Serge Alain KOFFI
Dans un microcosme politique ivoirien où à 70 ans passés, les principaux poids lourds continuent d’occuper le devant de la scène, Bertin Kouadio Konan dit KKB, 52 ans, fait office de jeunot. Comme en 2015, l’ancien député de la commune abidjanaise de Port-bouet, se pose encore comme “le candidat de la jeunesse’’ à la présidentielle du 31 octobre.
Sept ans après avoir quitté la présidence de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) qu’il a occupé pendant une décennie, KKB, ainé d’une fratrie de six enfants, continue de faire de la jeunesse, le viatique de son action politique.
Déjà candidat en 2015, ce titulaire d’une maitrise d’Allemand option Communication d’entreprise, avait tenté sans grand succès au final de faire adhérer la frange la plus importante de la population électorale en Côte d’Ivoire, à son programme de gouvernement et son projet de société, en ne récoltant que 3,88?% des suffrages exprimés, loin derrière les 83,66?% derrière le chef de l’Etat Alassane Ouattara, réélu. Cinq ans après, il reste sur la même stratégie. ?
“Investiture du candidat KKB – un rendez vous des jeunes’’, précisait la réclame de la cérémonie qui s’est déroulée le 04 octobre au palais de la Culture de Treichville. Et au cours de laquelle, il s’est adressé en priorité aux jeunes et aux femmes.
Dans une allocution d’une vingtaine de minutes, le candidat a eu le temps de dérouler les grandes lignes de son programme en présentant plusieurs mesures en faveur de la jeunesse et des plus démunis.
“Je suis jeune, je choisis KKB”, clame l’un de ses slogans depuis l’ouverture de la campagne le 15 octobre.
KKB, qui est né le 26 décembre 1968 à Lakota (centre-ouest) d’un père d’ethnie Baoulé et d’une mère, Dida de Lakota, s’est toujours présenté comme “un pur produit de l’enseignement public ivoirien d’avant la crise’’.
Comme la plupart des hommes politiques en Côte d’Ivoire, KKB a d’abord fourbi ses armes dans le syndicalisme étudiant à la tête de la Cellule de réflexion et d’actions concrètes (CERAC), un mouvement rival à la puissante Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI).
En juin 2003, il devient le président national de la Jeunesse du PDCI (JPDCI), puis dans la foulée, intègre le Bureau politique et le Secrétariat exécutif du PDCI. Il devient ainsi l’un des plus grands défenseurs de la cause du président du PDCI, Henri Konan Bédié, qu’il considère comme son père politique.
Ce dernier lui accorde le parrainage du parti, qui lui permet en 2011, de faire son entrée à l’Assemblée nationale, comme député élu de Port-Bouët (jusqu’en 2016). Mais l’idylle entre les deux hommes prend fin en 2013, lorsqu’il tente d’abord de ravir la présidence du parti à son mentor et se porte candidat à la présidentielle de 2015 contre l’avis de ce dernier.
Après une réconciliation en octobre 2019, KKB est même promu conseiller du président du PDCI. Le temps d’un nouveau divorce en juillet 2020 après que la candidature de l’ancien député pour l’obtention du parrainage du PDCI à la présidentielle du 31 octobre, a été invalidée.
Depuis, il ne manque aucune occasion pour critiquer la direction du PDCI, qui a décidé de son “exclusion temporaire’’ pour “son comportement (qui) porte atteinte à l’unité du parti’’.
Le Julius Malema version ivoirienne…
Une trajectoire de KKB, qui présente quelques similitudes avec celle du sud-africain Julius Malema, ancien président de la ligue de jeunesse de l’ANC. Soutien inconditionnel de Jacob Zuma, Julius Malema avait fini en raison de sa trop grande indépendance d’esprit et de ses multiples déclarations polémiques, par s’aliéner les instances de l’ANC dont il a été exclu pour insubordination en 2012, à la suite d’une procédure disciplinaire. En 2013, il fonde son propre parti politique. KKB fera-t-il pareil ? Un tel projet n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant.
“Je suis et je demeure militant du PDCI qui est ma maison. Je n’irai nulle part. La direction m’aura dans ses souliers », déclarait-il en conférence de presse le 07 juillet.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
KKB doit cesser de jouer à la comédie de « Gbi-de-Fer »…. Tout bon, intelligent et honnête ivoirien sait pourquoi tu a été imposé par le RHDP. Il ne faut nous prendre pour des « Con-Biologiques ».
A 5 jours de la clôture de la campagne, combien de localités as-tu parcouru ???>> . Tu vas dans des villes où se trouvent des barons du RHDP( Divo et Beoumi…). Tes vrais électeurs pourraient se trouver à Ouaragahio, Man, Zouan-Ounien, Bassam, Moossou, Dabou, Daoukro, Yakro……..