Edwige FIENDE
Le gouvernement ivoirien a déploré mercredi « la singularité partisane » du communiqué d’Amnesty international demandant la libération des opposants dont le président du Front populaire ivoirien (FPI) Pascal Affi N’Guessan.
Lundi, d’Amnesty international a appelé les autorités ivoiriennes à « libérer immédiatement et sans condition M.Affi N’Guessan et toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits fondamentaux »
L’ONG internationale a estimé que « la répression visant les leaders de l’opposition et les détracteurs du gouvernement constitue une offensive contre les droits humains ».
« Ce qui est à relever dans cette déclaration d’Amnesty international c’est la singularité partisane, qui fait fi des efforts (du) gouvernement », a réagi le porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi Touré, dénonçant le « caractère orienté de ce communiqué ».
M. Sidi a relevé des « contre-vérités dans le contenu du communiqué, estimant que l’ »arrestation des personnes n’est aucunement arbitraire », lors de la traditionnelle conférence de presse d’après Conseil des ministres.
Pour le porte-parole du gouvernement, le cas de Pascal Affi N’Guessan qui « s’est affirmé comme étant le porte-parole du Conseil national de transition dont l’objectif était de se substituer aux institutions est gravissime et ne saurait être toléré », appelant d’Amnesty international à « plus de rigueur dans la production de leur rapport ».
Saisi par le gouvernement suite à « l’acte de sédition » de l’opposition, qui a créé le 02 novembre un « Conseil national de transition » présidé par le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié, le procureur de la République d’Abidjan Richard Adou a annoncé l’arrestation d’une vingtaine de personnes et des poursuites contre des leaders pour avoir « participé à cette conjuration ».
Dans l’objectif de décrisper l’environnement socio-politique, marqué par des affrontements entre partisans du pouvoir et de l’opposition qui ont fait 85 morts officiellement depuis août, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a rencontré le 11 novembre M. Bédié.
Les deux personnalités ont convenu de poursuivre le dialogue.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Photo: @Amnesty_CILe Bureau Exécutif devient Conseil d’Administration. La résolution a été adoptée lors de l’AGE 2019. Ci-joint les membres élus du Conseil d’Administration.
LE RHDP DENONCE LE RAPPORT
D’AMNESTY INTERNATIONAL
L’élection présidentielle qui vient de se tenir en Côte d’Ivoire a donné à l’ONG Amnesty International, une fois de plus, l’opportunité de servir à l’opinion, un rapport dont le contenu s’est délibérément affranchi de la réalité des faits.
Le RHDP a décidé de réagir, parce qu’il ne peut pas accepter que ses militants et les éléments des forces de l’ordre qui ont subi de plein fouet ces violences de l’opposition soient indexés par ce rapport manifestement orienté et biaisé comme étant les bourreaux.
Car, s’il est vrai que ce rapport met en évidence des violences graves qui ont été relevées et déplorées par tous, force est cependant de constater qu’Amnesty International a encore essayé de cacher le soleil avec la main, en se livrant à une véritable gymnastique, pour tenter de relativiser considérablement la responsabilité de l’opposition dans ces violences et réorienter les projecteurs vers le pouvoir.
En effet, comme mue par une farouche volonté de tordre le cou à ce qui relève de l’évidence et du factuel, Amnesty International a tenté de faire passer les bourreaux pour les victimes et les victimes pour les coupables dans la perpétration de ces violences.
Ainsi, les appels à la désobéissance civile et au boycott actif lancés publiquement par l’opposition sont ignorés dans ce rapport. Les actes de violence et les crimes qui en ont résulté sont passés sous silence. Les actes de vandalisme en tout genre, les gros arbres abattus à la tronçonneuse pour empêcher la circulation sur la voie publique ; les attaques à l’arme à feu de cortèges ministériels qui ont occasionné des pertes en vies humaines, les attaques contre les brigades de gendarmerie et de police pour récupérer et détruire matériel de vote ; l’incendie de certains bureaux de vote et de certains sièges de la Commission électorale ; les incendies volontaires d’autobus de sociétés publiques ou de véhicules de transport appartenant à des privés ont curieusement échappé à la vigilance des radars d’Amnesty International dans lesdits rapports.
De même que l’annonce de la création par des leaders de l’opposition d’un Conseil National de Transition (CNT) dans un Etat où les institutions fonctionnent normalement. Un acte de sédition assimilable à une tentative de coup d’Etat. Sans même prendre la peine de condamner une telle forfaiture, Amnesty International préfère se faire l’avocat de M. Affi N’Guessan et de ses camarades en demandant leur libération « sans condition » et la levée des blocus de leurs résidences respectives.
Comment comprendre qu’une organisation supposée défendre des droits humains puisse se muer en avocat-défenseur d’une entreprise de déstabilisation des institutions d’un Etat ?
Exiger « la libération sans condition » de personnes ayant ouvertement annoncé la création d’un Conseil national de transition au lendemain d’un scrutin qu’elles ont boycotté violemment, en instrumentalisant les jeunes qui se sont livrés à des casses, incendies et meurtres, pour empêcher la tenue des élections relève tout simplement d’une forfaiture qui choque les consciences et met en doute la crédibilité de cette ONG.
On en vient à se poser la question de savoir fondamentalement ce qui motive Amnesty International, qui ruse avec les faits, les manipule sans porter de gants, pour s’octroyer des motifs d’accusation et d’interpellation du pouvoir.
Tous les observateurs sérieux qui ont suivi les élections en Côte d’Ivoire ont pu en effet noter qu’il y avait d’un côté ceux qui voulaient aller coûte que coûte aux urnes et de l’autre, ceux qui voulaient empêcher le scrutin par tous les moyens. Ce sont ces derniers qui ont attisé des foyers de violence.
Pour avoir fait preuve de retenue, même quand elles étaient prises pour cible par les manifestants instrumentalisés, Amnesty International devrait plutôt saluer le professionnalisme des forces de défense et de sécurité qui ont évité à la Côte d’Ivoire un bain de sang.
Au total, il convient de noter que c’est l’opposition qui a planifié, organisé et exécuté toutes ces violences.
L’on a en effet observé dans plusieurs localités du pays, des jeunes armés de gourdins, de machettes, de haches, de fusils calibre 12 et de couteaux, prendre position aux entrées et sorties de certaines villes et villages, pour exécuter les mots d’ordre de boycott et de désobéissance civile, ou encore attaquer des postes de police pour détruire le matériel électoral.
C’est l’opposition qui a suscité toutes ces violences et c’est elle qui tenait le sifflé pour mettre un terme à celles-ci. Il n’a d’ailleurs échappé à personne, qu’après la rencontre qu’il a eue avec le Président Alassane Ouattara, lorsque le Président du PDCI, M. Henri Konan Bédié a prononcé le mot « dialogue », ses partisans ont compris tout de suite qu’ils devaient mettre un terme aux violences. Et les jours qui ont suivi, l’on a effectivement constaté la cessation des violences sur toute l’étendue du territoire national. Tout le monde avait donc compris que c’est l’opposition qui tenait en réalité le sifflet pour mettre fin aux violences…sauf Amnesty International certainement.
Aussi, pour ne pas apparaître aux yeux de tous comme une ONG de défense des droits humains en conflit avec la loi et la réalité, Amnesty International gagnerait à revoir sa copie.
Devant des faits aussi accablants, l’on ne peut que s’interroger sur les motivations réelles d’Amnesty International.
Fait à Abidjan, le 18 novembre 2020
POUR LE RHDP
LE PORTE-PAROLE PRINCIPAL
LE MINISTRE
KOBENAN KOUASSI ADJOUMANI
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