L’ancien président de la République française a été déclaré coupable de corruption et trafic d’influence. Il peut encore faire appel de cette condamnation.
Les faits remontent à 2014. Nicolas Sarkozy était suspecté d’avoir tenté d’obtenir d’un magistrat à la Cour de cassation, Gilbert Azibert, des informations confidentielles le concernant, voire de faire annuler la saisie de ses agendas présidentiels après avoir obtenu un non-lieu dans l’affaire Bettencourt. Me Azibert, avocat général dans une chambre civile, n’intervenait pas directement dans ce dossier mais il aurait joué de ses relations. En échange, M. Sarkozy aurait promis d’intervenir en faveur du magistrat pour qu’il obtienne un poste de prestige à Monaco.
Le Parquet national financier (PNF) a estimé qu’un « pacte de corruption » avait bien été conclu entre les trois prévenus et deux magistrats ont requis à l’encontre de l’ex-chef de l’Etat quatre ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis.
Durant les trois semaines du procès dit « des écoutes », qui s’est tenu durant trois semaines fin novembre et début décembre, les avocats des trois prévenus, Nicolas Sarkozy, son avocat de l’époque, Thierry Herzog, et Gilbert Azibert avaient dénoncé des « fantasmes », un « procès d’intention » fondé sur des écoutes « illégales » et ont plaidé la relaxe face à un « désert de preuve ». La plus marquante étant, selon les avocats, que Nicolas Sarkozy n’a pas eu gain de cause devant la Cour de cassation, et que Gilbert Azibert n’a pas non plus obtenu la promotion qu’il espérait.
Le Monde avec AFP
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