Edwige FIENDE
Les Evêques catholiques de Côte d’Ivoire ont souhaité vendredi que dialogue politique initié par le président Alassane Ouattara avec le chef de file de l’opposition Henri Konan Bédié, leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) « favorise le retour des exilés politiques dont » l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo.
« Nous souhaitons de tous nos vœux que ce dialogue prenne en compte la libération de tous les prisonniers politiques, favorise le retour rapide de tous les exilés dont Laurent Gbagbo afin qu’ils prennent toute leur sa place dans le processus de réconciliation », indique la déclaration lue par le président de la Conférence des Evêques catholiques de Côte d’Ivoire Monseigneur Ignace Bessi.
Pour tenter de décrisper l’environnement socio-politique, marqué par des affrontements meurtriers entre partisans du pouvoir et de l’opposition dans plusieurs localités du pays depuis août, M. Ouattara a échangé le 11 novembre avec son ex-allié M. Bédié.
Au terme de la rencontre, les deux personnalités ont convenu de poursuivre le dialogue dans les prochains jours.
Les Evêques ont encouragé ces « deux principaux leaders de la vie politique », à « poursuivre et intensifier sur des bases claires le dialogue qu’eux-mêmes ont initié à la grande satisfaction du peuple ».
Pour eux, « il est périlleux de croire que les problèmes ne peuvent pas se résoudre par la voie de la raison, mais seulement au moyen de forces qui sèment la terreur », condamnant les violences électorales.
Selon le bilan du gouvernement ivoirien, 85 personnes sont mortes depuis le 10 août dans les violences électorales, 484 autres blessées, 225 interpellées, 167 inculpées (dont) 45 sous mandat de dépôt ».
Les Evêques ont proposé le recours à une « commission d’enquête indépendante » pour poursuivre les auteurs de ces actes « d’une rare barbarie ».
« La situation actuelle était prévisible », ont-ils relevé, déplorant « le manque d’objectivité dans l’interprétation de (la) loi fondamentale ».
Le 31 août, l’Archevêque d’Abidjan, le Cardinal Jean-Pierre Kutwa « a engagé sa responsabilité de pasteur devant l’histoire en appelant au dialogue et à la concertation, car le respect de la loi est plus important que les élections », ont-ils rappelé
Le Cardinal Kutwa, avait estimé que la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre, n’était « pas nécessaire » pour « rassembler les Ivoiriens.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Commentaires Facebook