En Côte-d’Ivoire des militants Rhdp ont été empêchés de manifester dans les fiefs ethniques de l’opposition

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Après les élections en Côte d’Ivoire, les affrontements atteignent une ville autrefois calme, M’batto

Par Ange Aboa

M’BATTO, Côte d’Ivoire (Reuters) – Avant l’élection présidentielle du mois dernier, M’Batto, dans le centre de la Côte d’Ivoire, était une petite ville paisible où les groupes ethniques se mariaient et les églises et les mosquées coexistaient sans frictions, disent les habitants.

Deux semaines plus tard et les rues sont jonchées de cartouches de fusil de chasse vides, des magasins ont été incendiés et au moins six personnes sont mortes, tuées dans des affrontements ethniques qui, certains craignent, pourraient annoncer une répétition des guerres civiles en Côte d’Ivoire en 2002 et 2010-2011.

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L’élection du 31 octobre, boycottée par l’opposition, a ouvert de vieilles blessures autour de la question de l’identité en Côte d’Ivoire entre les migrants dioula du nord pour la plupart et les sudistes d’Agni.

La victoire écrasante du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat controversé a aggravé les tensions.

«J’étais à la maison quand quelqu’un m’a appelé pour dire que des jeunes brûlaient notre mosquée. Nous avons couru pour le protéger », a déclaré Amidou Togo. Dans la mêlée qui a suivi, quelqu’un a tiré un fusil de chasse sur Togo, lui laissant une entaille dans le cou.

La violence présente à Ouattara une énigme post-électorale: comment tenir face à des rivaux qui disent que son troisième mandat enfreint la loi, tout en réunissant une nation divisée.

Le défi était évident à M’Batto cette semaine, où les commerçants ont tenté de nettoyer leurs propriétés détruites sous la pluie pendant que des soldats armés de fusils patrouillaient à proximité.

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Les violences ont commencé lundi lorsque les partisans du chef de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, d’origine ethnique Agni, ont défilé pour s’opposer au vote. Les Dioula de la ville, composés de « migrants » généralement favorables a Ouattara, les ont empêchés d’entrer dans leur quartier. Des coups de feu ont retenti, ont déclaré les habitants.

Une femme nommée Mariette Koua a perdu son fils dans les combats et son entreprise a été incendiée. Elle était allongée dans un lit d’hôpital jeudi, trop traumatisée pour parler.

Une connaissance, Sidonie Nguessan Marie, était assise à côté d’elle en larmes.

«Ils … ont incendié mon restaurant. Ils ont tout brûlé. Nous n’avons plus rien maintenant et pour le moment, nous ne savons pas quoi faire, tout est parti, brûlé.  »

Cette dépêche a été traduite de l’Anglais, la version originale publiée le 13 novembre à consulter sous ce lien.

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