Dans les contrées retirées du pays, les pisteurs et acheteurs locaux refusent de verser les 1000 fcf/le kilo, prix fixé par le gouvernement aux planteurs en septembre 2020. Ces acheteurs «véreux » se plaignent de ce que le prix de 1000 francs ait été fixé pour des raisons électoralistes sans prendre le soin de les consulter, de façon unilatérale par le gouvernement.
Avec le ralentissement de la demande mondiale, les stocks de cacao s’accumulent
(Agence Ecofin) – En Côte d’Ivoire, la pandémie de coronavirus continue de peser sur la commercialisation du cacao. Entre ralentissement de la demande mondiale et baisse des prix, les acteurs de la filière peinent à écouler leurs stocks.
En Côte d’Ivoire, le casse-tête de la filière cacao se poursuit. Déjà sous pression sur ces derniers mois, les autorités doivent désormais gérer un stock de 100 000 tonnes de fèves se trouvant au niveau des coopératives et des producteurs en raison de la baisse de la demande mondiale liée au coronavirus.
Ce volume représente environ le tiers de la production mensuelle du pays à cette étape de la campagne. Avec la pandémie mondiale, les prix du cacao sont restés en berne en 2020, franchissant même au début du mois de juillet dernier, le plus bas niveau depuis le dernier trimestre 2018.
D’après des sources interrogées par Reuters, la mauvaise conjoncture globale a déjà conduit plusieurs industriels européens et américains à rééchelonner leurs livraisons d’octobre-décembre sur la période janvier-mars. Une situation qui pourrait encore augmenter les stocks se trouvant dans les points d’entreposage de fèves dans les ports d’exportation que sont Abidjan et San Pedro.
« Les retards touchent durement les producteurs qui peinent à écouler leur cacao au prix minimum de 1000 Fcfa par kilogramme. A Soubré, au cœur de la ceinture cacaoyère, une coopérative du village de Gnipi 2 fait face à un empilement de 250 tonnes de fèves », confie un exportateur ayant requis l’anonymat.
En Côte d’Ivoire, la production de cacao devrait franchir une nouvelle fois le cap des 2 millions de tonnes en 2020/2021.
Espoir Olodo
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