La Fédération nationale des établissements privés laïcs de Côte d’Ivoire (FENEPLACI) n’est pas du tout contente du ministère de l’Education nationale et de l’enseignement technique dirigé par Kandia Kamissoko-Camara. Mieux, les dirigeants et fondateurs des établissements scolaires privés, du préscolaire au supérieur, en passant par le primaire et le secondaire, sont très remontés contre le gouvernement.
Et cette grande colère a une raison. Des impayés de plus de 180 milliards FCFA dus par l’Etat aux fondateurs qui croulent sous le poids des Impôts et des dettes.
De fait, selon des responsables d’établissements privés laïcs ou confessionnels, l’Etat de Côte d’Ivoire pousse les fondateurs d’écoles à la faillite. Mais les fondateurs et dirigeants de ces établissements résistent depuis 2011.
Ainsi, depuis 2011, alors que les nouveaux dirigeants du pays avaient non seulement reconnu la dette antérieure et avaient promis non seulement l’apurer, mais que les scolarités des nouveaux affectés par l’Etat dans lesdits établissements privés allaient être payées par trimestre, soit chaque 90 jours. Ils se sentent aujourd’hui tout simplement bernés par un régime sans parole, selon des responsables de la FENEPLACI. Car, depuis 2011 à ce jour, c’est plus de 180 milliards FCFA que l’Etat de Côte d’Ivoire leur doit.
Mais, pire, depuis 2018, c’est la bagatelle somme de 127 milliards qui est restée impayée.
Pendant ce temps, l’Etat envoie les agents des impôts les encaisser. Et ils s’endettent pour payer ces impôts en espérant que le gouvernement va payer leurs factures. Ils s’endettent pour payer les salaires de leurs employés. Ils s’endettent pour payer les factures de fonctionnement (Loyers, eau, électricité, fournitures de bureau, etc.)
En plus de cela, ce que dénoncent les dirigeants des établissements privés, c’est non seulement la discrimination dans le paiement des dus, mais aussi le racket. «Si tu es militant du RHDP ou tu es du Nord, on paye tes factures. Mais quand tu n’es ni du Nord, ni RHDP, on te demande 15% de ce qu’on te doit pour les payer ou un peu après déduction de leurs ristournes. Si tu ne veux pas accepter leurs conditions, on ne te paye pas», dénonce plusieurs fondateurs que nous avons rencontrés.
Après donc l’état des lieux fait, ce mardi 1er décembre 2020, au cours d’une rencontre qui a réuni tous les acteurs des écoles laïques et confessionnelles d’enseignement général, technique et supérieur, un courrier sera remis au Premier ministre avec ampliation au chef de l’Etat pour annoncer la fermeture de leurs établissements jusqu’à la satisfaction de leurs revendications et le paiement de leurs factures, dès lundi 7 décembre 2020.
Nous y reviendrons plus en détail.
Africanewsquick.net
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