(Agence Ecofin) – En Côte d’Ivoire, la commercialisation du cacao a du plomb dans l’aile. Le GEPEX, principal acheteur de la fève, a suspendu depuis un mois les acquisitions en raison de différends avec les autorités sur le paiement de certains tarifs.
Une situation partie pour durer avec l’impasse des négociations.
En Côte d’Ivoire, le Groupement professionnel des exportateurs de café et de cacao (GEPEX) a interrompu depuis déjà un mois, ses achats de contrats de cacao en raison de différends avec les autorités.
C’est ce qu’ont confié à Reuters deux sources proches du dossier, ayant requis l’anonymat.
D’après les informations, le GEPEX souhaiterait verser une prime de qualité entre 20 et 50 livres par tonne de cacao du fait du ralentissement de la demande liée au coronavirus, contre un tarif compris actuellement entre 70 et 100 livres
En effet, selon lesdites sources, le prix du beurre de cacao (20 % du poids de la barre chocolatée) a déjà baissé de 17 % cette année du fait de la pandémie tandis que les membres du GEPEX perdent 13 Fcfa/kg de fèves.
Par ailleurs, le GEPEX a annoncé son intention de ne pas payer la totalité de la prime de cacao sur les fèves non encore écoulées par le Conseil du Café-Cacao (CCC) durant la campagne principale 2020/2021.
Le régulateur a vendu 1,45 million de tonnes de cacao sur un volume de 1,7 million de tonnes prévu sur les 6 premiers mois de ladite saison.
Il faut rappeler que la prime à la qualité est l’un des principaux composants du prix versé par les exportateurs avec le différentiel de revenu décent de 400 $ sur la tonne et le tarif des contrats à terme.
S’agissant de la situation mondiale du secteur, les cours du cacao sont restés stables sur les 6 derniers mois de l’année après une chute de 14 % en mars dernier sur fond d’inquiétudes liées au coronavirus, selon la Banque mondiale.
Espoir Olodo
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