Par Connectionivoirienne
L’opposition en Côte-d’Ivoire réunie autour de l’ex chef de l’état Henri Konan Bédié déposé en 1999 par un coup-d’état militaire, n’arrête plus de jouer à se faire peur. Une nouvelle preuve avec l’annonce ce soir de la mise en place d’un pseudo «Conseil national de transition», dont la présidence est confiée à…Bédié.
Pour ceux qui sont dans les secrets de la politique en Côte-d’Ivoire, et qui depuis leurs salons feutrés, donnaient la vraie paternité de la rébellion 2002 à Henri Konan Bédié, la messe est dite.
À Abidjan c’est presque l’escalade, car à 86 ans, Bédié joue enfin ouvertement son va-tout. Il se doit absolument de reprendre le tabouret que lui avait confié Houphouët en 1993, un tabouret perdu en 1999 dans les conditions que nous savons.
C’est au moment où la commission électorale annonce la victoire d’Alassane Ouattara, que l’opposition politique qui a volontairement boycotté la présidentielle, unie au sein d’un front commun hétéroclite de vieillards frustrés et amers, annonce de son côté la formation d’un Conseil national de transition.
Acte!
Encadré
Le cnt de Bédié se donne 3 missions essentielles. Former un gouvernement, préparer un nouveau cadre pour l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle crédible et appeler les assises nationales en vue d’une réconciliation nationale définitive.
Cette annonce intervient après que les partis de l’opposition ont eu une audience avec le représentant spécial de l’ONU en Afrique de l’ouest, Mohamed Ibn Chambas à la mi-journée.
Le gouvernement Ouattara n’a pas encore officiellement réagi. Mais de sources sécuritaires, un plan d’arrestation des principaux ténors de l’opposition est déjà en projet. Henri Konan Bédié, révèle notre source devrait être mis en résidence surveillée.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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