Connectionivoirienne / GDA
Il y a eu très peu de communication là-dessus, sur le type de cancer qui a pu emporter le solide-gaillard Premier Ministre ivoirien en l’espace de trois mois [décembre, janvier, février].
Mais Connectionivoirienne est à mesure de révéler que le Premier Ministre ivoirien Hamed Bakayoko est finalement mort des suites d’un cancer du sang.
En effet, un moment annoncé à l’hôpital Charité de Berlin, Hamed Bakayoko a finalement été conduit à Fribourg en Allemagne [pas loin de Colmar en France], petite ville reconnue pour ses recherches avancées en hématologie-oncologie [cancer du sang]. Le Premier Ministre selon nos informations, devrait y subir un traitement expérimental non encore homologué, mais avec des résultats prometteurs selon les premières études publiées. Ce type de traitement expérimental est courant en oncologie [étude du cancer].
Mais pour Hamed Bakayoko vu l’état d’avancement de son cancer du sang, ce traitement expérimental qui consistait en une greffe de cellules souches hématopoïétiques [sanguines], n’a pas donné les effets bénéfiques souhaités.
En fait, il s’agissait d’une dernière tentative désespérée de ses proches pour sauver leur grand malade, car à Paris déjà les médecins était clairs, les chances de survie du malade étaient quasi-nihil.
Après le décès du Premier Ministre la principale interrogation demeure désormais de savoir comment a-t-il contracté ce cancer du sang que l’on sait foudroyant ?
Par voie naturelle ou par empoisonnement [chose tout à fait possible]? Wattao aussi aurait perdu la vie dans les mêmes conditions, cancer du sang.
…/fin/
Encadré
Les cancers du sang ou cancers hématologiques / Céline Giustranti
Leucémies, lymphomes, myélomes sont les plus fréquents des cancers hématologiques ou « cancers du sang ». Chaque année, en France, ils touchent plus de 33 000 personnes, plus particulièrement aux deux extrêmes de la vie : enfants, jeunes adultes et personnes âgées.
Les cancers « hématologiques » sont les cancers développés à partir de cellules du sang : globules blancs, globules rouges et plaquettes. Ils sont dus à des altérations de ces cellules survenant à différents stades de leur maturation et qui favorisent leur prolifération.
On distingue 3 grandes familles de cancers du sang :
les leucémies, caractérisées le plus souvent par la présence de cellules anormales circulant dans le sang ;
les myélomes, qui se manifestent notamment par des lésions osseuses,
et les lymphomes, qui touchent principalement les ganglions.
Chacune de ces familles recouvre une multitude d’entités distinctes dont le pronostic et le traitement peuvent être très différents. Cette diversité trouve son origine dans l’hématopoïèse, le système de production et de renouvellement des cellules sanguines et des cellules impliquées dans les réponses immunitaires.
Des racines de l’hématopoïèse à la diversité des cancers du sang
Le sang se compose principalement de…
cellules qui assurent le transport de l’oxygène : les globules rouges
cellules qui participent à la coagulation : les plaquettes
cellules qui défendent l’organisme contre les infections : les globules blancs. Présents dans le sang, la lymphe et les organes lymphoïdes de type ganglions, rate…. Ils sont de plusieurs types : les polynucléaires ou granulocytes, sont en quelque sorte la première ligne de défense contre les virus et les bactéries, les monocytes sont capables d’ingérer un « ennemi » pour, par exemple, en isoler un fragment caractéristique et les lymphocytes, T et B, ont un rôle central dans la réponse immunitaire en produisant notamment les anticorps.
Avant de devenir globules rouges, globules blancs ou plaquettes, les cellules passent par toute une série d’étapes de maturation dont le point de départ est la cellule souche hématopoïétique.
Elles se développent d’abord dans la moelle osseuse, au cœur des os, avant d’être diffusées dans le sang. Dans la plupart des cancers hématologiques, ce processus de maturation est perturbé en raison de la survenue d’altérations dans une cellule qui se met alors à se multiplier de façon anormale. L’accumulation de ces cellules freine ensuite le fonctionnement normal des autres cellules (lutte contre les infections, prévention des saignements…).
Plus les altérations apparaissent tôt dans le processus de maturation, plus l’agressivité du cancer risque d’être élevée.
===== POUR HAMED, LE BIEN NOMMÉ =========
Ses parents ont choisi pour lui le nom béni d’Hamed, diminutif de MO-HAMED, le sceau des Prophètes (PSL).
Innâ lillahi wa innâ ilayhi râji’ûn. (Sourate2, v156).
A Allah nous retournons tous avec chacun son bilan sur cette terre des hommes.
Allah le Tout Miséricordieux qui proclame :
« Je reçois le repentir. Car c’est Moi, l’Accueillant au repentir, le Miséricordieux » (S2, 160).
Dans une autre sourate, cette promesse de la Miséricorde Divine est affirmée à nouveau :
Dis: « Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c’est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux. »
Et revenez repentant à votre Seigneur, et soumettez-vous à Lui, avant que ne vous vienne le châtiment et vous ne recevez alors aucun secours. (S 39, V53-54).
En ce vendredi du mois de la remise en question de nous mêmes de nos frères et sœurs chrétiens, le mois béni du Carême, je me dois en tant que croyant de rappeler à tous que notre cheminement ici bas, les empreintes que nous laissons, doivent être en fin de course, marqués par cette quête du Pardon malgré la course effrénée vers la réussite sociale et ses curieuses voies privilégiées.
Hamed voulait devenir médecin. N’est-ce pas en soi, un positionnement louable du curseur pour le choix de sa destinée ? Celui qui tient entre ses mains les destins de tous en a décidé autrement. Si Hamed n’a pas eu les capacités exigées pour exercer la médecine des hôpitaux, il réussira à sa manière à soigner beaucoup de cœurs en peine car sa capacité remarquable à être à l’écoute des autres et des jeunes en particulier, a été unanimement reconnue.
Repose donc en Paix cher frère. Et comme le dit la chanson aux morts » Dors bien aimé »
Dors, bien-aimé,
Ton œuvre est terminée,
Voici pour toi le soir de la journée.
Du grand repos l’heure est enfin sonnée,
Adieu, mon frère, Adieu.
En croisant paroles du Saint Coran et les Odes de la Bible, je marque la dimension de lien remarquable qu’était Hamed entre toutes les couches sociales,culturelles, religieuses et générationnelles de cette Côte d’Ivoire Ô combien déchirée. Malgré ses obligations religieuses musulmanes, il était intimement lié au monde de la nuit et à son peuple, lui qu’on signalait par ailleurs au cœur des arcanes ésotériques des Loges. En accomplissant son pèlerinage musulman, Hamed s’est apuré au regard de sa Foi et nul n’est donc mieux placé qu’Allah le très accueillant au repentir pour le juger. Qui sommes nous pour penser autrement ?
===== POUR HAMED (2) ======
2. LES AMIS ET LES FRERES
Plus que le milieu de la nuit qui perd un protecteur au sein du pouvoir d’Etat, il y a une grange très importante de notre jeunesse qui voyait en Hamed, un modèle social dont le parcours donne espoir.
On le connaît bien dans la sphère du Ndomolo dont il serait un des maîtres incontestés. Les Congolais vous diront du reste : « Donnez nous le corps d’HAMBAK. Sa place est réservée à Kin, sur la colline de Nsele, au Nécropole entre Ciel et Terre, aux côtés des grands maîtres de la Rumba, Pascal Emmanuel Tabu Ley (Rochereau) ou Lutumba SIMARO. Pourquoi pas dans celui de GOMBE près du monumental François Luambo Lua Ndjo Makiadi dit FRANCO… ». Oui nos frères Congolais ont du respect pour les artistes. Et en Hamed, ils reconnaissent indéniablement un des leurs. Les obsèques de feu DJ ARAFAT n’ont fait que démontrer aux yeux du monde ce que le tout abidjan savait. Hamed ne s’en cachait pas du reste. S’il n’est pas devenu le médecin qu’il voulait être il a réussi comme homme des médias en créant le Patriote et en devenant le PDG de Radio Nostalgie. Il faut avoir des compétences certaines pour y réussir car la concurrence et les difficultés de management durable de ce domaine ne sont pas des moindres. Un manger reconnu qui avait le mérite de la profession et le respect des autres responsables de la profession. Un manager mécène qui avait la main ouverte. Ils ne sont pas très nombreux comme lui dans cet Abidjan très risqué. Il faut écouter la version longue de l’hommage de VDA à Dezy Champion pour comprendre les difficultés que vivent nos artistes. Bien avant tous ceux que vous connaissez aujourd’hui morts dans la misère, François Lougah a quitté ce bas monde dans une extrême pauvreté. Il ne suffit pas de proclamer que le BURIDA existe…
Pour ce peuple de la nuit, en un mot comme en mille, Hamed était une sorte d’astre, une grâce de Dieu, dans cette jungle austère du Pouvoir et surtout de la société ivoirienne où ceux qui ont un peu, se barricadent à double tour contre les plus démunis.
Et ces affamés du progrès et de la croissance à deux chiffres, forment une grande communauté silencieuse au sein de notre jeunesse. Ils ne croient pas ou très peu, dans une ascension par les voies officielles, celles de la réussite sociale par l’école. Pour cette jeunesse, tout semble d’avance verrouillé pour qui n’a pas le code du réseau. Alors pourquoi prêter une oreille attentive au discours de cette classe politique, quelque que soit la couleur affichée ? C’est ici qu’il faut reconnaître la réussite brisée d’Hamed dans une banlieue comme Abobo !
====== LA MUTATION D’ABOBO =====
Ce serait faux de dire que ADO est devenu populaire à Abobo, à partir de l’installation D’HAMED comme Maire.
Cependant il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que dans la traduction de la politique sociale du Président, Hamed mieux qu’un Adama Toungara, fidèle entre les fidèles du Présidents, a y largement réussi en très peu de temps. Si le parcours du second nommé brillant étudiant en ingénierie pétrolière à l’université de Californie du Sud, ne souffre d’aucune légitimité intellectuelle, il le prédispose peu à gérer un Abobo reconnu comme la banlieue la plus risquée au plan sécuritaire à Abidjan. HAMBAK grâce à tous ses réseaux y a déployé une capacité d’intégration qui a permis la mise en œuvre d’une politique de rupture, qui a transformé progressivement le quotidien des Abobolais mais surtout le regard des autres habitants d’Abidjan sur cette cité. La chaleur communicative d’HAMBAK est passée par là et c’est le grand défi de ceux et celles qui aspirent à la remplacer sans sa couverture tutélaire sur les milieux impénétrables de cette mégalopole aux limites incertaines. Il ne suffit pas que les poulains aient l’onction d’ADO. Il ne suffit pas qu’ils aient une cagnotte de César à leur disposition. Par dessus tout, il faudra qu’ils aient LE COEUR DU PEUPLE D’ABOBO.
Et cette œuvre sacrée commence par MOINS DE SUFFISANCE ET PLUS DE PROXIMITÉ…
A Abobo comme ailleurs ! Mais on ne se recréé pas du jour au lendemain. Et pour le petit peuple qui pleure Hamed d’Abobo à Bouaké, de Seguela à Man, de Gagnoa à Yopougon, il y aura toujours les amis d’un jour et les frères de toujours.
RIP HAMBAK, on a compris ta leçon.