(Agence Ecofin) – Depuis déjà 5 ans, la Côte d’Ivoire occupe le premier rang mondial dans la production et l’exportation de la noix de cajou devant l’Inde, mais le pays compte aussi tirer profit du potentiel de création d’emplois et de valeur ajoutée, lié à la transformation domestique.
En Côte d’Ivoire, la zone industrielle de Bondonkou dédiée à la transformation de noix de cajou sera opérationnelle au plus tard au début de l’année prochaine. C’est ce qu’a confié à l’Agence presse Afrique (APA), Adama Coulibaly, directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA). S’étendant sur 15 hectares, cette zone qui sera la première du genre dans le pays pourra abriter 3 à 5 unités de traitement.
Les entreprises qui y seront installées bénéficieront d’une exonération de toutes taxes sur les équipements importés destinés à leurs activités et de crédits d’impôt. « Si, par exemple, chaque unité prend trois ou quatre hectares, pour transformer 30 000 tonnes, vous voyez déjà, nous ne serons pas loin de 100 000 tonnes à transformer déjà sur place à Bondoukou », indique le responsable.
Ce projet fait partie intégrante de la stratégie de l’exécutif visant à tirer un meilleur profit de la valeur ajoutée dans la chaîne de valeur mondiale de la noix de cajou. En effet, si le pays est depuis 2015, le plus grand producteur et exportateur mondial de noix de cajou brutes, il reste encore loin quand il s’agit dans la transformation avec le traitement de moins de 20 % de la récolte.
Il est surclassé sur ce point par le Vietnam, leader du segment de la transformation avec près de 2 millions de tonnes de noix de cajou traitées en 2019.
Dans le cadre de sa feuille de route, le gouvernement prévoit de procéder dans le futur à la construction d’autres zones industrielles de transformation notamment à Korhogo (25ha), à Séguéla ainsi qu’à Bouaké (25 ha).
En 2020, la Côte d’Ivoire a produit près de 849 000 tonnes de noix de cajou.
Espoir Olodo
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