Par Connectionivoirienne
La France arrête l’ancien chef rebelle de la RDC pour son rôle dans des «crimes contre l’humanité».
Les procureurs antiterroristes français ont annoncé l’arrestation de l’ancien chef d’un groupe rebelle en République démocratique du Congo pour «complicité de crimes contre l’humanité».
Roger Lumbala, 62 ans, est un ancien député de l’opposition qui dirigeait le RCD-N, un groupe armé soupçonné par les enquêteurs de l’ONU d’avoir commis des exécutions extrajudiciaires, des viols et du cannibalisme pendant la guerre civile de 1998 à 2002.
Les accusations concernent principalement ses actions en 2002 dans la région du nord-est de l’Ituri, principalement contre les groupes ethniques Nande et Twa, ont indiqué les procureurs à l’AFP.
Un rapport des Nations Unies publié en 2003 avait pointé du doigt pour la première fois Lumbala, qui fut ministre dans le gouvernement de transition de son pays entre 2004 et 2005. Bien évidemment comme toujours, Lumbala rejette les allégations.
Il a été arrêté la semaine dernière à la suite d’une enquête policière ouverte en décembre 2016. L’affaire avait été gardée au secret.
La justice française a le droit d’arrêter et de poursuivre les suspects dans les affaires de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis à l’étranger, hors du territoire français. Il s’agit de la compétence universelle.
Candidat malheureux à la présidentielle de 2006, Lumbala avait vu son mandat de député invalidé en janvier 2013 pour absence répétée à l’Assemblée nationale.
L’ancien rebelle passait en effet la majeure partie de son temps entre l’Ouganda et le Rwanda, deux pays soupçonnés par les enquêteurs d’être ses parrains. Lumbala pourrait être extradé devant la CPI à La Haye.
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