24 heures après la publication de notre reportage sur la zone aéroptuaire à Port-Bouet, quartier Adjouffou (propriété de l’Etat) dont le déguerpissement en janvier 2020, suite au décès de l’élève Guibayi Ani dans le train d’attérissage d’un avion français avait grand bruit, nous apprenons ce mardi 2 février que des buldozers y ont enfin débarqué.
L’apparition de buldozers ce mardi 2 février dans cette zone reveillera t-elle enfin le gouvernement qui dès les premières heures du décès du jeune Guibayi Ani avait ordonné le déguerpissement immédiat de toute l’emprise de la zone aéroportuaire mais aussi du quartier Adjouffou qui est un domaine de l’Etat ?
Avec pour mission certainement le rasage de tout l’espace. Vrai ou faux ?
Nous tentons de joindre le président des propriétaires déguerpis d’Adjouffou, Moussa Porgo qui nous relate ceci . « Très tôt ce matin, nous avons apperçu des buldozers dans notre quartier. Immédiatement, tous les habitants d’Adjouffou ont pensé que le gouvernement venait enfin exécuter sa mission depuis ce qui s’est passé en janvier 2020 après la mort d’un enfant qui venait de Yopougon. Adjouffou qui fait partie de la zone aéroportuaire a été obligé de quitter les lieux. Donc depuis ce matin, je ne reçois que des habitants désespérés qui ne savent pas où aller avec leurs familles.
Mais des agents de la mairie de Port-Bouet sont venus ici dans notre bureau pour nous rassurer que les engins qui sont là depuis ce matin ne sont pas ceux de l’Etat et que le maire Sylvestre Emmou veut simplement un nouveau visage à notre quartier. Mais jusqu’à l’heure ( 15 h 20) où vous m’appelez, le calme est revenu et les habitants des arrêts 1 et 2 sont enfin rassurés » affirme le président Porgo.
« Le 13 janvier 2020, après la mort de l’enfant, on avait tous pensé que les bulldozers suivraient pour déguerpir tout Adjouffou, mais jusque là, l’Etat ne s’est pas encore signalé. Nous sommes tous conscients que cette zone appartient à l’Etat. Des milliers de personnes sont parties, mais nous qui sommes fils de propriétaires souhaitons une aide des autorités.
Nous y reviendrons.
Sékou Koné
Lebanco.net
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