Réagissant au rapport de l’ONG Amnesty International sur les violences de ces dernières semaines en Côte d’Ivoire, le RHDP, par l’intermédiaire de monsieur Kobenan Kouassi Adjoumani, a produit le jeudi 19 novembre 2020 un communiqué qui, à l’évidence, essaie « de cacher le soleil avec la main, en se livrant à une véritable gymnastique, pour tenter de relativiser considérablement la responsabilité [de ses militants encagoulés ou agissant à visage découvert] dans les tueries constatées et « réorienter les projecteurs [accusateurs] vers » l’opposition. Le contenu de cette déclaration qui laisse pantois tout observateur averti brille par un nihilisme à la sauce RHDP qui essaie de tronquer notre histoire récente en ignorant la causalité factuelle et première.
Ce révisionnisme maladroit qui couvre, de fait, les nombreux crimes horribles commis par des individus en furie à la solde du pouvoir, manifestement endoctrinés comme dans une secte et missionnés pour tuer, casser, brûler et égorger tout ce qui vit et respire opposition sur la terre ivoirienne atteste, s’il en est besoin, de l’humanité qui est en train de fuir notre beau pays la Côte d’Ivoire avec la bénédiction du RHDP. Nul sur terre ne devrait se réjouir de la décapitation d’un être humain, encore moins du passage sur le gril, pour des barbecues politiques, de personnes dont le seul crime est de ne pas partager les valeurs anticonstitutionnelles du RHDP.
Le communiqué du RHDP est d’une telle humanité sélective qu’on a peine à croire qu’il gère la Côte d’Ivoire dans l’intérêt de tous les ivoiriens de tous les bords politiques. Après sa honteuse politique de rattrapage ethnique destructrice de la cohésion sociale, le RHDP nous sert ainsi une humanité sélective qui a manifestement pour seul but de battre le rappel de ses troupes.
Le pays d’Houphouët-Boigny, homme de paix et de dialogue, est malheureusement devenu une république de zombis avides de chair et de sang frais pour la survie d’une coterie dans une « démocrature » arrosée d’inconstitutionnalité. Pour sa part, le mouvement « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » condamne les violences d’où qu’elles viennent et exprime sa compensation aux victimes.
« Les Démocrates de Côte d’Ivoire » estime que force doit rester à la Constitution qui autorise les manifestations pacifiques. L’interdiction appelle la violence et les violations de lois, d’autres violations de lois : c’est de l’ordre de la nature. « Les Démocrates de Côte d’Ivoire » invite le RHDP à regarder dans son passé RDR pour prendre de la hauteur vis-à-vis de la situation dramatique que traverse la Côte d’Ivoire depuis que le président Alassane Ouattara a décidé de briguer un troisième mandat que ni l’esprit ni la lettre de la Constitution n’autorisent et à œuvrer pour que s’instaure un dialogue véritablement inclusif capable de ramener la paix et de garantir la mise en place d’institutions crédibles qui permettront de triompher avec loyauté.
Fait à Abidjan, le 20 novembre 2020.
Pour « Les Démocrates de Côte d’Ivoire »,
Le Président
Prof. Séraphin Prao
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