidarité de corps. Et Metoua que peu ont vu en vérité évoluer sur un terrain de football est devenue une cause à défendre et en même temps…un nom et un visage !
Toujours en 2021 Ben BADI fait face à la Justice.
Ai je besoin de vous dire qui est Ben Badi ? Un des héros de 1992 année de gloire de la Côte d’Ivoire à une CAN, ne peut s’oublier trente ans après ! Quand on sait que de grandes gloires avant lui y compris le mythique N’dri Laurent POKOU n’ont réalisé cet exploit. Quand on ne peut oublier que Drogba Didier héros dans le monde du football et qui a conduit les Éléphants à plusieurs éditions de la Coupe du Monde, a échoué aux pieds de la CAN. Faut il rappeler que pour avoir Ben BADI dans son écurie, L’ASEC a fait obstacle à la réglementation nationale provoquant en fin de comptes, le saccage total du Félicia qui venait d’être relooké à grands frais sous l’ère de feu Le Ministre Fologo. En dépit d’un règlement clair, la Fédération a dû avaler cette couleuvre face à la puissance du club Mimos !
En 1986 qui touchait à un cheveu de Ben Badi aurait vu un ouragan déferler au propre comme au figuré sur sa tête ! Fologo tout puissant Ministre de l’époque et qui parlait à l’oreille du Président Houphouet en a vu des vertes et des pas mûres pour avoir voulu faire régner l’ordre dans le football !
C’est bien de ce Ben Badi qu’il s’agit aujourd’hui.
Face à la déferlante de la toile et au rouleau compresseur des internautes, seul un profil bas convient. Que vous ayez raison ou pas sur le fond de l’affaire, moins vous en dites et mieux cela vaut. Les Procureurs de la toile sont impitoyables !
Trente ans en arrièe sous d’autres tropiques, face à une autre juridiction, son pote Oumar Ben Salah a vu sa carrière brisée pour une affaire de maltraitance de son enfant par sa conjointe. A cette époque chez nous l’affaire dont Ben Sala a payé cash un prix très lourd « ne serait pas allée quelque part » !
Ainsi va le monde ! La transition climatique touche le monde entier et les mutations atteignent les juridictions avec l’avènement et la toute puissance de l’internet.
Le climat du Droit d’hier n’est plus celui d’aujourd’hui. Et Ben BADI l’apprend à ses dépends. Lui, l’homme de Koumassi, l’idole de toute une génération.
La dernière fois que je l’ai vu ? Nous étions à la CAN de 1992…
C’était la veille de la demi finale face au Cameroun, alors nation rayonnante de sa participation à la coupe du monde 1990. Ralph NGUESSAN et d’autres amis de la presse voulaient avoir le tempo des joueurs. En vérité les Éléphants étaient craintifs face aux Camerounais très gonflés à bloc dans l’hôtel Ngor Diarama que nous partagions. Ben BADI toujours égal à lui même, provocateur et sûr de lui dans une chambre, aux côtés de Yeo , accepta l’interview. Le lendemain à la suite d’un match héroïque avec une balle sur le poteau de Gouamané et un penalty arrêté dans les cinq premières minutes, le sort pencha pour les Éléphants. Avec Joël Tiéhi, Alain Gouamene et d’autres membres du staff, nous étions la nuit tombée au POINT D’INTERROGATION un charmant restaurant de Dakar pour savourer l’exploit.
Oui la vie est parfois une série de POINTS D’INTERROGATIONS !
Vraiment l’homme n’est rien !
Nul besoin d’avoir lu William Shakespeare et son monumental HAMLET ou d’avoir visité tous les caveaux et médité sur toutes les pierres tombales au Cimetière de Williamsville pour s’en convaincre.
Le temps est donc une faucheuse sans cœur qui tue aussi la réputation d’intouchabilité !