Après l’insurrection des «troupes» de Trump le Congrès réuni certifie la victoire de Biden

Washington, DC – Le Congrès des États-Unis d’Amérique a définitivement certifié ce jeudi 7 janvier tard dans la nuit [3 heures du matin heure locale] la victoire de Joe Biden à la présidentielle américaine de novembre dernier. Les deux chambres du Parlement ont certifiée la victoire de Biden, a annoncé le vice-président républicain de Trump, Mike Pence [président de séance], par 306 grands électeurs en faveur du démocrate contre 232 pour le mauvais perdant.

Une femme blessée par balle par la police dans l’enceinte est décédée. Trois autres personnes – une femme et deux hommes – sont mortes aux alentours du Capitole. Au total, 52 personnes ont été arrêtées dans la capitale, a annoncé mercredi soir la police de Washington.

Les élus américains ont repris mercredi soir à Washington leur session interrompue pendant la journée par les émeutiers qui avaient fait irruption dans le Capitole.

Le Congrès a réagi en reprenant sa session en début de soirée, mercredi 6 janvier, après l’invasion du Capitole par des supporters de Donald Trump. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a ouvert la séance en annonçant que le Sénat «ne se laissera(it) pas intimider par des voyous, des foules ou des menaces». «Nous ne céderons pas à l’anarchie ou à l’intimidation. Nous sommes de retour à nos postes», a-t-il déclaré. Les sénateurs qui se sont succédé au parloir ont eux aussi évoqué les événements de la journée.

«Nous sommes réunis aujourd’hui à cause de l’ego blessé d’un homme égoïste et de la colère de ses partisans, qu’il a délibérément désinformés ces deux derniers mois et qu’il a incités à agir ce matin même. Ce qui s’est passé ici aujourd’hui est une insurrection, provoquée par le président des États-Unis», a déclaré Mitt Romney, sénateur républicain de l’Utah, connu pour ses positions indépendantes vis-à-vis de Donald Trump. «Ceux qui choisissent de continuer à soutenir ses dangereuses machinations en s’opposant aux résultats d’une élection légitime et démocratique, seront à jamais considérés comme complices d’une attaque sans précédent contre notre démocratie. On se souviendra d’eux pour leur rôle dans cet épisode honteux de l’histoire américaine. Ce sera leur legs», a-t-il prévenu, mettant en garde les sénateurs qui avaient suivi Donald Trump et refusé de reconnaître la victoire de Joe Biden.

La fronde parlementaire s’affaiblit
Les événements de la journée semblaient avoir fait hésiter certains sénateurs à continuer à contester les résultats. Au lieu de treize, ils n’étaient plus que six sénateurs à participer à la fronde parlementaire.

Ted Cruz, sénateur du Texas, et Josh Hawley, sénateur du Missouri, les deux instigateurs du mouvement, se sont opposés aux résultats de l’Arizona et de la Pennsylvanie, mais n’ont pas objecté à ceux du Michigan et de la Géorgie. Les votes du Sénat et de la Chambre ont comme prévu rejeté leur motion. Mais des élus républicains ont attaqué Cruz et Hawley, en les accusant d’avoir favorisé les violences en alimentant les espoirs de Trump de voir le Congrès retourner en sa faveur les résultats de l’élection présidentielle.

D’autres alliés de Donald Trump, comme le sénateur Lindsey Graham, se sont désolidarisés du président sortant. «J’aurais voulu que Joe Biden perde, mais il a gagné, a dit Graham, C’est fini… Il est le président légitime des États-Unis. Joe Biden et Kamala Harris sont légalement élus et deviendront le président et le vice-président des États-Unis le 20 janvier».

La responsabilité de Donald Trump dans la prise du Capitole
Donald Trump a été accusé d’avoir été responsable d’une tentative de coup d’État par certains parlementaires démocrates. Le président sortant avait appelé ses partisans à se rassembler à Washington pour s’opposer à l’approbation par le Congrès de la victoire de Joe Biden, et les avait exhortés à se rendre au Capitole, en leur disant de «dégager les faibles, c’est le moment de la force». (lefigaro.fr et agences)

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Le Congrès des Etats-Unis a suspendu en urgence, mercredi 6 janvier, une session destinée à certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle après l’irruption de manifestants pro-Trump dans le Capitole ;

Le président sortant, qui refuse de concéder sa défaite, avait appelé ses partisans à défiler à Washington en marge de cette séance protocolaire. « Nous n’abandonnerons jamais. Nous ne concéderons jamais [la défaite] », avait lancé le président américain

Les débats avaient débuté à l’intérieur du Congrès, où la Chambre des représentants et le Sénat étaient rassemblés. Le vice-président, Mike Pence, avait fait savoir qu’il ne s’opposerait pas à la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle. Il a été évacué de la salle par mesure de sécurité quand les partisans de Trump ont voulu pénétrer à l’intérieur du Capitole.

Avec lemonde.fr

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