La politique en son sens plus large désigne ce qui est relatif à l’organisation ou autogestion d’une cité ou d’un État et à l’exercice du pouvoir dans une société organisée.
La politique est à la fois un métier, un art et un jeu. Avec elle, rien n’est acquis et figé. Les acteurs changent de rôle en fonction des réalités du moment. L’adversaire peut devenir allié si les circonstances du moment l’exigent. Et c’est la raison pour laquelle sa beauté réside dans le compromis et la compromission.
Elle n’aime pas le vide encore moins le silence. Ici, on ne fait pas de passe à l’autre. Par moment, les enfants de chœur n’y ont pas leur place. Les jusqu’au-boutistes sont les plus gros perdants du jeu politique. Ici, c’est la saine appréciation des réalités du moment. Savoir et/ou pouvoir aller à la négociation quand le rapport des forces est en sa défaveur pour reprendre ses forces et rebondir au bon moment. C’est ici que les mots tactiques et stratégies puisent tout leur sens.
Dès lors, discuter et/ou dialoguer ne saurait signifier capitulation ou traîtrise. On parle ici de réalisme, de realpolitik.
On ne fait pas la politique avec pour seul objectif de devenir un martyr. On la fait pour vivre et faire vivre les autres, faire vivre ses semblables.
Le décor ainsi planté, l’on peut humblement soulever quelques interrogations :
Ceux qui sont opposés (et c’est leur droit) à la rencontre Bedié-Ouatarra proposent quoi? Ceux qui s’opposent (c’est leur droit) à la rencontre entre le premier ministre Hamed Bakayoko et le Sg Assoa Adou proposent quoi ? Ils proposent quoi pour la libération du premier ministre Affi N’guessan et du Pr Maurice Kacou Guikahué ainsi tous ceux qui sont incarcérés dans le cadre du mot d’ordre de la plateforme de l’opposition ? Ils proposent quoi pour que les tensions baissent ? Ils proposent quoi pour que les blocus disparaissent autour des domiciles des leaders de l’opposition ? Ils proposent quoi pour que le président Gbagbo puisse enfin retrouver la terre de ses ancêtres sans oublier le ministre Blé Goudé ainsi que tous ceux qui ont quitté la mère patrie depuis les crises politiques à répétition ? Ils proposent quoi pour que la réconciliation devienne une réalité ? Ils proposent quoi enfin pour le retour à la normalité ? S’opposer est une bonne chose. C’est même bon pour l’équilibre des choses du monde. Mais celui qui s’oppose doit pouvoir proposer pour faire bouger les choses du monde. On ne s’oppose pas pour s’opposer. S’opposer à tout et à rien ne fait pas de de nous des révolutionnaires mais des réactionnaires.
Emmanuel de Kouassi
Connectionivoirienne
==== LA POLITIQUE COMME ALTERNATIVE À UNE RETRAITE ACTIVE ? ========
Avant que notre défunt ami YOU Mamadou (RIP) ne lance son concept de Fonds International pour le Développement de la Retraite Active (FIDRA) en réponse au vide d’accompagnement et de soutien des retraités dans notre pays, beaucoup de cadres s’ennuyaient à la retraite. D’autres agents à la même période vivaient un stress continu par manque d’activités voire du fait de leur exclusion du système économique. YOU pour avoir piloté la CGRAE devenue aujourd’hui l’Institution de prévoyance sociale caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE), avait bien perçu un vide qu’il a exploité au profit des Ivoiriens sans exclusion. On doit même dire que FIDRA est un bel exemple d’intégration et d’inclusion sociale. Et pourtant le projet originel n’a coûté que 25 millions de nos Francs.
Est il si difficile à certains « intellectuels » bien nantis de concevoir d’autres instruments qui amélioreront le quotidien ou le cadre de vie des populations EN DEHORS des schémas de la politique ?
La politique au plan supérieur ne vise-t-elle cette finalité utilitariste au-delà de la recherche active et effrénée de la démocratie pour la démocratie !
Le modèle de Yacolidabouo, cette expérience de développement, dans le cadre du village-ecole, invention de feu Marcel Zadi KESSY, est il impossible à implanter ailleurs que dans le Nawa ?
En quoi tous ces « intellectuels » qui ont participé à créer le CNT ont ils oeuvré UN SEUL JOUR DE LEUR VIE à transformer l’écosystème de leur vie ? A part s’offrir un domaine de Pacha local pour dominer leur terroir ?
Ils attendent tous TOUT des moyens publics qui évidemment ne sortent pas de leurs poches ! En vendant l’irredentisme et la violence aux jeunesses ivoiriennes bien éloignées de la réalité de leur progéniture, ils ne contribuent EN RIEN à l’amélioration du monde.
Aujourd’hui la ruine guette certainement Mbatto et Bongouanou, villes visitées par le Président de la République il y a peu, quand le leader local avait un calendrier chargé à l’extérieur. Un calendrier de déstabilisation quand l’état venait apporter au Moronou une espérance nouvelle.
Il ne faut pas se voiler la face. Les politiciens ivoiriens dans LEUR GRANDE MAJORITÉ ne pensent pas à la nation avant eux mêmes et leur petite destinée.
Cette suffisance explique pourquoi ils conduisent notre jeunesse vers des chemins fermés.
Le fameux dividende démographique, challenge de toutes les nations émergentes, devient un rêve bien lointain pour nos jeunes États. Le capital humain.est disponible en très grande quantité. Il a besoin d’être formé et transformé en une puissante force de production, si nous voulons éviter l’implosion sociale généralisée. Car le stock de jeunes dans les rues est bien supérieur à tout ce que nos statistiques peuvent enregistrer ou prévoir. C’est la plus grande bombe sociale en Côte d’Ivoire comme dans un grand nombre de pays.
Et si cette implosion venait à survenir et ce scénario devient de plus en plus plausible, ce serait la fin des illusions pour tous. Intellectuels comme paysans. Citadins comme ruraux. Cadres comme agents d’exécution. Retraités comme actifs. Femmes comme hommes.
Soyons donc tous responsables de nos sociétés.
La veritable TRANSITION à réussir c’est en NOUS MEMES qu’il faut la commencer et la réaliser.
@WARA2020 …… BRAVO !… merci pour ton analyse impartiale…..avec quelques bels exemples