Armée en Côte-d’Ivoire: Les 9 généraux de corps d’armée de l’histoire (PAPIER D’ANGLE)

Serge Alain KOFFI

Promu général de corps d’armée mercredi par le président ivoirien Alassane Ouattara, le commandant supérieur de la gendarmerie Touré Apalo, est devenu le 9e officier général en Côte d’Ivoire à être élevé à ce grade.

Avant lui, Philippe Mangou, Edouard Tiape Kassaraté, Soumaila Bakayoko, Michel Gueu, Gervais Kouassi, Vagondo Diomandé, Touré Sekou et Lassina Doumbia ont déjà intégré le club très sélect des généraux de corps d’armée en Côte d’Ivoire.

1-Philippe Mangou :

Philippe Mangou est né le 26 janvier 1952 à Abidjan. Fils de pasteur, ayant reçu une éducation religieuse, il est marié et père de six enfants. En septembre 2002, lorsque la rébellion éclate, le lieutenant-colonel Mangou est nommé porte-parole des Forces armées de Côte d’Ivoire (FANCI). Ensuite, le chef d’Etat-major, le Général de Division Mathias Doué, lui confie le commandement du théâtre des opérations des FANCI, avec pour base Yamoussoukro. En janvier 2003, il est promu colonel. Le 13 novembre 2004, il est nommé Chef d’Etat-Major des Armées (CEMA) par le président Laurent Gbagbo, en remplacement du général Mathias Doué. Le 17 juin 2005, il est fait général de brigade et le 4 août 2007, général de division. Le 3 août 2010, il est nommé général de corps d’armée par Laurent Gbagbo. A l’accession d’Alassane Ouattara au pouvoir en avril, il est d’abord reconduit avant d’être nommé en mai 2012 Ambassadeur de Côte d’ivoire au Gabon puis en Allemagne.

2-Edouard Tiape Kassaraté

Édouard Tiapé Kassaraté est né vers 1950. Il a exercé diverses fonctions dans la gendarmerie où il a gravi tous les échelons. En 2000, il devient commandant militaire du palais de la présidence de la République. En 2005, il est nommé Commandant supérieur de la gendarmerie, en remplacement du général Grégoire Touvoly bi Zogbo. Il prend sa retraite après la crise post-électorale de 2011. Le nouveau chef de l’Etat Alassane Ouattara le nomme ambassadeur de Côte d’Ivoire au Sénégal. Après sa retraite de la diplomatie ivoirienne en 2017, il entre en politique et est nommé Vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition). Il décède brutalement le 13 juillet 2018 à Abidjan.

3-Soumaila Bakayoko :

Ancien chef d’état-major des rebelles des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion), Soumaila Bakayoko est né le 31 décembre 1953 à Bobien dans la préfecture de Séguéla. Quand Alassane Ouattara devient président en 2011, le général Bakayoko est nommé Chef d’État-Major des armées, en remplacement de Philippe Mangou. Il passe général de corps d’armée le 6 août 2012. Après les mutineries de janvier 2017, il est limogé le 9 janvier 2017 et remplacé par le général Sékou Touré. Il est depuis février 2018, président du conseil d’administration de la société ivoirienne de raffinage (SIR).

4-Michel Gueu

Michel Gondi Gueu est né le 10 août 1951 à Bingerville. Originaire de l’extrême ouest de la Côte d’Ivoire et issu du peuple Dan Yacouba, il est marié et père de 7 enfants. Le lieutenant-colonel Gueu est commandant en second de la 3e région militaire de Bouaké lorsqu’éclate en septembre 2002, l’insurrection armée de la rébellion des Forces nouvelles (FN) dont il devient l’un des chefs militaires. A la suite des accords de Linas-Marcoussis, Michel Gueu est désigné, en mars 2003, Ministre des Sports et Loisirs du Gouvernement de réconciliation nationale. En juillet 2011, le général Gueu est nommé chef d’État-major particulier du nouveau Président de la République Alassane Ouattara. En 2013, alors qu’il fait valoir ses droits à la retraite après trente-neuf ans dans l’armée, il est élu président du conseil d’administration de Côte d’ivoire Télécom. Le 29 novembre 2019, le général Gueu rejoint le PDCI et est nommé vice-président par le président Henri Konan Bédié.

5-Gervais Kouassi :

Nommé commandant supérieur de la gendarmerie en 2011 et promu en août de cette même année, au grade de général de brigade, Gervais Kouakou Kouassi a été nommé le général de corps d’armée lundi 3 novembre 2014. Après les mutineries de janvier 2017, il est limogé le 9 janvier 2017 et remplacé par le général Nicolas Kouakou.

6-Vagondo Diomandé

Né le 1er janvier 1960 à Sokourala S/P de Biankouma (Côte d’Ivoire), le Général Vagondo Diomandé a été de février 1991 à décembre 1993, l’Aide de camp du Premier ministre d’alors, Alassane Ouattara. Après le coup d’Etat de décembre 1999, le général Robert Gueï fait de lui également son aide de camp. A son accession au pouvoir en 2011, Alassane Ouattara le nomme commandant du Groupement de sécurité présidentiel (GSPR), unité chargée d’assurer la sécurité du chef de l’État. Puis en 2013, il en fait son chef d’état-major particulier. En 2018, il est promu général de corps d’armée. Le 4 septembre 2019, il est nommé ministère de la Sécurité et de la Protection civile.

7-Touré Sekou

Sékou Touré est né le 1er mai 1956 à Odienné. Il intègre l’armée ivoirienne en 1978 à l’École des Forces armées (EFA) de Bouaké. Après avoir gravi les échelons, Il est promu général de brigade en 2010 et devient entre 2011 et 2013, le commandant des forces terrestres. De mars 2013 à janvier 2017, il est chef d’état-major général adjoint chargé des opérations, et promu entre temps en 2016 général de division. Le 9 janvier 2017, il est nommé chef d’état-major des armées en remplacement du général Soumaila Bakayoko. Le 20 décembre 2017, il est promu général de corps d’armée. Le 28 décembre 2018, il quitte l’armée ivoirienne et est nommé en 2019 ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Sénégal.

8-Lassina Doumbia

Originaire de Dabadougou, près d’Odienné, Lassina Doumbia, 55 ans, a été formé à l’école militaire préparatoire technique de Bingerville, puis au Prytanée militaire de Saint-Louis, au Sénégal, et au Collège royal de l’enseignement militaire supérieur de Kenitra, au Maroc. il prend le commandement des groupes tactiques de l’armée au début de la rébellion, en 2002, avant d’officier en tant que préfet militaire de Toulepleu de 2005 à 2009, puis d’être nommé à la tête du 1er bataillon d’infanterie d’Akouédo par Laurent Gbagbo. Après la crise postélectorale de 2010-2011, il est choisi pour diriger les toutes nouvelles Forces spéciales. En décembre 2018, il est promu général de division et nommé chef d’état-major général des armées en remplacement de Touré Sekou. En décembre 2019, il est élevé au grade de général de corps d’armée.

9-Alexandre Toure Apalo

Né le 6 octobre 1959 à Zuénoula, le général de brigade, Apalo Alexandre Touré a occupé de 2006 à 2010, le poste de commandant en second de l’école de Gendarmerie de Toroguhé, à Daloa, avant d’en prendre les rênes en 2010. En décembre 2018, il est nommé Commandant Supérieur de la gendarmerie nationale, en remplacement du Général de Division Kouakou Kouadio Nicolas, admis à faire valoir ses droits à la retraite. Depuis janvier 2017, Apalo Toure en était le Commandant Supérieur en Second.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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