En Côte-d’Ivoire les législatives démarrent avec beaucoup de difficultés organisationnelles

La Cei à l’épreuve

En Côte-d’ivoire, c’est aujourd’hui que plus de sept millions d’électeurs choisissent les députés qui vont les représenter à l’assemblée nationale les cinq prochaines années. Les opérations électorales ont démarré ce matin mais avec beaucoup de difficultés observées dans plusieurs bureaux de vote.

A Yopougon Sicogi 2 où nous sommes passés le premier citant du BV 4 a glissé son bulletin dans l’urne à 9h54, non sans plainte d’un représentant de candidat qui se plaignait de ce que ce votant n’avait pas montré sa pièce. A la vérité, le voyant avait sa pièce mais le président du bureau visiblement mal formé n’a pas su rassurer les représentants des candidats au moment où le premier vote s’opérait. L’électeur avait bel et bien sa Cni, document autorisé, entre autres documents pour voter. Juste à côté, au Bv 8, tout commence par une altercation entre un électeur et la présidente de ce BV. En cause, un manque de lame pour ouvrir l’urne. L’intervention d’un gendarme ramène le calme. Là, il était 10 h 05 et aucun électeur n’avait encore voté.
Beaucoup de lenteur, du retard dans l’acheminement du matériel électoral, des oublis, des tablettes difficiles à démarrer, des électeurs qui s’énervent dans les rangs, tout commence ici avec beaucoup de problèmes.

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Autre chose à signaler, l’absence de représentants de plusieurs candidats dans des bureaux de vote. A Yopougon, si Rhdp et Pdci/Eds ont fait des efforts pour être partout, les indépendants et autres ont eu du mal à avoir des représentants.
L’affluence, le principal défi

Ces élections suivent la présidentielle de 2020 marquée par une forte abstention en raison du boycott actif de l’opposition. Cette fois tout le monde, tous les grands partis participent. Mais au constat, depuis ce matin, ce n’est pas la grande affluence qu’on était en droit d’attendre. Les violences, la désaffection des électeurs qui ne savent pas au juste à quoi sert une élection législative, le manque de confiance dans les structures électorales, la campagne brève de six jours qui n’a pas permis aux candidats d’aller partout, la pauvreté du discours politiques… sont autant de facteurs limitants qui auront une répercussion sur le taux de participation.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

 

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