Côte-d’Ivoire: Arc-en-ciel de Mabri dénombre 36 militants détenus suite à la « désobéissance civile »

Manuella YAPI

La plateforme Arc-en-ciel, conduite par le leader de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI, opposition) Albert Mabri Toikeusse, a dénombré « 36 militants » détenus « sans jugement et sans raison depuis des mois » et dénoncé une « chasse aux sorcières » visant les opposants depuis la présidentielle du 31 octobre dernier, dans un communiqué publié jeudi.

Ce sont au « total 36 militants qui croupissent sans jugement et sans raison depuis des mois » à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) de même que dans les prisons de Toumodi (centre), Danané (ouest), Daloa (centre-ouest), Touba (ouest), Adzopé (sud) et Agboville (sud-est), a écrit le Secrétaire permanent de la plateforme Jean Blé Guirao, ajoutant que la liste nominative a été transmise « au secrétariat permanent (…) et au conseil juridique de l’opposition ».

M. Blé a par ailleurs dénoncé « une chasse aux sorcières organisée et orchestrée par les forces de sécurité et les groupes armés qui s’est abattue sur (les) dirigeants et (les) militants » de Arc-en-ciel « depuis le 31 octobre 2020, date à laquelle la plateforme avec l’ensemble (…) de l’opposition ont dit non à ce simulacre d’élection présidentielle ».

« Cette chasse aux sorcières qui est partie du blocus inexplicable de la résidence (d’Albert Mabri Toikeusse) a continué avec les arrestations, enlèvements, kidnappings et autres de militants à travers le pays », a-t-il poursuivi, avant de relever que certains partisans n’ont pas encore été retrouvés.

La plateforme Arc-en-ciel, dont le leader est « activement recherché » par la justice pour avoir contribué à la mise en place d’un Conseil national de transition après la présidentielle, « interpelle les autorités actuelles sur ces pratiques moyenâgeuses des groupes armés qui sont aux antipodes du fonctionnement d’un Etat de droit et les tient responsable de ce qui arrivera à l’un de ses militants », a déclaré Blé Guirao.

Selon le bilan du gouvernement, 85 personnes sont mortes depuis le 10 août dans les violences électorales entre partisans de l’opposition et du pouvoir, 484 autres blessées, 225 interpellées, 167 inculpées (dont) 45 sous mandat de dépôt. »

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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