Couverture électorale – Les pièges que les journalistes doivent éviter
Le 06 mars prochain la Côte d’Ivoire organise ses élections législatives. Les journalistes sont très souvent sollicités par les hommes politiques ou différents candidats pour la couverture médiatique de leurs activités . Cependant, les Journalistes qui sont sollicités pour la couverture des activités, sont souvent victimes d’agressions. C’est pour plancher sur les voies et moyens pour atténuer ces facteurs de risques du métier que le PNUD en collaboration avec l’UNESCO, Onufemmes et Reporters sans frontières organisent du 11 au 14 Février 2021 à l’hôtel président de Yamoussoukro un atelier de formation à l’intention des professionnels des médias, des blogueurs, des répresentants d’associations de jeunes, des représentants des ministères techniques.
Entre autres objectifs, cet atelier vise à former les acteurs des médias sur la contre-naration et les attitudes sécuritaires d’un journaliste en période électorale, à outiller les participants à établir une différence entre l’erratum, la contre-naration et le droit de réponse, à fournir les règles sécuritaires applicables aux journalistes en période électorale . Plusieurs sous thèmes ont été abordés par les panélistes. Ce sont : « Couverture des législatives, les pièges à éviter » et « attitudes sécuritaires d’un journaliste en période électorale » . Baudelaire Mieu, représentant Côte d’ivoire de « Reporter sans Frontière » (Rsf) a entretenu les participants sur l’épineuse question sécuritaire des journalistes en période électorale. Il a indiqué l’attitude à tenir par les journalistes lorsqu’ils sont dans une zone hostile. Le journaliste doit pouvoir se faire identifier à distance, la meilleure attitude est d’avoir tous ses papiers notamment sa carte de presse, son ordre de mission, il n’a pas besoin de se présenter aux autorités de la localité. Le journaliste a le droit et le devoir de parler à tous les partis et candidats pour recueillir les informations qui puissent l’intéresser pour son compte-rendu. Face au danger il doit se maîtriser , avoir le sang froid, doit s’efforcer à garder son indépendance durant le processus électoral. Le journaliste doit utiliser les sources fiables. En somme le journaliste doit avoir comme seule boussole l’éthique et la déontologie de son métier, a t-il insisté.
Le thème « journaliste à l’ère des réseaux sociaux » a été animé par la journaliste Évelyne Déba, Spécialiste communication UNESCO. Elle a indiqué que face à la montée en puissance du phénomène des réseaux sociaux, le journaliste doit s’efforcer de respecter les règles d’éthique et de déontologie. Il doit être un journaliste de qualité. C’est à ce prix que le métier de journaliste résistera à l’influence des réseaux sociaux, selon elle. Et que les journalistes ne doivent pas voir les animateurs des réseaux sociaux comme leurs ennemis. Ils doivent plutôt s’adapter à l’avènement des réseaux sociaux. C’est à ce prix que les médias pourront survivre, a-t-elle conseillé.
Z.A, correspondance particulière
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