Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir) « met en garde » les leaders de l’opposition ivoirienne « contre toute tentative de déstabilisation », a déclaré dimanche à Abidjan le directeur exécutif Adama Bictogo, estimant que leur récente déclaration traduit une « posture de défiance », face à la presse.
« Le RHDP met en garde M. Affi N’guessan (président du Front populaire ivoirien, FPI) et consorts contre toute tentative de déstabilisation », a dit M. Bictogo, estimant que les opposants « s’engagent dans une posture de défiance (vis-à-vis) des institutions de la République », suite aux déclarations dans lesquelles ils ont appelé à la mise en place d’une « transition civile ».
Il a accusé des leaders de l’opposition dont Maurice Kakou Guikahué du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et Albert Mabri Toikeusse de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) « armé des jeunes en particulier dans les zones du Centre et à l’Est, empêchant ainsi certains Ivoiriens d’exprimer leur droit de vote » samedi.
Le directeur exécutif du RHDP a rapporté que certains « cadres de Tiébissou, Didiévi, Bouaké, sont attaqués par des gens armés », relevant des véhicules et domiciles « incendiés », de même que l’attaque du « convoi précurseur » du ministre du Budget Moussa Sonogo à Yamoussoukro (Centre).
« L’insubordination, l’insurrection tant souhaitée par cette opposition irresponsable ne passera pas », a poursuivi Adama Bictogo, appelant à la « fermeté des autorités » face au « désordre qui caractérise » les adversaires politiques du RHDP.
En ce qui concerne l’ex-Première dame Simone Gbagbo, qui a appelé samedi à la mise en place d’un gouvernement de transition, Adama Bictogo a affirmé que « dans d’autres pays (…) elle ne serait même plus en train de s’exprimer à parti de sa résidence », pour avoir « appelé les Ivoiriens à la révolte ».
Dans une déclaration lue en début d’après-midi par leur porte-parole, M. Affi N’Guessan, les partis et groupements de l’opposition ont affirmé qu’ils « ne reconnaissent pas l’élection, constatent la fin du mandat » d’Alassane Ouattara et « appellent à une transition civile », après avoir évoqué « un faible taux de participation de moins de 10% » à la présidentielle.
L’opposition ivoirienne (dont les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan), qui a appelé le 15 octobre ses partisans à « empêcher » la tenue du scrutin afin de contester la candidature « inconstitutionnelle » du chef de l’Etat, a déploré « près de 110 morts depuis l’annonce de (cette) candidature », le 06 août.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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