KKB, le candidat « de l’équité », investi devant 4.000 partisans en Côte-d’Ivoire

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Serge Alain KOFFI

L’ancien député ivoirien Kouadio Konan Bertin dit KKB, dissident du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), a été investi dimanche candidat à la présidentielle du 31 octobre, devant près de 4.000 partisans, au palais de la culture de Treichville (Sud d’Abidjan), a constaté un journaliste de Alerte Info.

C’est dans la salle Anoumabo, archi-pleine et totalement acquise à sa cause, que s’est déroulée cette cérémonie d’investiture de l’ex-responsable de la jeunesse du PDCI au palais de la culture, où une centaine de policiers et gendarmes avaient été déployés pour assurer la sécurité.

Vêtus pour la plupart de t-shirts à l’effigie de KKB, ses partisans, dont certains tenaient des banderoles sur lesquelles il était écrit « KKB mon président », sont arrivés des différentes communes d’Abidjan, convoyés par des autobus de la Société de transport abidjanais (SOTRA).

Prévue pour démarrer à 08H00 GMT, c’est finalement à 13H00 que la cérémonie a véritablement commencé, avec une série d’allocutions. Tour à tour se sont succédés à la tribune, le président du comité d’organisation, le directeur national de campagne du candidat, les responsables des jeunes puis des femmes des organisations de soutien à la candidature de KKB. Tous ont souligné ses qualités et sa capacité à diriger la Côte d’Ivoire.

Devant près de 4.000 personnes, il a été investi dans la pure tradition africaine par le président de l’association nationale des chefs traditionnels, Mathias Yoro, qui lui a remis une canne pour « tourner dans toute la Côte d’Ivoire ».

Après une minute de silence en mémoire du premier président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, fondateur du PDCI et des illustres personnalités tuées pendant la décennie d’instabilité politique, KKB a lu pendant une vingtaine de minutes un discours dans lequel il a expliqué les raisons de sa candidature, décliné un pan de son programme, sans manquer de lancer quelques piques à son parti, qui a décidé vendredi de son « exclusion temporaire ».

« Il est à craindre que ce scrutin soit le pauvre remake du film qui a plongé notre pays dans les affres de la guerre civile. Même casting, même scénario, même mise en scène. Tout est en place pour un nouveau film d’horreur pour notre pays », a regretté d’entrée KKB.

Pour l’ancien député qui a décidé d’être candidat contre l’avis de son parti, « le PDCI a choisi la voie d’une candidature de revanche » en parrainant son chef Henri Konan Bédié, qui « n’a aucun projet ».

« Tournant le dos aux enseignements de son créateur, ce parti s’éloigne de l’exigence d’union du peuple ivoirien. Il cherche à diviser, à cliver, il promeut l’affrontement où la concorde démocratique s’impose », a-t-il poursuivi.

Il a également ajouté avoir décidé de se porter candidat en raison de la « situation de péril imminent » en Côte d’Ivoire et pour pallier « à l’incurie des partis » politiques traditionnels. « C’est une décision que j’ai longuement mûrie et qui engage ma vie. Je l’ai prise en conscience par amour de notre pays et par considération à l’égard de chacun et chacune de nos compatriotes », a-t-il expliqué.

Se posant comme le futur « président de l’équité », KKB s’est engagé « à lutter radicalement contre la corruption ».

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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