Anselme BLAGNON
La plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS, proche de Laurent Gbagbo) a appelé dimanche, à l’arrêt des « exactions et répressions » contre les leaders de l’opposition qui ont annoncé la création d’un « Conseil national de transition », après le boycott de la présidentielle du 31 octobre, pour protester contre la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara, dans une note.
« Pour la paix sociale à laquelle aspirent profondément tous les Ivoiriens, EDS appelle à l’arrêt immédiat de toutes les exactions et répressions contre les leaders de l’opposition, à la levée des blocus de leurs domiciles et à la libération sans conditions de tous les prisonniers politiques », a réagi le président de la plateforme Armand Ouegnin, dans la note.
Après avoir appelé à une transition, les partis et groupements politiques de l’opposition ont annoncé lundi la création d’un Conseil présidé par l’ex-président Henri Konan Bédié, avec pour mission de « préparer le cadre de l’organisation d’une élection présidentielle juste, transparente et inclusive, de mettre en place dans les prochaines heures d’un gouvernement de transition, de convoquer les assises nationales pour la réconciliation nationale. »
Au lendemain de cette annonce, la police ivoirienne a encerclé les maisons de M. Bédié, l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, ainsi que celles des anciens ministres Mabri Toikeusse, Assoa Adou, Hubert Oulaye, des opposants à Ouattara, réélu avec 94,27% des voix.
Les forces de l’ordre ont interpellé une dizaine de membres de la direction du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA, opposition) dont le secrétaire exécutif, Maurice Guikahué, avant d’arrêter Affi, recherché par les autorités ivoiriennes pour « attentat et complot contre l’autorité de l’Etat » entre autres.
Le gouvernement ivoirien a « saisi » le procureur de la République d’Abidjan Richard Adou, suite à « l’acte de sédition » de l’opposition, qui a mis en place cet organe de transition, devant » se substituer aux institutions républicaines légalement établies ».
« Ces évènements douloureux que la plateforme EDS dénonce fermement, nous rappellent les sombres périodes de notre histoire politique et nous prouvent à plus d’un titre qu’avec cette nouvelle crise électorale, notre pays est effectivement au bord de la catastrophe », a poursuivi M. Ouegnin.
Estimant que « la solution » au problème ivoirien « est purement politique et ne réside pas dans l’usage de la violence et dans les actes d’intimidation pour museler l’opposition », le président de la plateforme EDS a souligné « l’urgence pour tous à se pencher au chevet de la Côte d’Ivoire. »
Pour une sortie de crise pacifique, il a appelé « à l’apaisement, à la sérénité et à la nécessité de l’ouverture d’un dialogue politique inclusif pour le règlement pacifique de tous nos désaccords dans l’intérêt supérieur » du pays.
Les organisations internationales et les chancelleries occidentales qui disent avoir « noté » les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI), créditant le président Ouattara de 94,27%, ont appelé l’opposition à « respecter l’ordre constitutionnel et privilégier la voie du dialogue pour résoudre tout différend. »
Alerte info/Connectionivoirienne.net
==== RETOUR AU BERCAIL =====
L’équipe nationale de l’opposition est donc dissoute. Un petit passage a Zambakro a rendu la lucidité à tous. Chacun regagne désormais son club et réintègre son championnat d’origine.
Ceux qui étaient en Ligue 1 reprennent la course au titre. Ceux qui jouaient dans les ligues régionales genre Guéri FC de Gagnoa, Aigles des Montagnes du Nimba de Danané ou Barca de Daoukro et autres Invincibles de Bongouanou attendent 2021 et surtout les élections de la FIF pour démarrer leurs compétitions.
A chacun son jour de soleil ! Le temps du porte parole UNIQUE est terminé. Chacun sort son propre communiqué en faisant le deuil de l’éphémère CNT. Personne ne parle désormais au nom d’un autre ou de tous les autres. Chacun…..se cherche !