Un redécoupage territorial à caractère non-électoral envisagé au Burkina

Anselme BLAGNON

Le député Gilbert Noel Ouedraogo, par ailleurs président de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement africain (ADF/RDA), a appelé mardi à Ouagadougou à un découpage territorial à caractère non-électoral, en réaction à l’annonce du gouvernement, face à la presse, en marge d’une session parlementaire.

« Il faut que ce ne soit pas des redécoupages à des fins électorales », a dit M. Ouedraogo, souhaitant qu’ils correspondent vraiment au souci de soulager les populations. »

Jeudi, le Premier ministre Christophe Dabiré a annoncé « incessamment, un projet de redécoupage du territoire national devant assurer un meilleur maillage sécuritaire et un meilleur développement socio-économique à la base », face aux députés, lors de sa déclaration de politique générale.

Depuis 2015, le Burkina est confronté à des récurrentes attaques de groupe jihadististes dans les régions du Sahel et de l’Est.

Dans le « combat acharné » du Burkina contre le terrorisme et l’insécurité, l’administration publique a été l’un des maillons dont l’accompagnement s’est révélé insuffisant », selon le Premier ministre.

Poursuivant, il a signifié que « la faible couverture du territoire national par les structures régaliennes de l’Etat a favorisé l’implantions ou l’incursion de groupes terroristes dans certaines localités » du pays.

« Entre avril 2015 et mai 2020, les groupes terroristes ont mené au moins 580 attaques ciblant surtout l’armée, des commissariats de police, des écoles, des mairies », indique un rapport de l’Observatoire pour la démocratie et les droits de l’homme (ODDH).

Selon le document, « des 580 attaques terroristes, au moins 221 ont été menées contre les Forces de défense et de sécurité (FDS), tuant 436 éléments, et blessant 310 autres. »

« Au moins 359 » assauts ont été « dirigés contre des cibles civiles, causant la mort de 1.219 dont 595 personnes, par assassinat ciblé et blessant au moins 349 autres citoyens », souligne le rapport, qui recense également « 76 cas d’enlèvement, totalisant 181 victimes ».

Dans le rapport, l’ODDH précise qu’au moins 45 attaques (sur 580) ont été commises à l’aide d’engins explosifs improvisés, visant presque dans la totalité des cas les FDS.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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