Côte d’Ivoire: Kéty Soumahoro (député Eds)  »Notre score n’est pas un échec… On voulait nous voir disparaître »

  • J’ai cherché cette élection pendant 25 ans
  • L’alliance Fpi Eds-Pdci, c’est pour sauver le pays et après on verra
  • Ce que Ouattara doit faire après sa compassion à Hamed Bakayoko
  • Voici l’Assemblée nationale de mes rêves

Kéty Lanciné Soumahoro est nouveau député Eds (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté) de Cocody. Ce  fidèle compagnon de Laurent Gbagbo a été élu sur la même liste que Yasmina Ouégnin du Pdci-Rda au dernier scrutin législatif du 6 mars. L’ancien directeur général de l’Agence de gestion foncière (Agef) (2001-2011) se livre à cœur ouvert sur la suite à donner à son mandat. Le Fpi, le cas Affi N’guessan, la collaboration avec le Pdci, il en parle dans cet entretien…

Kéty Soumahoro, vous êtes le nouveau député de Cocody. Vous avez été élu lors des dernières élections législatives. Comment avez-vous bâti cette victoire et comment l’avez-vous reçue ?

Je voudrais d’abord rectifier quelque chose à propos de mon nom. Je m’appelle Kéty Lanciné Soumahoro. Cette victoire, je l’ai cherchée depuis 25 ans. Depuis 25 ans, je cherche à être un élu à Cocody. C’est en 2021 que tout ce que j’ai recherché pendant 25 ans s’est enfin réalisé. Donc j’ai bâti ma victoire efficacement, petit à petit, sûrement. Et l’année 2021 a été la bonne année.

Quelle est la petite histoire derrière cette affaire ? 25 ans c’était quand même long

Lorsque le multipartisme a été réintroduit en Côte d’Ivoire, j’ai toujours milité dans la commune de Cocody. Et dès 1995, j’ai cherché à être maire de Cocody. Au sein du parti, la concurrence était rude et le camarade qui s’opposait à moi s’appelait Gomon Diagou Jean-Baptiste. Malheureusement notre camarade nous a quittés. Il m’avait toujours devancé et il a été élu maire de Cocody en 2000. Nous avons continué la « lutte » interne démocratique. Malheureusement, il est décédé en exil depuis quelques années. Paix à son âme.

Nous avons ouï dire que c’était le secrétaire général Assoa Adou qui était pressenti pour être candidat Eds à Cocody. Comment les choses se sont arrangées pour que finalement, le choix soit porté sur vous ?

Je voudrais être clair sur ce sujet. Le comité électoral du Front Populaire Ivoirien ma choisi pour être le candidat de EDS dans la commune de Cocody et je voudrais qu’on s’en tienne à cela. D’ailleurs, je voudrais profiter pour remercier toute la direction du parti avec à sa tête le président Laurent Gbagbo et ensuite le secrétaire général Assoa Adou qui m’a beaucoup aidé dans cette aventure à la députation à Cocody.

 

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Kéty et Yasmina au stade d’Angré La Djibi lors des campagnes

 

A qui vont vos premières pensées et vos premiers mots ?

Ma première pensée va vers la direction du parti. Je répète que je suis très reconnaissant à la direction du parti avec à sa tête le président Laurent Gbagbo et Dr Assoa Adou. Ensuite, je pense à mes électeurs, ceux qui nous ont permis de gagner cette élection. Je leur suis très reconnaissant et j’espère remplir mon mandat de député à la satisfaction de ces électeurs et de toute la population ivoirienne parce qu’avant tout, je suis un député de la Nation bien que je sois élu dans la circonscription de Cocody.

 

EDS nest pas allé seul à ces élections en ce qui concerne la commune de Cocody. Vous aviez pour colistière Yasmina Ouégnin qui était la députée sortante. Comment avez-vous négocié pour qu’EDS et le PDCI puissent s’entendre ici à Cocody, ce qui n’a pas été le cas ailleurs ?

Alors, je voudrais rappeler que les négociations se sont réalisées au niveau de la direction des deux partis. Les candidats que nous étions, attendions pour voir si l’union se faisait ou si elle ne se faisait pas. Heureusement pour Cocody, l’union s’est faite, l’entente a eu lieu. EDS et PDCI ont présenté chacun, un candidat. Au niveau du PDCI, c’était Yasmina Ouégnin qui était la députée sortante. Au niveau de EDS, votre serviteur qui se présentait pour la première fois à une élection législative. La collaboration entre Yasmina et moi-même s’est faite dans de très bonnes conditions. Nous avons parcouru tout le territoire de Cocody. Nous avons rencontré les électeurs. Nous avons fait une campagne qu’on a estimée parfaite puisque le résultat est là. Nous avons gagné. En tout cas, tout s’est bien passé au niveau de notre union au niveau de Cocody.

Durant la campagne, vous avez beaucoup défendu l’alliance PDCI et EDS. Aujourd’hui pour Cocody, cela a marché. Quelle est votre idée derrière cet appel au renforcement de l’alliance ?

L’alliance que nous avons faite avec le PDCI est un pacte de collaboration entre le FPI et le PDCI. Et ce pacte de collaboration nous a amené à des listes d’union aux élections législatives. Pour moi, ces listes d’union devraient permettre à ces deux partis, le FPI et le PDCI de gagner la majorité à l’assemblée nationale. Cette majorité, une fois acquise, allait nous permettre de gouverner ensemble. C’est ce que j’ai pensé et c’est ce que je souhaite aussi. Malheureusement, ce n’est pas le cas mais le pas qui a été franchi est un pas important. Et je pense que les prochaines élections en Côte d’Ivoire verront une victoire progressive de l’opposition. Parce que grosso modo, l’opposition va tendre vers une centaine de députés. Ce qui n’est pas mal. Je pense que nous devons persévérer dans cette voix jusqu’à avoir la majorité à l’assemblée nationale et à gagner les élections présidentielles.

Vous dites que ces listes d’union sont le fruit d’une collaboration entre le FPI et le PDCI. En même temps, les partis avec qui vous étiez en alliance ont décrié cette hégémonie de l’axe PDCI-EDS. Que répondez-vous à ceux qui se plaignent ?

Bon, vous savez, ce n’est pas la première fois que le FPI vit cette expérience. La politique aussi est la saine appréciation des réalités. Donc, les autres partis qui se plaignent de l’hégémonie du PDCI et du FPI n’ont pas tort. Mais le PDCI et le FPI n’ont pas aussi tort de profiter de leur position de parti de gouvernement. Le PDCI est un parti de gouvernement, le FPI aussi. Les autres partis ont participé à des gouvernements mais à des titres divers. Or le PDCI a gagné les élections présidentielles et a gouverné la Côte d’Ivoire. Le FPI aussi a gagné les élections présidentielles et a gouverné la Côte d’Ivoire. Donc, ces partis qui se plaignent, devraient, par réalisme, le comprendre. Mais la vie politique est comme la vie de tous les jours. On va essayer de rapprocher et corriger les positions. Ce sont des malentendus transitoires qu’on constate à l’approche des élections. Passés, ces moments difficiles, l’opposition va continuer à s’unir pour se renforcer et repartir sur de nouvelles bases pour les prochaines élections.

Un FPI Eds d’obédience socialiste et un PDCI-RDA d’obédience libérale peuvent-ils constituer un attelage qui puisse fonctionner ?

Je le pense parce qu’il y a des moments dans la vie d’une Nation où on peut dépasser les idéologies. Aujourd’hui, il ne s’agit pas de savoir qui est socialiste, qui est à droite, qui est au centre. Il s’agit de savoir comment nous allons nous y prendre pour sauver le pays. Une fois que le pays sera sauvé et  stabilisé, alors ceux qui veulent développer des programmes de gouvernement socialiste, des programmes de gouvernement du centre ou des programmes de gouvernement conservateur pourront le faire. C’est là que les Ivoiriens choisiront. Si c’est nous, nous pratiquerons notre politique de gauche, si c’est le PDCI, il pratiquera la politique qui est la sienne. En attendant, il faut dépasser les idéologies et sauver la Côte d’Ivoire.

Quand vous dites sauver la Côte d’Ivoire, ceux qui sont au pouvoir disent que la Côte d’Ivoire est déjà sauvée, ils agitent les chiffres de la croissance, ils présentent le tableau des grands investissements. Ils vous reprochent de n’avoir rien fait pendant dix (10) ans de gouvernance. De quel salut parlez-vous ?

A mon avis, ce débat-là, est dépassé. La croissance à deux chiffres, Hitler l’avait aussi fait pour l’Allemagne qui était toute puissante. Mais est-ce que les Allemands voulaient d’un dictateur à leur tête qui écrasait tout le monde et qui créerait des fours à gaz pour les juifs et autres personnes considérées comme indésirables ? Non ! Je pense que le peuple ne vit pas que de croissance à deux chiffres. D’ailleurs cette croissance à deux chiffres ne profite qu’à une infime partie de la population. Il y a tout pour dire que ce gouvernement est nuisible. C’est une dictature et les peuples n’ont rien à faire avec les dictateurs. Donc, nous sommes capables, si un jour nous revenons au pouvoir et qu’on ne nous colle pas une rébellion, de faire une croissance à deux chiffres. Et à la différence de ce dictateur cette croissance à deux chiffres va profiter à tous les Ivoiriens.

Sous le président Gbagbo, le FPI avait 94 députés. Aujourd’hui, sous la dénomination EDS, vous récoltez 18 députés. Comment appréhendez-vous cette moisson ? Est-ce un échec ou un succès ?

Pour moi, ce n’est pas un échec. Pourquoi ? Parce que l’objectif de ceux qui nous ont sorti du pouvoir par la force c’était de nous voir disparaître. Leur objectif était de tourner la page Gbagbo. N’oubliez pas que leur objectif était de faire définitivement taire les Ivoiriens et de placer un des leurs à la tête du pays à savoir Alassane Ouattara. Aujourd’hui, quand nous faisons le bilan, Gbagbo revient et nous aurons 18 députés. C’est un très bon chiffre parce que ça fait 20 ans que nous ne sommes pas allés à des élections locales. Et particulièrement, pendant ces dernières années, nous n’avons pas été aux élections locales. Malheureusement, ceux qui sont au pouvoir ont fait véhiculer une culture de l’argent, une culture de la tricherie, une culture de la violence qui a définitivement déstabilisé notre électorat. Donc nous estimons que 18 députés est un bon début parce que le président Laurent Gbagbo revient et la donne ne sera plus la même. Nous avons beaucoup d’espoir avec ces élections et d’ailleurs le diagnostic que nous faisons, c’est que la conclusion à laquelle tout le monde aboutit aujourd’hui au sein du parti, c’est d’avoir bien fait d’aller à ces élections.

 

En même temps, votre voix risque d’être noyée dans cette Assemblée nationale dominée par le RHDP !

Ce n’est pas si sûr que ça. Je vous rappelais tout à l’heure que l’opposition a près d’une centaine de députés. Et vous savez que ce président que nous avons, qui est temporellement là, a pour habitude de faire passer haut la main des lois, des ordonnances pour lesquelles il fallait 2/3 de l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, il ne peut pas le faire. Si nous avons 100 députés, ça veut dire qu’on a près de 40 % de députés à l’Assemblée nationale. Il n’obtiendra plus jamais les 2/3 pour modifier la Constitution comme il veut, il n’aura plus jamais les 2/3 pour prendre des ordonnances aussi facilement qu’il le faisait par le passé. Donc, la voix de l’opposition ne sera pas noyée. L’opposition sera bel et bien présente et elle se fera entendre à l’Assemblée nationale.

Vous êtes allés à cette élection en rang dispersé avec votre camarade Affi N’guessan. Vous obtenez 18 députés et sa tendance Fpi récolte seulement 2 sièges. Quelles leçons tirez-vous de cette situation ? Est-ce que l’unification des deux tendances est encore à l’ordre du jour ?

C’est un avis personnel. Le problème que vous évoquez, pour moi, n’existe plus parce que nous avons pu aller à ces élections sous la bannière d’EDS. Nous pensons que celui sui se réclamait propriétaire du logo n’a eu que 2 députés. Il n’y a donc pas de comparaison à faire. Même si nous ne le disons pas, nous nous satisfaisons des 18 députés. Nous disons que c’est un bon début compte tenu de la situation dans laquelle nous étions, sans moyens matériels, sans moyens financiers, avec un électorat complètement déstabilisé. Nous pensons que nous avons bien résisté. Si celui à qui vous pensez veut revenir à la maison, nous sommes ouverts. Il faut quand même voir les rapports de force.

C’est lui qui doit revenir à la maison ?

Bien-sûr ! S’il veut revenir à la maison, il peut le faire. Il y a beaucoup de ses anciens collaborateurs qui sont rentrés à la maison. Certains ont été élus. Je pense que ce n’est pas un vrai problème. Même le problème du logo qu’on croyait être un vrai problème ne l’a pas été pendant ces élections législatives. C’est désormais un problème virtuel. Si celui à qui vous pensez veut revenir à la maison, la porte est ouverte.

 

Peut-on aussi espérer une reprise du dialogue entre les deux tendances du FPI après ces élections ?

On ne peut pas fermer la porte au dialogue. C’est pour cela que je dis, s’il a envie de revenir, la porte est ouverte. Aujourd’hui, logo ou pas logo, on connait la force des uns et des autres. Il a 2 députés, nous en avons 18 pour le moment. Le rapport de force est déjà établi et nous sommes ouverts à la discussion. Mais on ne vient pas à la discussion en disant : « je suis le président du FPI ». C’est ce que nous avons toujours refusé. Le président du FPI est connu. C’est le président Laurent Gbagbo. S’il revient, il peut être candidat au cours d’un congrès contre le président sortant ou quelqu’un d’autre. C’est le parti qui élit son président. Ce n’est pas le pouvoir encore moins Alassane Ouattara qui choisit le président du FPI. Depuis le début, nous avons constaté que c’était le cas et nous le refusons.

Quelle est l’Assemblée nationale de demain, l’Assemblée nationale de vos rêves ?

Je peux rêver mais je ne peux pas être un rêveur. L’Assemblée nationale de demain est celle qui est issue des urnes le 6 mars dernier. Comme je vous le dis, la voix de l’opposition va porter. Nous sommes une centaine de députés même s’il y a eu des grincements de dents parce qu’on considère que le PDCI et le FPI ont eu des positions hégémoniques. Mais face à la dictature, nous serons unis. Donc l’Assemblée nationale de demain, c’est l’Assemblée nationale où Ouattara a 137 députés et l’opposition une centaine de députés et les indépendants, je crois une vingtaine de députés. Aujourd’hui, ce n’est plus comme hier.

Est-ce que EDS et PDCI vont former un seul groupe parlementaire ou deux groupes parlementaires distincts ?

Je pense que nous aurons deux groupes parlementaires différents. Le fait d’avoir deux groupes parlementaires séparés ne nous empêche pas d’être unis dans l’action. Ça n’empêche pas l’unité d’action. Donc il est bon d’avoir deux groupes séparés pour qu’il y ait deux présidents de groupes parlementaires séparés et pour qu’il y ait des cadres pour chaque groupe parlementaire. Parce que vous savez, pour les postes à l’Assemblée nationale il y a une règle. C’est en fonction des groupes parlementaires. Si vous faites un seul groupe parlementaire, vous perdez des postes. Vaut mieux en faire deux.

 

Vous-mêmes, vous avez été directeur général de l’AGEF (Agence de gestion foncière) pendant plusieurs années. Il y a beaucoup de problèmes aujourd’hui.  Des déguerpissements sans indemnisation, des problèmes fonciers, etc. Pensez-vous initier des propositions de loi dans ces domaines précis ? C’est aussi votre rôle en tant que député

 

Il n’y a pas que le problème foncier en Côte d’Ivoire. Nous sommes un pays sous-développé et nous avons des problèmes. Mais ce gouvernement avec sa politique de droite est venu créer d’autres problèmes. Et les Ivoiriens malgré la croissance dont vous parlez tout à l’heure croulent sous le poids des problèmes. Comme vous parlez de foncier, effectivement, j’ai dirigé l’AGEF pendant 10 ans. J’ai des connaissances en matière de gestion foncière que je mettrai à disposition de mon groupe parlementaire.

On va terminer avec le décès du Premier Ministre Hamed Bakayoko. Est-ce que vous aviez des rapports privilégiés avec lui en tant qu’opposant ? Que vous inspirent ces décès en cascade ?

 

Je voudrais sincèrement m’incliner devant la dépouille mortelle du Premier Ministre. Je voudrais apporter ma compassion à la famille d’Hamed Bakayoko et à son parti politique. Mais l’histoire ne doit pas oublier que des membres de ce parti ont pactisé avec la rébellion qui a endeuillé la Côte d’Ivoire. Ça, l’Histoire ne doit pas l’oublier et on ne doit pas l’oublier. Si on veut être juste, nous devons être juste à la fois avec la famille d’Hamed Bakayoko et avec les familles qui ont été endeuillées par la rébellion. On ne peut pas se cacher derrière un deuil pour se mentir. Je respecte vraiment le deuil des parents d’Hamed Bakayoko mais je rappelle que son groupe et les responsables du RHDP sont responsables de la rébellion qui a fait plus de 15 000 morts en Côte d’Ivoire. Je voudrais le rappeler sans toutefois nier la douleur de la famille. Hamed Bakayoko qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, était le Premier ministre du gouvernement de Côte d’Ivoire. Pour cela, je m’incline. Mais j’en appelle aussi à la responsabilité du RHDP à commencer par le président Alassane Ouattara. Autant, il montre de la compassion pour la famille d’Hamed Bakayoko, autant, on souhaite qu’il en montre aussi pour les familles de tous ceux qui sont morts par la faute de la rébellion et de sa gouvernance.

 

Et qu’il lève aussi le pied sur le dossier Gbagbo afin qu’il rentre ?

Bon, là-dessus, j’ai une position qui est la suivante : qu’il lève le pied ou qu’il ne lève pas le pied, Gbagbo rentrera en Côte d’Ivoire. C’est ce que le président lui-même a décidé que nous étions en train de préparer seuls. Deux évènements ont repoussé la date de son retour. Premier point, vous savez, le président Laurent Gbagbo est un humaniste. Je parlais de la perte du Premier ministre qui était notre interlocuteur dans ce dossier. Pas pour avoir son avis mais après tout, c’est lui qui était en fonction, c’est lui qui représentait l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est donc avec lui qu’on parlait et non pas qu’on traitait. Deuxième point, la CPI dit que le 31 mars, la Chambre d’Appel se prononcera dans son procès. Je pense que ce sont ces deux évènements-là qui ont poussé le Président à retarder son retour.

 

Par SD à Abidjan (Coll : E. Gouza)

sdebailly@yahoo.fr

 

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