Côte d’Ivoire: Le mouvement de Soro invite l’opposition à « faire un état des lieux de la désobéissance civile »
Anselme BLAGNON
Le mouvement politique de l’ancien chef du parlement Guillaume Soro, Générations et peuples solidaires (GPS) a invité lundi l’opposition ivoirienne à « faire un état des lieux de la désobéissance civile » lancée le 20 septembre pour protester contre la candidature du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat à la présidentielle du 31 octobre, dans une note.
GPS « sollicite » le président « Bédié et l’ensemble des leaders des partis d’opposition aux fins de convoquer toutes les plateformes politiques engagées dans le combat pour l’État de droit et la démocratie pour faire un état des lieux de la désobéissance civile sans complaisance, en tirer les leçons afin de rassurer le peuple et relancer son noble combat car la lutte doit continuer », a dit Affoussy Bamba, cadre du mouvement.
En Côte d’Ivoire des manifestations qui se sont muées en conflits intercommunautaires dans certaines localités, ont démarré le 10 août après l’annonce du président Ouattara de briguer un troisième mandat à la présidentielle.
Pour dénoncer cette candidature qu’elle qualifie de « forfaiture », l’opposition a appelé à la « désobéissance civile » et des manifestations sur l’ensemble du territoire. Elles se sont poursuivies après la validation de sa candidature par le Conseil constitutionnel, pendant la campagne électorale, le jour du scrutin et même après.
L’opposition, qui a boycotté l’élection et refuse de reconnaître la réélection d’Alassane Ouattara à l’issue du scrutin émaillé d’incidents par endroits, a mis en place un « Conseil national de transition » afin d’assurer la « vacance du pouvoir », et lancé depuis le 15 octobre la « phase active » de son appel à la désobéissance civile (lancé le 20 septembre) pour contraindre le pouvoir à la « négociation ».
Certains dont Affi N’Guessan et Maurice Guikahué, ont été interpellés et placés sous mandat de dépôt pour « complot contre l’autorité de l’Etat » entre autres, tandis que d’autres à l’image de l’ancien président Henri Konan Bédié, ont vu leurs domiciles encerclés par des forces de l’ordre.
Selon le bilan du gouvernement ivoirien, 85 personnes sont mortes depuis le 10 aout dans ces violences électorales, 484 autres blessées, 225 interpellées, 167 inculpées (dont) 45 sont sous mandat de dépôt. »
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