Abidjan, Bouaké, Daloa, Nord et Ouest, fief de Adjoumani etc… ont bien voté et feront grimper le taux de participation (Côte d’Ivoire, présidentielle 2020)
La tenue effective de l’élection présidentielle ce samedi 31 octobre apparaît bien comme une défaite pour l’opposition, qui veut transformer cette défaite en victoire en publiant des chiffres imaginaires sur le taux de participation et en dénonçant une multiplication des incidents. La réalité montre que les Ivoiriens sont allés voter avec une bonne participation et que le vote s’est déroulé sans incidents notables sur l’ensemble du territoire.
À Abidjan, le vote s’est déroulé sans incidents majeurs, notamment dans les deux plus grandes communes de la capitale (Abobo et Yopougon). Un taux élevé de participation est annoncé à Abobo, ce taux est plutôt bas à Yopougon, ainsi qu’à Cocody.
À Koumassi, Adjamé, Treichville et même Port Bouet, les différents taux de participation attendus devraient permettre de combler le manque éventuel au niveau du Plateau, de Marcory, Cocody, Yopougon.
Même à Dabou, zone de violences quelques jours avant le scrutin et dans des localités autour d’Abidjan, notamment dans le sud Comoé, en dehors de Bonoua, le vote s’est relativement bien déroulé avec une participation moyenne, qui peut combler l’absence de vote dans des localités du centre, fiefs du Pdci d’Henri Konan Bédié et du Fpi de Pascal Affi N’Guessan.
À l’Ouest du pays, hormis Bangolo, le vote s’est également bien déroulé, tout comme à Daloa et même dans la commune de Gagnoa.
Au nord de la Côte d’Ivoire, on observe depuis 2010, et même à l’occasion d’élections locales, des taux de participation avoisinants 100% pour un zone qui pèse, avec Bouaké ville, environ 20% du corps électoral.
Toutes ces données donnent une grande légitimité au candidat du Rhdp, Alassane Ouattara. L’opposition ne s’appuie sur rien de tangible, sur aucune réalité chiffrée pour prétendre qu’elle représente la majorité des ivoiriens et des ivoiriennes.
Le 31 octobre 2020, le vote a bien eu lieu en Côte d’Ivoire, avec une participation dont on attend les chiffres officiels, mais qui selon les estimations et les tendances ainsi évoquées, ne peut qu’être favorable au parti au pouvoir, l’appel au boycott de l’élection n’ayant pas été suivi par les populations.
L’opposition, qui n’a pas participé au scrutin, qui n’a aucun moyen pour en contester les résultats chiffrés, qui n’a aucun PV, a choisi de discréditer par avance tous les observateurs. Elle n’est pas fondée à se prévaloir d’une quelconque légitimité pour contester et le taux de participation et les résultats.
La stratégie de l’après-31 octobre risque de se limiter à une série d’incantations ou de déclarations qu’une majorité d’Ivoiriens réprouvent : « élection illégale », « coup d’Etat électoral ».
Pour Affi N’Guessan, « il n y a pas eu d’élection en Côte d’Ivoire ». Il ajoute : « Quel que soit le résultat, nous ne nous sentons pas concernés par ce qui s’est passé aujourd’hui. »
On peut s’interroger sur le bien-fondé de cette stratégie du déni. La société ivoirienne attend de l’opposition qu’elle joue pleinement son rôle d’opposition dans un cadre démocratique. Opposition ne veut pas dire obstruction. L’opposition veut-elle justifier un coup d’État à venir, servant ainsi les intérêts d’un Soro qui prétendait que l’élection n’aurait pas lieu ?
L’opposition a encore le temps de se ressaisir en vue de participer aux élections législatives avec un véritable programme alternatif.
Justice Konan, Paris
mdjhlp@hotmail.fr
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