Dans un peu plus de deux semaines, l’année 2020 sera bouclée. Comme d’habitude, le passage à une nouvelle année sera célébré ici et là partout sur la planète. Chacun s’y emploiera du mieux qu’il le peut, pour marquer ce changement notable, d’actions festives inoubliables. Surtout que 2020 aura été pour toute l’humanité une année très éprouvante, du fait de la pandémie à Coronavirus qui a endeuillé de nombreuses familles. Mais, une semaine avant ce sera la commémoration de la naissance du Christ, précisément le 25 décembre.
En Côte d’Ivoire, les populations ne seront pas en reste. A Abidjan notamment, même si l’ambiance du moment, n’est pas tout à fait à ces fêtes de fin d’année comme ce fut le cas au cours des années antérieures, il n’empêche que l’on y pense. Et surtout que l’on s’y prépare progressivement.Notre enquête.
A Yopougon, on veut fêter pour oublier la Covid-19
Au quartier Yopougon Ananeraie, un groupe de femmes compte organiser un arbre de Noël le 24 décembre, pour les enfants de leur secteur, et une grande fête le 2 janvier. « Cette année, nous avons décidé de fêter ensemble, afin de nous décharger de cette année pénible marquée par la Covid-19, et aborder le nouvel an, avec beaucoup de gaité », confie Acho Alida, présidente du comité d’organisation de ces festivités. De son côté, Ghislaine Onané entend-elle fêter en famille. « Vu que les moyens font défaut. Et aussi, à cause du climat sécuritaire, qui n’est pas très rassurant ». N’Guessan Mathias est lui, d’un avis contraire « Je vais sortir avec des amis pour m’amuser. C’est vrai que nous avons connu une année difficile, à cause du Coronavirus. Mais, il faudrait bien que nous fêtions pour oublier tout ça », estime-t-il
Les écoles, les entreprises, les ministères et les institutions ne sont pas également en reste dans cette ferveur des fêtes de fin d’année. À la Mairie de Yopougon, un giga arbre de Noël sera organisé le 21 décembre, pour les enfants du personnel, nous dit Cissé Bakary, le chargé de communication de cet établissement publique.
Une kermesse aura lieu le vendredi 18 décembre, date du départ en congé de décembre des élèves, au Collège privé Aimé Césaire de Yopougon. « Ce sera une occasion pour les parents d’élèves, les élèves et l’Administration de partager ensemble des moments magiques », promet Mme Akré Lucie, la responsable des activités culturelles de cet établissement.
Qu’en est-il de l’atmosphère et de l’ambiance à Yopougon, à la veille de ces fêtes de fin d’année ? Les étals de jouets qui bondaient les rues les années antérieurs, à cette même période, sont peu visibles cette année à Yopougon. Du moins, au moment où nous menions cette enquête. « Nous n’avons pas assez d’argent pour passer la commande des jouets. C’est pourquoi, vous ne les voyez pas trop sur nos tables. En plus, beaucoup hésitent à vendre les jouets », explique Sétou, une vendeuse de jouets rencontrée au sable.
Affluence dans les magasins de jouets
A Cosmos Yopougon, où nous sommes passés mercredi 9 décembre aux environs de 11 heures, il y avait de l’affluence dans les magasins de jouets. « Ma femme et moi, faisons le tour des rayons pour choisir les cadeaux que nous voulons offrir à nos enfants. Cette année, c’est un peu difficile. Mais, nous tenons à leur faire plaisir », nous dit Claude Tamo.
Même constat à Sicomex à la Siporex. Là-bas également, ça grouille de monde. « Actuellement, c’est dur. Donc, je vais pendre quelques petits cadeaux pour mes enfants. Car, en plus des jouets, il leur faut des vêtements et des chaussures neufs », dit Mme Touré Habiba, pratiquement l’âme en peine.
Ateliers de couture et magasins de vêtements attendent la clientèle
Du côté des ateliers de couture, des magasins de vêtements et de chaussures, ce n’est pas la grande affluence en cette veille des fêtes de fin d’année. « Pour l’instant, il y a très peu de clients. Peut-être que beaucoup attendent les dernières semaines pour faire leurs achats », espère Akré Rosalie, vendeuse dans un magasin de vêtement « Contrairement à l’année dernière, c’est lent. Nous attendons toujours les clients », s’impatiente Yéo Abou, un couturier.
Chaque maquis se prépare à sa façon
Pour ce qui est des maquis, ce n’est pas la grande organisation habituelle des fins d’années. Mais chacun se prépare à sa façon pour satisfaire sa clientèle. Nous y avons fait un tour également le samedi 5 décembre dernier. « Cette année, nous prévoyons près de 400 chaises pour l’esplanade de notre maquis. En ce qui concerne la boisson, nous feront la commande à partir du 20 décembre. Nous avions voulu relooker notre maquis et acheter une nouvelle sono. Mais, faute de moyens, nous avons décidé de remettre cela à décembre 2021 », nous dit Marc Arthur, le gérant du maquis la Casa, sise à la rue princesse.
Konan Sidonie, tenancière d’un maquis de la rue des princes, sis au Nouveau quartier, se veut plutôt optimiste et rassurante.« Nous sommes fins prêts pour les fêtes de fin d’année. Notre maquis étant en plein air, nous n’avons pas de problème d’espace. Il y aura à manger et à boire pour tout le monde. Nous n’attendons que les clients ».
Quant aux gérants des dépôts de boissons, ils s’activent également. « Les choses tournent lentement. Mais, nous nous préparons tout doucement. Nous sommes en train de vérifier notre logistique notamment les véhicules, pour voir si tout est en bon état. Habituellement, on prévoyait 50 mille caisses de boissons pour la Noël et la Saint Sylvestre. Mais, pour cette année, nous allons réduire notre stock à 20 mille caisses », nous dit Alfred Assamoua, un gérant de dépôt de boisson.
Boubakar Barry
Lebanco.net
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