Jacques Bernard Anouma était à nouveau devant la presse nationale et internationale ce vendredi 19 février à l’auditorium du ministère des affaires étrangères. Cette fois, il est candidat officiel et brigue la présidence de la Confédération africaine de football ( Caf). Au moment où s’ouvrent les hostilités pour ce fauteuil très convoité, l’ancien président de la Fif avait à cœur de décliner sa vision face aux hommes des médias.
Jacques Bernard Anouma n’a pas boudé son plaisir de se prêter à toutes les questions des journalistes même les plus offensantes. Décrivant une institution panafricaine minée et dans le creux de la vague, M. Anouma a indiqué que sa candidature a pour objet de remettre la Caf sur les rails. Une institution du football qui doit se respecter et inspirée respect. Aussi se présentera-t-il comme le candidat qui viendra donner à la Caf les moyens de sa souveraineté, les moyens de ses actions afin qu’elle prenne toute sa place sur l’échiquier mondial du foot.
Il s’est ainsi dressé contre ce que certains qualifient de coups bas et de tripatouillage de l’actuel président de la Fifa, Giani Infantino. Lequel, ces derniers temps a entrepris une sorte de lobbying en faveur d’un poulain qui serait le président sortant de la Caf. « Je lui demande d’être équilibré. Je lui demande de venir aussi en Côte d’ivoire et comme cela, les soupçons peuvent s’atténuer « , a interpellé Jacques Anouma. Sur sa lancée, le candidat de la Côte d’ivoire a dénoncé les agissements de ceux qui travaillent à rabaisser les institutions africaines de football. Il a ainsi invité les africains à lui accorder leurs suffrages s’ils veulent voir une Caf forte et dynamique. « C’est aux africains de choisir leur leader. S’ils portent leur choix sur moi, je ferai le travail. S’ils le portent ailleurs, en démocrate, je m’inclinerai mais je serai là… S’ils veulent qu’on leur dicte leur choix, libres à eux. Mais j’ai du temps à consacrer au football africain ».
L’homme qui connaît profondément le football africain et mondial se dresse déjà contre le projet d’une Coupe d’Afrique des Nations tous les quatre ans comme on le subodore dans les arcanes de la Fifa. Il dit également ne pas être impressionné par ceux qui promettent d’augmenter les subventions aux équipes africaines. Pour le candidat, la commission financière vient de dresser un bilan financier chaotique de la Caf. Il est bon, dit-il, de faire l’état des lieux avant toute distribution de dividendes. Revenant sur les rapports avec la Fifa, il a déclaré que sa posture ne sera pas la défiance mais la négociation de nouveaux rapports de collaboration dans le respect des africains. Lesquels doivent prendre part aux débats sur le football africain et être associés aux décisions concernant l’Afrique.
Cela dit, Jacques Anouma a présenté un projet en quatre axes stratégiques, entre autres, la réforme de la gouvernance et de la gestion – la responsabilisation des membres élus de la Caf – le renforcement des acteurs locaux du foot – l’équilibre financier, le développement du football africain, la valorisation des compétences.
Quant aux candidatures dont trois sont issues de l’Afrique de l’ouest Jacques Anouma a déclaré être en contact avec ses pairs candidats pour un règlement de la question afin que l’Afrique de l’ouest qui, dit-il, a une occasion unique de diriger la Caf, sorte vraiment victorieuse. Le candidat s’envole d’ailleurs pour le Sénégal ce 20 février pour parler avec le candidat Senghor.
Il s’est félicité du soutien diplomatique des autorités ivoiriennes et a informé l’opinion que son comité de campagne a déjà visité 18 pays.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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