Manuella YAPI
Le président du Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire, Mamadou Koné, a affirmé lundi à Abidjan que les membres de l’Institution (critiqués par l’opposition) sont « en harmonie » avec leur « conscience » concernant les décisions émises dans le cadre de la présidentielle du 31 octobre dernier, au cours de la cérémonie de prestation de serment du chef de l’Etat Alassane Ouattara.
« Chacun des sept membres du Conseil constitutionnel ici présent est en parfaite harmonie avec sa conscience relativement au vote qu’il a émis après délibération, au moment de l’adoption des décisions concernant tant l’éligibilité des candidats que l’élection du président de la République », a dit M. Koné, ajoutant que l’Institution a été « le souffre-douleur d’une catégorie d’Ivoiriens » et l’honneur des conseillers a été « bafoué ».
Concernant l’éligibilité de M. Ouattara, dont la candidature est jugée « inconstitutionnelle » par l’opposition du fait de ses deux mandats exercés en 2010 et 2015 sous la IIe République, il a déploré qu’un « débat fondamentalement juridique d’une technicité pointue » devienne « politique » et dénoncé une « atmosphère de contestation intellectuelle débridée ».
« Chacun y est allé de son interprétation, depuis les professeurs titulaires de la chaire de droit constitutionnel jusqu’à ceux qui ne possèdent comme seul diplôme que leur acte de naissance », a poursuivi le président du Conseil, rappelant que « l’acceptation, même à contre-cœur d’une décision » rendue par l’Institution « est une obligation ».
Plusieurs leaders de l’opposition ont été écroués pour « complot contre l’autorité de l’Etat », suite à l’annonce de la création d’un « Conseil national de transition (CNT) » censé assurer la « vacance du pouvoir » d’Alassane Ouattara, au lendemain de l’annonce de sa réélection.
Officiellement, 85 personnes ont été tuées dans des affrontements entre partisans du pouvoir et de l’opposition dans plusieurs localités, après que les opposants ont lancé un appelé au boycott actif et demandé à leurs militants d’ »empêcher » le scrutin « par tous les moyens légaux ».
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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