Une grève est en cours à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké paralysant depuis plus de 72 h l’institution d’enseignement supérieur. L’intersyndicale qui regroupe l’essentiel des syndicats opérant sur ce campus universitaire a en effet décidé de débrayer depuis le lundi 4 janvier, jour de la reprise après les congés de Noël.
L’Intersyndicale est en colère, selon nos informations, contre le ministère de l’Enseignement supérieur qui met en péril l’avenir de milliers d’étudiants ayant effectué les évaluations en tant qu’étudiants de l’Uao mais non reconnus par la tutelle. Il leur est reproché de ne pas avoir été régulièrement affectés dans l’établissement, provenant pour la plupart d’une seconde orientation, non satisfaits par leur orientation première.
C’est l’ensemble de ces étudiants, plus de deux mille, que défendent les syndicats d’enseignants et de travailleurs parce que de tout temps, avant l’arrivée du ministre Diawara, ces cas ont été admis au sein des Universités sans problème. Or, après avoir passé une année entière dans les universités publiques, le ministère veut aujourd’hui, les affecter dans les grandes écoles qu’ils avaient pourtant délaissées.
Comme à son habitude, le président de l’Uao qui est lui-même victime de la décision de la tutelle (il n’a aucune possibilité d’y inscrire un proche), a tenté la médiation pour ramener les grévistes à la table de la négociation. Selon nos sources, Pr. Lazare Poamé a pu rencontrer, au terme des 72h de grève, les syndicats avec lesquels il a poussé les discussions. Les deux parties ont eu des convergences de vue mais pour les syndicats, même s’ils apprécient la démarche du président Poamé, celle-ci ne saurait suffire pour mettre fin à la grève.
« Nous avons rencontré le président de l’Université Alassane Ouattara mais cette rencontre ne suffit pas pour satisfaire à nos revendications. Nous attendons le lundi 11 janvier pour discuter avec le ministre. C’est au sortir de cette audience que nous aviserons s’il faille poursuivre ou suspendre ce mot d’ordre de grève », a confié au confrère L’Inter, Pr. Togba Philippe, principal meneur de la grève.
Cette grève n’est donc pas le fait de l’administration de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, réputée pour être une institution peu perturbée par les mouvements de grève que connaissent souvent les Universités publiques d’Abidjan.
SD à Abidjan
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