Front populaire Côte-d’Ivoire: Décès du grand planteur Sansan Kouao au Ghana

Nous sommes dans le regret de vous annoncer, le décès ce jour du Doyen SANSAN KOUAO, depuis son exil ghanéen. Il avait retrouvé le Ghana depuis l’arrestation brutale de son ami, Laurent GBAGBO.

En 2018, il disait: « Si je dois rentrer en Côte d’Ivoire, c’est en même temps que mon ami Laurent GBAGBO ».

Reposez en Paix cher Doyen.

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7 réflexions au sujet de “Front populaire Côte-d’Ivoire: Décès du grand planteur Sansan Kouao au Ghana”

  1. ======SANSAN KOUAO
    ou LE DESTIN CONTRARIE DE L’ENTREPRENEUR AGRICOLE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE ====

    Ainsi se termine donc la destinée sur terre de SANSAN KOUAO.

    Repose (enfin) en paix, fils de Niablé.

    Vous l’aurez remarqué par vous même. Le laconique communiqué qui annonce la triste nouvelle, n’évoque.que le souvenir de l’autre Sansan Kouao. Celui qui s’était ouvertement engagé en politique dans le sillage des Refondateurs dont dit-on il serait devenu au fil des temps, l’ami du chef. Comme si on pouvait être ami d’un politicien…

    Au demeurant et comble de lèse majesté, d’ignorance ou de mépris (choisissez la formule qui vous convient), on pourrait croire au travers du texte que le natif de Niablé n’est devenu le SANSAN Kouao de l’histoire que par son accointance avec les Frontistes.

    Voici pourquoi en mémoire de ce qu’il fut PAR LUI MÊME, et qui fit que les politiques ont accouru à lui pour l’appâter, il est important de restituer quelques petites vérités.

    L’exercice vaut la peine pour offrir aux générations en quête légitime de pouvoir, autre viatique que la désobéissance civile !

    Aux premières années de l’indépendance, le High Life rythmait les soirées de danse au pays voisin de Kofi Kwamé N’krumah. Le Ghana dans plusieurs domaines écrasait la Côte d’Ivoire. De l’agriculture à la science, de la culture au Sport Roi, le football.

    Mais comme un château de cartes, tout ce bel ensemble s’écroulera un 24 février de triste mémoire de l’an sombre 1966. Une junte militaire avec à sa tête les officiers Colonel E.K. Kotoka, Major A.A. Afrifa, Lieutenant General J.A. Ankra, et l’inspecteur General de Police J.W.K. Harlley, prendra le pouvoir ! Et jusqu’en 1979 ce sera le règne sans partage des corps habillés !

    Avec cette chute Houphouët Boigny pouvait pavoiser. Lui qui supportait mal les frasques politiques de Nkrumah qui en vérité lui faisait de l’ombre.

    Alors on pouvait l’ode de gloire !

    « Le pari est gagné, grand Houphouët-Boigny,
    Les jeunes gens de Côte d’Ivoire vous remercient
    Soyez loué, grand Houphouët-Boigny
    Les jeunes gens de Côte d’Ivoire vous remercient
    Six ans d’indépendance vous contemplent
    Dans l’enceinte de tant de réalisations
    Auteur de liberté de notre pays
    Avec soumission
    Nous vous glorifions… »

    Mais quel pari ?

    Le Pari que Nkrumah allait vite se casser les dents ?

    De cette chute l’économie du cacao très prospère, prendra un coup. Puis suivra ou plutôt précédée par les incertitudes d’une monnaie chancellante : le cedi, créé le 19 juillet 1965, moins d’un an avant le coup d’État qui enlèvera Nkrumah du pouvoir (lien de cause à effet ?).

    Les produits, les ressources humaines et le savoir faire du cacao désertent le Ghana par les frontières poreuses. Une corruption à ciel ouvert et un sens inné de la fraude inspirent les humoristes « SEA NEVER DIE ! ». Lutter contre la fraude revenait à cette époque à remplir les tonneaux de Danaïdes.

    Les Ivoiriens expérimenteront bien plus tard les désillusions de la fuite des produits de rente dans les pays limitrophes…

    Mais dès 1966 « le Ghana était dans pain ».

    Et qui croquait la bagatelle ? Les producteurs et les acteurs de la chaîne de valeur du Cacao en Côte d’Ivoire. A commencer par les plus proches du Ghana.

    A Niablé à l’origine la frontière avec le Ghana ce n’était pas la rivière Manzan. Elle était bien au delà. C’est bien ce que mon ami Manzan de Kouassi m’avait enseigné. Mais l’afflux des ghanéens a fini par faire accepter la rivière comme limite visible et intangible bien avant les opérations de bornage des frontières.

    Voici comment les circonstances aidant les fils de Niablé ont pu se propulser au sommet de la pyramide des producteurs agricoles. Et les titres de champions de la Coupe Nationale du Progrès ont suivi : Sansan Kouao, Kouassi N’groman, Kouamé Bédiakon et Yao Fils Pascal qui ne sont plus de ce monde ont conquis les cimes de la reussite dans la production agricole.

    La jeune gêneration à Niablé suivra les pas des aînés. Kadio Morokro Germain en 2015 reprendra le flambeau lors de la Journée nationale du cacao présidée par le Chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara.

    Par ce succès relatif le paysan producteur SANSAN KOUAO s’est mis au service de sa société. Mal lui en pris quand son mandature BEDIE il se lancera dans la réalisation d’ouvrages d’art sur les cours d’eau des villages livrés à eux mêmes pendant les saisons de pluie. On lui en voudra car selon la rhétorique d’alors il n’avait pas les qualifications requises pour ces activités qui jetaient le discrédit sur le pouvoir PDCI.

    En vérité le conflit prenait source plus loin. Car le vainqueur de la coupe nationale du Progrès après Traoré Tiegbe de Katiola, Singoba Yeo de Korhogo Et Yalla DIALLO de Gagnoa, avait déjà maille avec la gouvernance PDCI depuis les années 70. Selon lui la Coupe Nationale du Progrès était une compétition ruineuse pour les candidats (30 millions de préparation pour 12 millions de prix). Couplé de surcroît à une preuve de militantisme avéré au PARTI UNIQUE, vous comprenez que cela pouvait faire trop un Agni si fier de lui et plus ou moins acquis dès sa tendre jeunesse au mythe du panafricanisme de l’Osagyefo Nkrumah. Et à une autre gouvernance du modèle économique qui sous entend la production cacaoyère.

    Les Refondateurs lui feront miroiter UN AUTRE MONDE POSSIBLE.

    Et ce sera la fin de SANSAN KOUA Saison 1.

    Avant lui ou après lui, le constat est patent. Aucun success story dans le monde paysan ivoirien n’a montré une preuve de résilience. Comparée à d’autres secteurs agricoles dans le monde, on peut affirmer que l’économie cacaoyère est de par sa nature et le modèle de Business mis en exploitation, peut porteuse d’espérance sans un appui substantiel de l’Etat.

    C’est pourquoi le lancement de l’érection de deux usines de transformation de fèves de cacao, de deux entrepôts de stockage et d’un centre de formation aux métiers du cacao, à Yopougon PK 24, est un coup de pouce exceptionnel au secteur. En participant intelligemment à la transformation de notre économie.

    Du travail en perspective à Yopougon nouvelle zone industrielle PK24. Mais la désobéissance de naissance au travail empêchera encore certains, de voir que c’est le travail qui fait l’homme dans cette société du 21ieme Siècle.

    Je souhaite que ledit centre de formation aux métiers du cacao, porte le nom d’un de nos champions historiques.

    Pourquoi pas SANSAN KOUAO ? Ce serait un bel hommage posthume à l’agriculteur.

  2. ==== LES PLANTEURS SOUS LE REGNE DE NZUEBA OU LES MISERES JAMAIS ASSUMÉES ====

    ABIDJAN, Cote d’Ivoire (PANA) — Cocoa farmers in Cote d’Ivoire have threatened to start selling their beans in neighbouring Ghana unless their government gives them a better producer price at home.

    « We would sell our produce in Ghana, because though we are the leading producer of Cocoa in the world, our government still refuses to offer us better deals, » declared Sansan Kouao, a leading cocoa farmer at Niable village, on the border with Ghana.

    Source :
    Panafrican News Agency (Dakar)
    By Melvis Dzisah, PANA Correspondent

    (27 octobre 1998)

  3. Quand on débarque à 50 ans révolus dans un pays dont on ne connaissait que la réputation d’Eldorado-terre-de-tous-possibles, il est normal (à la limite) de ne pas mesurer la valeur symbolique des personnages qui ont tissé son histoire. Et Sansan Kouao est un symbole éternel de cette trame historiquement tissée, une personne qui méritât qu’on mette en œuvre tous moyens et procédures pour son retour sur sa terre natale. Du reste, la Constitution en vigueur établit la continuité de la précédente sur la disposition de non-maintien en exil d’un Ivoirien. Ah ! encore le principe de continuité législative à laquelle ils sont désormais si allergiques.

    Bref, encore un acte de méchanceté, de cruauté, à mettre au crédit des « persécutés » d’hier, aujourd’hui bourreaux jouissifs du nouvel ordre dont ils ont appelé de toutes leurs forces à l’avènement. Sansan Kouao est – aussi – parti, que son âme repose en paix.
    ___________________________________________
    La méchanceté ne saurait être un programme de gouvernement. Adieu RHDP !

  4. Encore les mensonges éhontées et des affabulations d’un énergumène manipulateur abonné à la falsification et aux montages grossiers; quelle tare congénitale d’un intellectuel taré.
    @ Petit Koffi alias @Coigny,Mr Sansan Kouao paix à son âme, de son vivant a accordé une interview au journal le TEMPS réalisée le 20 janvier 2015 par YACOUBA GBANE.Et dans cet entretien il affirmait haut et fort, je le cite :tant que Ouattara est là, je ne peux pas mettre mes pieds en Côte-d’Ivoire.Le jour ou Gbagbo va revenir au pays, je serai avec lui.
    Malgré toutes les assurances et la médiation de la ministre Marietou Koné, il est resté intransigeant sur sa position.
    C’est cette même médiation qui a permis à Mr Blehoué Aka grand planteur du Sud Comoé, lauréat de la coupe du progrès et grand Ami de l’historien neo-Belge de rentrer de son exil ghanéen et de vaquer sereinement à ses occupations.
    Bon comme d’habitude selon le @ petit tout est montage.
    À chacun sa lorgnette !!

  5. @quoi,Tu es bête ou simplement con ?
    >Le jour ou Gbagbo va revenir au pays, je serai avec lui.

    Qui refuse un passeport diplomatique à Gbagbo depuis plus de 2 mois ? Qui est à « l’analyse » d’un passeport oprdinaire à Gbagbo depuis plus d’un mois. Sortez uvec votre ceveau, un jour !!!

  6. ===== EXIL0, EXIL1, EXIL2, EXIL3…ETC ========

    Respectant les morts mais contraint de nous exprimer face à ceux qui vivent pleinement de l’industrie de la mort, dont ils exploitent tous les filons, osons seulement quelques petites questions parfois dérangeantes.

    EXIL-1.
    Les ABBEYS ont écrit des pages particulièrement combatives dans la résistance à la colonisation de leurs terroirs. Cela a conduit des actes de combat et de luttes guerrières. La répression en représailles fut à la mesure de la sanction exemplaire que le colon voulait leur infligés.

    Le martyr de ce peuple ivoirien qui avait choisi d’affronter frontalement le colon à la différence de ceux qui ont usé de sagesse politique face à une adversité supérieure, sera consacré par une déportation massive hors de Côté d’Ivoire des chefs de guerre et des responsables identifiés. Le Congo Brazza fut la terre d’accueil d’un bon contingent. Certains seront orientés vers l’oubangui-chary qui deviendra plus tard la Centrafrique. Ils n’en sont pas revenus. Les Présidents Jean Bedel Bokassa, Patassé et Sassou Nguesso seraient parmi les descendants de ces déportés ABBEYS vers UN EXIL SANS POSSIBILITÉ DE RETOUR.

    EXIL-2.
    Lors de la Conquête coloniale, le royaume Djoloff dans le Sénégal actuel opposa une forte et brave résistance face aux hordes militaires françaises accompagnés par des recrues qui prefiguraient les futures colonnes de tirailleurs…Sénégalais.

    Alboury Ndiaye Bourba, roi du Djolof, s’opposa à l’annexion de ses terres par la France. Pour ne pas subir ka domination coloniale, Il s’enfuit vers l’est à la recherche d’alliés du côté d’El Hadj Omar et des musulmans de Sokoto au Nigeria.

    De cet exil volontaire pour organiser la riposte Alboury Ndiaye ne reviendra jamais. Son bras est enterré sous une mosquée à DOSSO au Niger.

    C’est ce résistant que chante Youssou Ndour dans Bouna Alboury N’diaye.

    L’Exil d’Albouri de Cheik Aliou Ndao est également une belle oeuvre qui retrace un pan du parcours de ce résistant africain.

    EXIL-3.
    SAMORY TOURE le conquérant et le grand résistant fut arrêté à Guelemou. Il sera conduit à Kayes et à Saint Louis oû il sera conduit vers un exil au Gabon.

    Ses femmes et lui auxquels devraient être associés des serviteurs étaient ciblés par un jugement vite rendu pour la forme.

    Son fils Sarankégny-Mori, faisait partie de la suite.

    Morifing-Dian Diabaté n’était un combattant armé mais c’est le mentor des troupes par sa parole et sa loyauté sans bornes pour l’Almamy SAMORY TOURE. Non seulement il suivit volontairement son chef et son ami mais vivant, il creusera son propre tombe sur l’ile Njolé à côté de celle de Samory décédé deux ans après leur arrivée.

    Cet exil à NDJOLE est baptisé la Guillotine sèche …

    L’Almamy Samory Touré, Cheikh Amadou Bamba Mbacké le grand mystique Sénégalais, Dossou Idéou, Aja Kpoyizoun, d’autres africains y séjourneront.

    Mory Findian est un cas exceptionnel d’exil volontaire dans un environnement oû la mort était assuré d’avance. Samory du reste y tentera deux fois le suicide.

    EXIL-4
    L’EXIL INTÉRIEUR.
    Demandez à mon ami Honorat De Yedagne. C’est un concept qu’il affectionne.

    EXIL-X
    La liste n’est pas exhaustive. Exil économique, culturelle ou fuite face à une répression.

    ==== LE CAS SANSAN KOUAO ====

    Dans quelle catégorie classer le planteur qui avait tôt choisi d’incarner le nouveau combat politique des producteurs de cacao, qui avait pris fait et cause pour le FPI dont il était une sorte de trophée et d’éminence grise, et qui comme toutes les autres pontes du pouvoir frontiste, sera une des victimes du combat perdu suite à des elections contestées ? Celui dont la mort est annoncée avec le rappel de son engagement de ne pas rentrer chez lui tant que son ami était encore hors de son pays ? Bien que plusieurs qui avaient fui le pays soient finalement revenus à plus de lucidité.

    Exil Abbey donc Guillotine sèche ? Exil volontaire à la Alboury Ndiaye pour chercher du renfort et revenir libérer le pays envahi ?
    Exil de convenance, de fidélité et d’amitié à la Mory Findian ?
    Ou simplement faut il admettre qu’usé par le temps et face au bilan désastreux de choix pas toujours rationnels, l’amoureux de la terre avait opté sur le tard de vivre tranquillement dans ses nouveaux champs au Ghana, à peu de distance en vérité à vol d’oiseau de son Djuablin ?

  7. ====== L’EXIL-0 =======

    Cette catégorie est particulière.

    A la suite de conflits pour la conquête ou le contrôle du pouvoir, un chef vaincu ou incapable d’opposer une résistance tenable dans la durée face à l’adversaire, choisit volontairement la voie de l’exil.

    Fuite vers de nouvelles terres plus clémentes ou qu’on asservit par la force des armes.

    Le Royaume-Uni Baoulé en est l’illustration parfaite. L’histoire africaine contient de nombreuses exemples.

    Pourquoi les Ashantis n’ont pas cherché à ramener sur leurs terres d’origine la Reine et ses alliés ?

    Pourquoi elle même ou ses descendants, n’ont plus tenté de revenir conquérir ce qui était présenté comme leurs patrimoines ancestraux ?

    Dans l’aventure des réfugiés ivoiriens au Ghana, certains ont tiré leur épingle du jeu. D’autres n’ont pu rebondir. Certains avaient des raisons suffisantes pour ne pas retourner chez eux. D’autres vivaient par procuration chez eux. L’aventure leur a ouvert les yeux et ils ont appris à se battre pour survivre.

    Tous les exils ne sont pas l’exil de Soundjata KEITA chez le Roi de Mema.

    Même Yasser Arafat qui aurait juré de ne pas se marier, tant que la Palestine n’est pas libre et indépendante, a fini par épouser n 1990 Souha qui lui a donné une fille Zahwa en 1995.

    Tous les combats peuvent se justifier. Mais tous les combats ne sont pas indispensables à tous les instants.

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