Le mea-culpa d’Alpha Condé qui accuse les présidents africains
Depuis plusieurs années, le continent africain est confronté à un sérieux problème d’immigration irrégulière. En effet, nombreux sont les jeunes ressortissants des pays d’Afrique qui veulent se rendre notamment en Europe, dans le but d’améliorer leurs conditions de vie. Cependant, il s’agit là d’un projet à haut risque, puisque nombreuses sont les personnes qui perdent la vie en cours de route.
« C’est une honte pour nous, chefs d’État africains »
La situation a récemment fait réagir le président guinéen Alpha Condé, qui s’est montré mécontent de l’inaction des dirigeants africains face à ce phénomène. « C’est une honte pour nous, chefs d’État africains, de voir nos jeunes mourir dans la Méditerranée, être esclaves dans le désert. Je le dis souvent: l’Afrique est le continent le plus jeune. C’est une chance si nous arrivons à transformer nos matières premières en produits finis en Afrique, sinon c’est une bombe » a-t-il déclaré le mardi 09 février 2021. Le chef de l’Etat guinéen avait tenu ces propos à l’occasion de la cérémonie de fin de la mission de la représentante de l’organisation internationale pour les migrations (OIM), Fatou Ndiaye.
La conséquence d’un échec politique
Notons que cette déclaration faite par Alpha Condé a été vue d’un mauvais œil par l’enseignant chercheur à l’Institut national de la recherche scientifique de l’université de Lomé au Togo et docteur en sociologie du développement, Kossi Sénamé Dodzi. Dans une interview accordée au média russe Sputnik, il a estimé que le président Alpha Condé a fait une « déclaration de circonstance d’un chef d’État qui a à cœur de se donner bonne conscience devant la représentante d’une Organisation des Nations unies en charge des questions migratoires ». Pour lui, elle ne peut cacher la réalité de la situation migratoire en Guinée, qui n’est que la conséquence d’un échec politique.
Romaric Sy | Lanouvelletribune
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