Déboussolés par la posture radicale affichée par Affi N’Guessan depuis quelques semaines, certains responsables du Front Populaire Ivoirien que l’ancien Premier ministre avait pu amener avec lui dans son aventure contre Laurent Gbagbo, ont décidé de jeter l’éponge. En effet, pour ces responsables et militants du parti de Laurent Gbagbo qui avaient été séduits par le discours plutôt «modéré» de monsieur Affi, contrairement aux «va-t-en-guerre» du camp Gor (Gbagbo ou rien), l’ex Premier ministre les a trahis.
Trahison
«Affi nous surprend, on le pensait plus lucide, moins radical que les autres. Alors qu’il nous a tournés en bourrique. Ils pensent rassembler les Gor autour de lui par son nouveau discours radical et espérer leur soutien ou séduire Gbagbo. Mais il oublie que Laurent Gbagbo n’entrera jamais dans une alliance ou Soro, son bourreau, est présent. Il a oublié que tout ce qui intéresse Gbagbo actuellement c’est de rentrer en Côte-d’Ivoire, au lieu de participer à brûler son pays. Non, nous n’allons pas suivre Affi», les propos d’un responsable Gor rencontré ce weekend à Bruxelles en Belgique, où il était venu prendre part aux obsèques de Gueu Tounan, le représentant d’Affi décédé brutalement après 35 années passées dans la capitale de l’Union européenne.
Carte d’électeurs
D’autres militants joints à Abidjan affirment qu’ils ont retiré leurs cartes d’électeurs et qu’ils iront voter: «C’est un devoir et nous irons voter soit pour Affi, soit pour Bédié ou nous allons carrément voter blanc ou nul. Ce n’est pas normal que le FPI empêche depuis 10 années ses propres militants de prendre part aux différents processus électoral pour des questions d’égos de ses dirigeants. La Côte-d’Ivoire est plus important que Ouattara et il y a plusieurs manières de dire notre mécontentement, autres que le boycott ou l’abstention. Vous pensez que Macky pouvait battre Wade en 2012 si l’opposition sénégalaise avait boycotté et appelé à brûler son pays ?».
CPI
Au cours d’une conférence de presse tenue à Abidjan ce matin, Affi N’Guessan a mis les menaces de la CPI de coté et appeler à « brûle » la Côte-d’Ivoire, s’il le fallait, pour empêcher le vote du 31 octobre. Une posture qui pourrait avoir pour effet paradoxal de relancer le procès devant la CPI et de retarder le retour de Laurent Gbagbo.
Une autre volonté cachée de monsieur Affi ?
Sylvie Kouamé
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