Alors qu’une conférence de presse du ministre de la santé était annoncée le vendredi 8 janvier 2021 suite à l’annonce faite le jeudi 7 janvier 2021 au sujet du renvoi des agents du centre de prélèvement Covid 19 de Cocody Saint Jean, Afrikipresse a pu reconstituer les faits selon la version des mis en cause.
Selon les témoignages recueillis, tout s’est passé le Mercredi 6 janvier 2021 aux environs de 14h20. Ce jour là, pendant que Docteur Kragbe médecin-coordonnateur centre Covid Cocody Saint Jean s’occupait d’une dame (une amie à une des filles de Sassou Nguesso, Président du Congo) tombée en syncope dans la file d’attente, une collègue l’informe qu’une personne se réclamant du ministère de la santé a forcé la porte de la pharmacie, et a exigé que le responsable du centre parte l’accueillir dehors.
Docteur Kragbé demande aussitôt à sa collègue le nom de cette autorité du ministère. « Il a refusé de donner son nom », lui répond-t-elle. Malgré cela, le chef du centre demande que le Top Vip anonyme ou « l’enquêteur » soit installé dans son bureau vu qu’il se réclame du ministère, le temps qu’il finisse de s’occuper du cas urgent.
Pendant qu’il retournait à son bureau pour faire une ordonnance pour la patiente, Dr Kragbé croise les 2 Top Vip en question à qui il propose de s’asseoir, ce qu’ils refusent. Ils refusent, mais le responsable du centre leur fait savoir que s’ils refusent de s’asseoir, ils pourraient passer un peu de temps debout vu qu’il était en train de gérer une urgence.
L’un des deux Top Vip réplique aussitôt pour dire que le chef du centre a mal reçu le Directeur de cabinet du ministre de la santé.
Docteur Kragbé ne se reconnaît pas dans les faits, et ajoute avoir simplement proposé la place au Directeur de cabinet, alors même qu’il n’avait pas été informé de son arrivée au centre.
« Ils ont continué d’insister que notre chef ne les a pas bien bien traités et qu’ailleurs (chez Pr Eholié ) les responsables laissent les urgences pour s’occuper d’eux. Ils en ont ensuite déduit que c’est parce que nous étions en train de procéder à des rackets, que le chef n’a pas fait diligence les concernant. Après cet événement, nous avions tous été informés le même soir de notre renvoi, avant que les réseaux sociaux ou les journalistes en parlent avec des explications qui n’ont rien à voir avec ce qui s’est passé. Nous n’avons eu droit à aucune demande d’explication. Nous n’avons jamais eu échos d’une inspection, ni d’une enquête pour racket. Nous ne sommes pas d’accord que notre réputation et notre intégrité soient mises en cause. Nous sommes victimes d’injustice », ont témoigné plusieurs agents sous couvert d’anonymat.
Philippe Kouhon
Afrikipresse.fr
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