À Lakota comme dans plusieurs localités, la grande affluence n’était pas au rendez-vous. À 10h, les électeurs se faisaient encore désirés, préoccupés à autre chose. Les candidats sont quant à eux en place. Les principaux adversaires dont on suivra les résultats des urnes, Lida Kouassi du Fpi Eds et Kouyaté Abdoulaye du Rhdp.
« La Cei ne voit que mes défauts…mais on verra »
Après avoir voté dans la matinée vers 10h, Lida Kouassi a fait cette déclaration qui augure d’un mauvais présage pour la suite des choses.
« Nous avons accompli notre devoir de citoyen, nous avons voté, nous avons le sentiment que la victoire marche vers nous parce que nous avons vu l’engouement, la mobilisation de la population. Les bureaux de vote fonctionnent sans incident pour le moment. Nous déplorons que certains candidats continuent de faire campagne en distribuant des billets de banque et ceux qui le font ont été identifiés. C’est monsieur Kouyaté qui lance des billets de banques aux scrutateurs et ils viennent ramasser. Ça, c’est inacceptable mais comme la CEI est devenue borgne, ou elle est frappée de borgnérie ou elle ne voit que moi, mes défauts sans regarder ceux de mon voisin, on verra. J’ai fait un communiqué dans ce sens ». Tels sont les propos du candidat de Eds. Il fait craindre une montée de tension à l’approche des résultats.
SD et Albert Zatté, envoyé spécial
===== POUR UNE REFONDATION DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN ======
Le Front du « Peuple Ivoirien »..
Le « Front Populaire » des Ivoiriens…
Le Front…. POPULAIRE..de Côte d’Ivoire
L’époque est donc bien lointaine où le FPI charmait l’imagerie populaire du citoyen.
Il fut une époque où le FPI disposait d’intellectuels. Qui pensaient l’action en amont. Qui avant d’agir sur le terrain se donnaient le temps de la réflexion. La Cellule Universitaire de Recherche et de Diffusion des idées et actions (CURDIPHE) était leur organe qui incarnait la puissance motrice de ce mouvement qui se voulait un FRONT dynamique et ….rassembleur !
Ce FPI réfléchissait et communiquait sur les tares de la Gouvernance du parti unique version PDCI à travers des instruments comme les Cahiers du Nouvel Esprit…
Parmi ses rédacteurs attitrés un certain Joachim Bohui Dali brillant poète et philosophe né en 1953 à Lakota. A Lakota comme le ministre LIDA…RIP notre chère pépite ivoirienne.
Dans la 6ème parution des Cahiers du Nouvel Esprit, un article bien documenté sur la démographie et la composition sociologique de tout le centre ouest ivoirien, fut rédigé. L’article démontrait à souhait que dans ces deux grandes régions de notre pays (Daloa et Gagnoa) les populations dites autochtones étaient dans l’une comme dans l’autre…. MINORITAIRES ! Les populations ALLOCHTONES depuis 1970 y étaient majoritaires notamment dans les centres urbains qui concentrent le gros des populations cumulées des dites régions. Malgre les limites de l’étude les constats ouvraient beaucoup de pistes à la réflexion mais aussi au discours qualifié aujourd’hui de xénophobe ! Ce discours n’est pas né hier en vérité.
A écouter LIDA, ces allochtones ne devraient pas donc être représentatifs et représentants du terroir géographique et sociologique de Lakota à l’assemblée nationale.
Pour faire simple et dans le prolongement SILENCIEUX de cette digression, l’allochtone ne devrait pas voter dans cette région. Car on y retrouve des foyers importants de villages campements baoulé, qui refusent de s’intégrer localement et auquel le pouvoir PDCI accordait en son temps écoles et centres de santé…dans leurs campements !
LIDA KOUASSI ne cite pas le cas des Baoulé aujourd’hui parce que l’adversaire du jour est un KOUYATE. Mais l’étude de la parution numéro 6 parue il y a plus de 20 ans, Les Cahiers du Nouvel Esprit étaient assez explicites.
Le FPI voulait REFONDER l’Etat de Côte d’Ivoire. Il gagnerait à se refonder lui même !
Dans la parution citée plus haut un certain Lida Kouassi Moise élaborait des pistes pour une armée républicaine au service de la Nation. On sait aujourd’hui le grand fossé qui existe entre le discours et l’action une fois arrivé au pouvoir.
La construction de la Nation est un long chemin. Elle sollicitera la contribution de tous et chacun. Et dans cette âpre quête des sacrifices énormes doivent être accomplis.
La pierre d’une maison posée est moins importante dans cette bataille que des discours aux relents dévastateurs. Une maison rasée à tort ou à « juste » raison, pourra toujours être rebâtie ailleurs avec d’autres matériaux. Mais la parole lachée devient pour très longtemps un ferment de discorde sociale aux conséquences insoupçonnées.
Les élections législatives du 6 mars 2021 sont déjà derrière nous. On entend cà et là des candidats battus qui félicitent les vainqueurs. SURPRENANTE COTE D’IVOIRE QUI RENAÎT !
Dans cette belle symphonie naissante, il restera de tristes échos gravés au fond de la mémoire collective des peuples. La campagne désastreuse de Lida Moise en fera hélas partie intégrante.