Dans le département de Ouangolodougou, les fonctionnaires ont en ce moment le sommeil trouble du fait de jeunes gens initiés au Poro, fait culturel du pays sénoufo. Selon des informations de sources concordantes, de jeunes initiés sortis du bois sacré organisent des assauts répétés sur la ville tabassant à coups de fouets des passants ou même des gens sur leur lieu de travail. Ces scènes ont été observées dans les villes de Niellé et de Diawala dans le département de Ouangolodougou, 700 km d’Abidjan. Les victimes sont des fonctionnaires, pour la plupart des enseignants.
A Niellé, le principal du collège moderne a été ainsi pris à partie et bastonné à sang, rapporte un enseignant de la localité qui nous a joint au téléphone. Selon cette source, ces débordements ont occasionné un arrêt des cours dans le département et les enseignants par leur porte-voix ont informé les autorités préfectorales de ces agissements.
Ces enseignants victimes ont organisé une réunion de crise lundi pour dénoncer ces comportements qui menacent leur intégrité physique et perturbent leur sérénité. Au cours de cette réunion, rapporte notre informateur, les enseignants et les autres fonctionnaires ont menacé de quitter ces villes et d’abandonner leurs postes si de tels comportements devaient se perpétuer au fil des ans. Certains intervenants ont qualifié ces faits de violence de délinquance culturelle. Ils ont dit ne pas comprendre pourquoi la culture qui devait plutôt servir à attirer des touristes est utilisée à d’autres fins. C’est un ras-le-bol général des fonctionnaires d’autant plus que les personnes agressées, révèlent nos sources, se comptent parmi celles considérées à tort ou à raison comme étrangères à la région.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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