Côte-d’Ivoire: Pour KKS «l’heure est venue de nous délivrer de la France» (opinion)

« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre
permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans morts…

apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un
pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente,
sans morts apparemment et pourtant une guerre à mort. »

Ces lignes que vous venez de lire sont de François Mitterrand, lignes confiées, en guise
de testament politique, au journaliste…, alors qu’il s’apprêtait à tirer sa révérence, après
près de 6 décennies de vie politique dont 14 ans à la tête de la république française.
Ce terrible aveu de l’homme d’Etat français reconnu comme étant avec le général De
Gaulle un des acteurs majeurs de la Ve république et dont la longévité à la présidence
n’a de comparable qu’à celle de Henri IV, de Louis-Philippe et de… Napoléon 1 er , en dit
long sur la nature prédatrice des relations entre les nations. Dans cette jungle où
l’instinct de survie reste l’inamovible directeur de conscience et où les seuls maitres-
mots sont DOMINATION et EGEMONIE, les plus forts mangent les plus faibles. Ainsi,
comme le lièvre qui se fait manger par le loup après avoir lui-même mangé l’herbe, le
monde ressemble à une vaste chaine alimentaire où les pays non développés, les pays
africains en général, demeurent les premiers maillons, mangés par les puissances
coloniales comme la France, le Royaume Uni… entant que consommateurs primaires, et
elles-mêmes, mangées par les super puissances comme les Etats unis, la Chine…entant
que consommateurs secondaires. Cette vérité implacable que le Président français a
tenue à laisser savoir à ses compatriotes avant de prendre congé de ce monde
impitoyable de prédation, n’est que plus vraie pour nos pays, et en particulier pour la
Côte-D’ivoire qui subit en ce moment même, nous le proclamons avec foi, les derniers
coups de canines de la France, une puissance en déclin qui tente vaille que vaille de
résister en s’accrochant, telle une sangsue, à notre pays.

Nul doute que si le temps le lui avait permis, le Président Houphouët Boigny, cet autre,
baobab de la scène politique mondiale et grand sachant de la politique française pour
avoir participé à 6 gouvernements successifs sous la IV e et V e république, lui qui ne
croyait certainement pas si vrai dire quand il déclarait déjà en 1932, « ON NOUS A TROP
VOLES », aurait certainement laissé aux Ivoiriens, à l’instar de son homologue français,
ces lignes :

« La Côte d’ivoire ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec la France. Oui, une
guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique. Oui, ils sont très durs les

français, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur notre pays. C’est une
guerre inconnue, une guerre totale et permanente, une guerre à mort ».

Oui chers compatriotes, nous sommes en guerre, du moins, la France nous fait la guerre.
Non contente de faire main basse sur notre économie, la France, depuis une décennie, a
décidé de passer le cap et le masque de la subtilité pour s’arroger désormais,
ouvertement et de façon outrancière, le droit de nous denier le droit inaliénable qu’à
tout peuple de disposer de lui-même et notamment, de choisir, conformément à la
Constitution que le peuple s’est souverainement donnée, ses dirigeants. En 2010, alors
que conformément à la Constitution, le Conseil Constitutionnel dont le verdict est sans
recours avait proclamé un candidat vainqueur, la France s’est crue en droit et en
responsabilité de conduire une campagne militaire aérienne pour conclure le coup d’Etat
mué en rébellion qui perdurait avec sa bénédiction et son soutien depuis 8 ans, en
pilonnant des semaines durant, la résidence du chef d’Etat ivoirien et les installations
stratégiques de l’Etat, pour la seule finalité d’installer au pouvoir son choix. Le coût
humain de cette folle opération n’a jamais été évoqué. Je vous laisse l’imaginer.
Aujourd’hui encore, elle est là pour soutenir à nouveau, la violation flagrante et le coup
de force contre notre Constitution en poussant le mépris, et cela de la bouche même du
Président français, jusqu’à y trouver des notions qui lui sont inconnues – une
candidature par devoir – oserait-on en France insinuer pareille hérésie vis-à-vis de la
constitution de la république française ? Tout de même ! même quand les retombés se
chiffrent en des milliers de milliards comme ce marché scandaleux du train urbain
d’Abidjan qui passe mystérieusement de 100 milliards de nos francs à 1044 milliards en
l’espace de quelques années, pour ne citer que ce cas, on y va avec courtoisie et
élégance.

Oui nous sommes en guerre, une guerre permanente et pernicieuse, mais une guerre
dont les armes, pour l’essentiel, ne sont pas les missiles et les canons. Les armes de cette
guerre, les français les tirent de leur propre histoire, l’histoire de leurs ancêtres les
gaulois. Les Gaulois étaient un peuple divisé en tribus. Ils parlaient à peu près la même
langue, ou du moins, ils arrivaient à se comprendre. Ils avaient des institutions assez
avancées : les tribus élisaient leurs magistrats, disposaient pour la plupart de
gouvernements populaires, se réunissaient en Conseils Généraux…

C’est tout cet agencement politique somme toute harmonieux et serein que va chercher
à démolir un étranger venu de la péninsule italienne, le proconsul romain Jules César. Il
se lance donc à la conquête de la paisible Gaule (l’ancêtre de la France) à travers une
guerre qui va durer 7 ans. Mais cette guerre, Jules César va la mener d’une façon bien

particulière. Ça sera par la corruption des élites Gauloises. L’historien du 19 e siècle,
Amédée Thiery, raconte l’ignoble stratagème de Jules César pour arriver à ces fins.
« Depuis le commencement de la guerre, César s’était fait livrer tous les jeunes gaulois
distingués par la richesse, la naissance ou le rang de leur famille et il les gardait près de
lui, moins comme des auxiliaires que comme des otages. Etudiant à loisir leurs
caractères et leurs penchants, il s’appliquait à les corrompre par l’ambition, à les éblouir
par la gloire, à étouffer en eux tout sentiment patriotique.

De cette pépinière de petits tyrans, sortaient ses instruments les plus dévoués et les
traites les plus redoutables à la Gaule. Le proconsul les jetait ensuite sur le point où il
voulait exciter des orages. Il leur prodiguait l’argent, il leur prêtait au besoin ses soldats,
ils préparaient par leurs intrigues chez ses alliés les plus fidèles, une conquête plus facile
et en apparence moins odieuse que la conquête à force ouverte. 

Chaque nation, chaque ville avait son parti romain et son parti national qui s’observaient
l’un et l’autre et en venaient souvent aux prises surtout quand il s’agissait de l’élection
des principaux magistrats. »

Voilà chers compatriotes africains, l’arme de la guerre contre nos pays, l’arme pour
l’asservissement de nos peuples. De nos jours cette infâme stratagème s’est renforcée
de variantes spirituelles avec les nombreuses loges mystiques d’où nos élites,
corrompues jusqu’à la moelle épinière, sortent dénaturées, aliénées, naturalisées à leur
nouvelle patrie, la patrie de leurs frères lumières, pour servir et garantir, conformément
au serment suprême prêté, en tout temps et en toute circonstance, la cause et les
intérêts des maitres. Vous comprenez maintenant pourquoi au plus fort de la lutte,
certaines incompréhensibles et curieuses attitudes peuvent venir sonner le glas de la
victoire bien souvent à portée de main. Il se pourrait bien, en effet, qu’au cœur de
certaine lutte de libération, soient tapis au nombre des combattants les plus zélés, des
combattants qui luttent en réalité pour les intérêts du maitre et non pour la cause du
peuple. Toutefois, Vous l’aurez aussi compris, du moins, je l’espère, le problème de nos
pays n’est pas les petits tyrans corrompus. Le problème, le vrai, c’est le système par
lequel nous tient l’homme fort. L’homme fort en Côte d’ivoire, c’est la France, pas la
France des peuples que nous aimons bien et qui n’a rien à avoir avec nos malheurs, mais
la France de l’oligarchie politique, la France des multinationales et des prédateurs sans
foi ni loi.

Oui chers compatriotes, le problème de notre pays comme de tous les pays africains, ce
n’est ni les français, ni les tyrans corrompus, il existera toujours des tyrans corrompus
aussi longtemps qu’existera le système qui les produit. Le problème, c’est cet odieux

système de la France Afrique qui, faisant sienne et usant outrancièrement de l’infâme
stratagème de Jules César, nous impose depuis des siècles, la guerre la plus subtile mais
la plus destructrice de notre histoire, la guerre contre l’âme de nos peuples pour
assouvir leur honteux destin : piller et voler nos richesses.

Heureusement, la vie a ceci de merveilleux que quelle que soit sa charge négative, toute
situation comporte toujours un aspect positif. Ici, la même source qui nous a servi le
venin en a prodigué l’antidote. Ainsi, la même histoire nous enseigne qu’en 52 avant
jésus christ, un jeune chef Averne parvient à rassembler les petites gens, des gens sans
grades mais ayant encore en eux l’amour de la patrie et leur affirme que l’heure est
arrivée de se délivrer des Romains. Toutes les cités gauloises répondent à son appel et
lui remettent le commandement de la guerre. Et même s’il se fera prendre plus tard. Le
désormais VERCINTORIX, entendez le chef suprême des sans ‘’tête’’, réussit à réunir les
tribus gauloises, à battre les romains et à redonner sa fierté et sa liberté au peuple
gaulois.

Voilà les armes défensives, voilà les armes de la victoire pour la délivrance de nos
peuples. Elles sont spirituelles car, ne l’oubliez pas, c’est une guerre contre l’âme qui
nous est faite. C’est pourquoi, c’est spirituellement que nous ripostons. Nos armes ont
pour noms la crainte de dieu, la foi agissante, la ferme résolution, l’amour de la patrie, la
vertus, l’incorruptibilité, l’intégrité, l’union et la détermination.

La question, y a-t-il en Côte-d’Ivoire et dans chaque pays africain un VERCINTORIX ?
Y a t-il encore en Côte-d’Ivoire et dans nos pays africains des hommes et des femmes
vertueux, ayant encore l’amour de la patrie, craignant Dieu, des hommes intègres et
ennemis de la cupidité ?

Chers compatriotes,

L’heure est venue de couper le cordon ombilical et de rompre avec ce perfide système
démocratique dans lequel le peuple n’a de pouvoir que de donner le pouvoir et par
lequel le colon continue de nous gouverner à travers ses ‘’tyrans corrompus’’ imposés au
peuple.

L’heure est venue de nous approprier tous les leviers de notre souveraineté en
retournant à la vraie démocratie, celle conforme à nos valeurs culturelles et dans
laquelle le gouvernement du peuple est assuré par le peuple et pour le peuple.

L’heure est venue de mettre un terme définitif à la France Afrique.

L’HEURE EST VENUE DE NOUS DELIVRER DE LA FRANCE.

Vive l’Afrique, libre, unie et rayonnante dans le monde,
Vive la Côte d’Ivoire, libre, souveraine et prospère sous la puissante main de l’Eternel.
Dieu est AMOUR.

Abidjan, le 21 Décembre 2020
KONAN Kouadio Siméon (KKS)

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