Mission conjointe UA, Cedeao, ONU d’appui à la Côte-d’Ivoire en vue d’élections apaisées le 31 octobre 2020

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Une mission internationale invite les acteurs politiques à « un consensus pour des élections apaisées »

Christian Charles KOSSONOU

Suite à des violences enregistrées dans plusieurs localités ivoiriennes, avant la présidentielle du 31 octobre, l’Union africaine (UA), l’Organisation des Nations-Unies (ONU) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont invité lundi à Abidjan les acteurs politiques à « un consensus pour des élections apaisées », au cours d’une mission conjointe.

« Nous voulons atteindre un consensus pour des élections apaisés, crédibles et inclusives », a annoncé la porte-parole de la mission, Ayorkor Botchway, au sortir d’une audience avec le président ivoirien, Alassane Ouattara.

Pour Mme Botchway, par ailleurs ministre des Affaires étrangères du Ghana, la mission internationale, tout en militant pour « un processus solidaire et inclusif », invite les acteurs politiques à « faire preuve de restriction et à ne faire usage d’aucun discours de haine ou de violence ».

Après la validation de la candidature de M. Ouattara, qui brigue un troisième mandat jugé « inconstitutionnel » par l’opposition et le rejet de certains dossiers dont ceux de Guillaume Soro et de Laurent Gbagbo, des violences ont éclaté dans plusieurs localités du pays.

Pour la ministre ghanéenne, l’opposition ivoirienne qui a appelé à la désobéissance civile doit « faire usage de tous les moyens légaux pour régler les questions en suspension ».

Avant cette mission, l’ONG belge, Crisis Group, avait appelé à un report du scrutin, prétextant « un large dialogue visant à apurer une partie du contentieux » entre l’opposition et le parti au pouvoir, notamment la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) et la révision du fichier électoral.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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1 réflexion au sujet de « Mission conjointe UA, Cedeao, ONU d’appui à la Côte-d’Ivoire en vue d’élections apaisées le 31 octobre 2020 »

  1. ==== LA POSITION DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE ======

    Madame Shirley Ayorkor Botchway l’a si bien résumé en Guinée voisine face à l’opposition :

    « Oui, nous avons parlé du troisième mandat hier avec le FNDC. Ils nous ont donné leur avis. Pour cette situation, nous sommes à environ 2 semaines des élections. Et je pense que la constitution est très claire sur la candidature des partis politiques. La Cour Constitutionnelle a validé les candidatures. Il revient désormais au peuple de Guinée d’aller aux élections et voter pour le candidat de leur choix. Maintenant, les citoyens doivent aller aux urnes pour choisir leur candidat. Il est important pour eux d’utiliser leur voix pour exprimer leur opinion ».

    ===== LE TANGO DE L’OPPOSITION IVOIRIENNE ====

    Une théorie sortie du crâne de certains prétend que l’élection ivoirienne est un jeu à trois composantes déterminantes : les la victoire reviendrait UNIQUEMENT à une coalition de 2 des 3 grands partis historiques, adossés en partie sur de grands groupes ethniques ».

    LES LIMITES DU RAISONNEMENT

    Elle est d’abord dans un constat historique : la dynamique sociale et l’oeuvre du temps ont recomposé fortement cette trame des 3 grands partis politiques d’hier.

    Le FPI d’hier absent aujourd’hui des élections n’a jamais réussi à surmonter ses contradictions internes et à recréer une unité pour le combat politique comme l’avait souhaité Gbagbo lui même dans son message testamentaire du Golf en Avril 2011.

    Le PDCI en convoquant KKB reconnaît implicitement si certains voudraient encore dénier cette vérité que le trublion est sorti de ses entrailles en emportant avec lui une partie des fétiches de la famille.

    Soro est ses derniers camarades ont été du RDR.

    Sous ce rapport la recomposition politique enlève toute force à l’assertion d’un jeu à trois acteurs.

    Le second élément et le plus important est l’effet du temps et l’impact social du bilan de la formation au pouvoir.

    En termes de réalisations sociales et économiques qui impactent directement sur les populations, le constat est imparable. Rarement en DIX (10) petites années autant de transformations POSITIVES ont eu lieu dans ce pays. Les populations bénéficiaires ne sont pas aveugles. Elles peuvent comparer leurs vies durant les TRENTE (30) dernières années. Elles le font ! Elles le font tant et si bien qu’une réelle frénésie s’est emparée de tout le Tonkpi pour le candidat ADO, y compris chose extraordinaire, des départements où tout reste à faire !

    Comment expliquer un tel phénomène politique ? Les raisons sont peu être bien simples. On aura beau tenir des discours mirobolants au peuple, la vérité des réalisations concrètes sur le terrain, est AUJOURD’HUI la meilleure arme politique. Et dans ce domaine un engagement D’ADO à désenclaver un terroir est un message hautement plus efficace que toutes autres recettes. Personne n’est dupe à l’ouest. L’engagement D’ADO vaut de l’or. Car il est toujours suivi d’effet ! Les paysans préfèrent toucher au concret que de vivre d’illusions. Voici pourquoi Mabri se retrouve abandonné à ses illusions.

    Voici aussi comment le RHDP ratisse large y compris dans le vieux V Baoulé.

    Je me suis entretenu longuement il y a peu, avec un ami de Ouellé le nouveau département. Un ami homme politique de son terroir qu’une de nos meilleures plumes a récemment appelé « le petit gros ! » dans l’un de ses éditoriaux. Il est toujours gros d’ailleurs…

    Ce que Ouattara a fait EN SI PEU DD TEMPS dans le Moronou vide les récriminations ressassées depuis 1970 à Ouellé, Arrah etc. Ces récriminations, colonne vertébrale du discours local d’un AFFI N’GUESSAN, ont été enterrées à jamais. Ces récriminations cristallisent par ailleurs une sourde rancoeur contre BEDIE qui n’avait de coeur que pour son Daoukro, son village et celui de son épouse.

    Les langues se sont déliées dans le Moronou comme à Bouaflé. A Biankouma comme à Bouna. A Bonoua comme à Méagui. La vraie « parole libérée » ne s’adosse pas toujours à la critique virulente et acerbe. Elle se nourrit parfois de pauses de vérité. Des vérités qu’on crache, LES YEUX DANS LES YEUX, à son frère homme politique de la région qui vous entraine dans des aventures sans issue. Voici pourquoi AFFI a fuit la République en déplacement dans le Moronou chez lui. Voici pourquoi les populations du NZI et d’ailleurs témoignent de leur gratitude infinie à ceux de leurs frères qui ont rejoint le RHDP.

    Face au rouleau compresseur des réalisations et des nouvelles promesses de la belle gouvernance RHDP, il était difficile pour l’opposition de mobiliser dans le pays profond.

    UNE OPPOSITION SANS VERGOGNE

    Les négociations politiques avec la CEI ont bel et bien eu lieu ici. Chacun faisant son petit calcul personne ne s’est inquiété des conditions de candidature. Le parrainage, y a fohi ! La caution on va gérer ! La nouvelle Constitution et la jurisprudence du cas Wade au Sénégal dont la communauté internationale avait pris acte en 2010 ? On verra… Ouattara a dit quil ne sera pas candidat. On peut dormir tranquille !

    Nous voici à trois semaines des élections !

    Ouattara qui est désormais candidat et ses troupes ont cadenassé par un quadrillage intelligent tout le territoire national. Tout le monde connaît la magie du nom de Ouattara dans le pays profond. Aller aux élections contre lui c’est peine perdue ! Avec la CEI remaniée pour la nième fois ou sans les illusoires changements réclamés !
    Et on en vient au mot d’ordre de la désobéissance civile comme une panacée salvatrice !

    Ceux qui ne votent pas y gagnent quoi ? Un report des élections ? Leurs noms ajoutés à la main sur la liste électorale malgré l’arrêt de la Cour Constitutionnel ? La promesse d’être dans un hypothétique gouvernement d’union nationale promis, véritable marché de dupes entre hyène, singe et lièvre ? Ou l’illusion d’être encore dans le jeu politique ?

    En dehors du PDCI de Bedié, ceux qui sont candidats comme lui, sont ceux qui y ont fort à perdre dans ce combat d’arriere garde de désobéissance civile ! Bedié na plus de ressorts communicationnels pour une campagne dans le pays profond. Seul un désordre peut l’arranger sur le court terme. Son silence sur les événements à Daoukro en témoigne.

    La vérité historique est pourtant là pour nous instruire Il faut simplement analyser l’exemple Sénégalais en 2012.

    Pendant que les ténors de l’opposition occupaient la rue des villes en marche, Macky SALL qui ne pouvait alors rivaliser ni avec le PS historique de Tanor et sa machine de guerre politique, ni avec L’AFP du richissime et puissant Niasse, ni avec la déferlante montante du REWMI de Idrissa SECK qui se voyait déjà QUATRIÈME Président du pays après Senghor, Diouf et Wade, le rusé Macky faisait discrètement du porte à porte dans le pays profond. On connaît la suite de l’histoire. Macky réalisera 26% pour aller au second tour face à Wade (35%).

    Que la lumière du monde et d’ailleurs éclaire la lanterne de notre opposition.

    Le 31 octobre, les élections en Guinée seront passées. La communauté internationale ne sera plus dans une affaire de 3ème mandat ou pas ! Elle sera engagée dans une autre dynamique. Une dynamique cohérente de la Realpolitik.

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