Manuella YAPI
Le député ivoirien Gnamien Konan, a souhaité dimanche que « l’opposition unie aille aux législatives » prévues au premier trimestre de l’année 2021 sans poser de conditions, afin de « poursuivre le combat de la légalité constitutionnelle », dans un entretien accordé à ALERTE INFO
« Il faut que l’opposition unie aille aux législatives, même si c’est Bictogo (directeur exécutif du parti au pouvoir) le président de la CEI et Adjoumani (porte-parole) le président du Conseil constitutionnel », afin de « poursuivre le combat de la légalité constitutionnelle », a dit M. Konan.
Soutenant que « ce régime a peur de la démocratie parce qu’il est minoritaire », l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur a estimé que pour l’opposition « ce serait une erreur de ne pas aller aux législatives » en cas d’ »unité ».
Dans une interview accordée à ALERTE INFO, le député Marius Konan du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a invité l’opposition à ne pas boycotter ce scrutin, en vue ne pas perdre la possibilité de « récupérer le pouvoir législatif ».
Jugeant « inconstitutionnelle » la candidature du chef de l’Etat à la présidentielle du 31 octobre dernier, l’opposition a lancé un appel au boycott actif et à la désobéissance civile, puis mis en place un Conseil national de transition (CNT) pour « assurer la vacance du pouvoir » d’Alassane Ouattara, au lendemain de sa réélection avec 94% du suffrage exprimé.
Des leaders de l’opposition dont Pascal Affi N’Guessan du Front populaire ivoirien (FPI) et le secrétaire exécutif du PDCI Maurice Kakou Guikahué ont par la suite été écroués pour « complot contre l’autorité de l’Etat » entre autres, du fait de leur participation à « cette conjuration », selon le procureur d’Abidjan.
Officiellement 85 personnes sont décédées et 484 autres blessées avant, pendant et après la présidentielle, dans des affrontements entre partisans du pouvoir et de l’opposition.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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