Averti par le régulateur, connectionivoirienne.net, réagit
A la lumière de l’article 103 de la loi portant régime juridique de la presse en Côte d’Ivoire, l’Autorité Nationale de la Presse (ANP) a adressé une note d’avertissement au site d’informations générales connectionivoirienne.net, a-t-on appris via un courrier daté du 2 novembre et adressé par le régulateur au confrère.
Le premier motif, violation de l’article 14 du code de déontologie qui invite le journaliste « à s’abstenir de toute atteinte à l’éthique sociale : incitation au tribalisme, à la xénophobie, à la révolte… ».
La seconde raison de cet avertissement, « des commentaires comportant deux manquements » sur le fil d’information du site et relatifs à deux articles.
Le président de l’ANP, qui a signé le courrier, explique que ces commentaires disent entres autres « C’est Ouattara en personne qui se fait détester grave; « On lui réserve deux balles entre ses deux yeux de pieuvre prédateur politique et économique de merde ».
Pour le régulateur, « ces écrits sont irrévérencieux, injurieux (…) et incitatifs à la haine contre monsieur Ouattara ».
Et face à l’avertissement de l’ANP, le confrère a pris acte et entrepris un certain nombre d’actions dont la désactivation du module facebook permettant les commentaires sur le site.
« Bon écoutez, c’est un peu étrange parce que ce sont des écrits qui ne nous engagent pas, faits par des internautes dont nous ignorons tout, et qui très souvent dans le flow intensif de l’actualité comme ces dernières semaines nous échappent totalement. Mais on a compris les griefs de l’ANP, les propos incriminés sont effectivement inadmissibles, inutilement injurieux et passibles de peines de prison. On avait déjà anticipé le courrier de l’ANP en supprimant depuis quelques jours temporellement les commentaires depuis facebook vue la tournure que prenaient les empoignades. Mais désormais jusqu’à ce que nous trouvions une formule efficace pour modérer tout ça, on prend la décision de carrément désactiver les commentaires depuis facebook sur notre plateforme. La liberté d’expression c’est pas les injures...La rédaction est certes divisée sur la question car ça pourrait aussi impacter sur notre audience, mais j’ai tout de même pris la décision de tout arrêter. « , a réagi le directeur de publication.
Avant de terminer, « maintenant on espère que le régulateur prendra les mêmes sanctions contre facebook, twitter etc. ou ce type de commentaires est multiplié par un facteur 1000 ou même 1 million ».
Avec lebanco.net
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