Comme tous les 8 mars, la journée nationale de la femme a encore été célébrée en Côte d’Ivoire. Au-delà du côté festif, c’est une journée dévolue à la réflexion et à la projection. Des aspects qui semblent échapper à la conscience de plus d’un y compris les concernées, c’est-à-dire les femmes.
Depuis quelques années, maintenant, la Côte d’Ivoire a placé la promotion de la femme au centre de ses priorités. L’Etat a multiplié les efforts et actions dans ce sens pour répondre à la problématique de la représentativité des femmes dans les instances.
Au niveau des forces armées de Côte d’Ivoire, les femmes ont toujours été présentes et certaines émergent du lot. Mais, c’est surtout à la gendarmerie nationale que le pays a marqué les esprits avec l’accès des femmes à ce corps longtemps réservé aux hommes. Mieux, elles peuvent désormais intégrer le corps d’élite des commandos de la gendarmerie. Certaines avec le grade d’officier. Tous ces acquis importants et significatifs restent toutefois minimes au regard de l’ambition du gouvernement, celle d’atteindre le taux de 30% de femmes dans divers domaines.
Cette bonne volonté contraste avec la réalité dans les casernes. Seulement, 623 femmes figurent dans les rangs pour une armée de 30.000 hommes. Un taux très bas de 2 % loin des 30%. Si des actions significatives ont été enregistrées au cours des dix dernières années en faveur des femmes, elles restent toujours comme une minorité dans les casernes. Le chemin est long mais la volonté politique est là.
Namidja Touré
Spécialiste des questions militaires
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