Par Fernand Ahibo, ancien protocole de Ouattara a la Primature (90-93), Président du Mouvement
«Je suis Houphouëtiste, nous sommes Houphouëtistes !»
Objets :
• Ma part de vérité ;
• Demande de paiement de mes services à l’État ;
• Mon cri du cœur à Ouattara, Gbagbo et Bédié.
Canada, le 23 septembre 2020
Monsieur le Président Alassane Ouattara,
Je suis Fernand AHIBO.
J’ai été très heureux et fier d’avoir travaillé pour vous, en qualité de chargé du Protocole. Je vous ai servi Loyalement, Royalement et Fidèlement avec le Cœur, avec Amour ; mieux j’allais chercher au plus profond dans ma conscience et mes capacités, les ressources pour bien vous servir, vous faire honorer dans la société.
Le Protocole et la Sécurité pour et autour d’une autorité (premier ministre, président de la République) sont deux services périlleux, en Afrique. La mort vous y guette, à chaque instant. Conséquence, il faut vraiment aimer, celui dont on est au service, pour accomplir cette mission. Je fus cet homme-là. Les agents du Protocole et de la sécurité à votre service, sont ces hommes-là.
Pourquoi, une lettre ouverte ? parce que toutes les voies pouvant me mener à vous sont fermées
Les faits : Un jour, le grand chancelier Germain Coffi Gadeau, m’appelle et demande à me voir. Je m’y rends aussitôt. Il me fait part des difficultés financières et matériels de la Grande chancellerie. J’ai compris qu’il recherchait une bienveillance cordiale avec le Premier ministre. Je décide de m’inspirer du secrétaire d’état américain aux affaires étrangères, Henry Kissinger, qui par sa realpolitik, a résolu de nombreux conflits dans le monde. Il est lauréat du prix Nobel de la paix en 1973.
Je lui donnais raison sur tout pour accroitre sa confiance, ensuite entamer la réconciliation entre vous. C’est alors que le capitaine Vagondo Diomandé, alors Aide-de camp, (devenu général de Division et ministre de la sécurité), a suivi la communication et vous a rapporté les faits.
Mon sort auprès de vous était scellé mais en gentleman, votre successeur à la primature, Kablan Duncan, Bassamois semble-t-il comme moi, a fait le ménage pour vous, mettant fin, à ma présence à la Primature.
Et le Capitaine Vagondo Diomandé de me dire : « Fernand, tu es un excellent chargé du protocole mais tu as de mauvaises fréquentations ». Sans commentaire de ma part.
Pour le lecteur, qui est Germain Coffi Gadeau? Il a été ministre de l’Intérieur en 1961 (1er gouvernement Houphouët-Boigny), puis Ministre d’État, enfin, grand chancelier de l’Ordre national. A milité à la création du Parti démocratique de Côte d’Ivoire et en fut Secrétaire général. Un monument de la culture, un grand dirigeant sportif et un homme bon, affable au ton calme.
Monsieur le Président de la République, j’ai simplement regretté de n’avoir pas été reçu par vous. J’ai donc regagné la Direction du Protocole d’État. En 25 ans, j’ai tenté en vain de vous joindre : Washington DC, Paris, Cannes (France), où j’y étais pour le sommet du G20 avec le 1er ministre du Canada. Cannes est située à proximité de la ville de Mougins. Impossible non plus de joindre mes anciens collègues dont le capitaine Diomandé.
Ce n’est pas non plus la 1ère fois qu’une haute personnalité me demande mon intervention, moi, illustre inconnu. Le très célèbre architecte Français, Roger Taillibert (père du prestigieux Parc des Princes à Paris et de nombreux monuments dans le monde), m’a demandé d’intervenir en sa faveur, dans l’attribution du marché de la Basilique de Yamoussoukro.
Celui qui m’a remplacé dans ma fonction, à la Primature est Sékou Doumbia, une relation amicale, vieille de plus de vingt ans (20), a été tué, en même temps qu’un agent de la sécurité, à Bouaké, accompagnant le premier ministre Guillaume Soro. Doumbia est mort dans l’extrême indigence, au service du pays.
En regardant autour de vous, je ne vois pas beaucoup de personnes qui vous aiment comme nous du protocole et de la sécurité vous aimons, sans rien vous demander. Ceci est valable pour chaque président. Vous les nommez, ils vous aiment. Vous les négligez, ils s’en vont.
Quel salaire, avais-je en 1993 pour ce travail si risqué ? 63 mille francs CFA. Je l’ai exercé Loyalement, Royalement et Fidèlement, pendant 19 ans. A la retraite par démission volontaire de la fonction publique, ma pension mensuelle est de Trente-huit mille cinq cent dix-huit (38 518,00) francs CFA (document ci-dessous)
Malgré cela, mon ardeur à vous servir ne s’est pas tiédi. Bien au contraire, j’étais encore plus déterminé à vous servir et vous défendre dans la société, sans rien vous en dire. Un exemple : En rentrant chez moi, j’étais l’objet de moqueries : « tu travailles avec un Burkinabé », je m’entends dire. Je leur demande « comment savez-vous qu’il est Burkinabé ? Qu’est-ce que
ça fait, s’il est Burkinabé ? Je leur explique que dans les premiers gouvernements du président Houphouët, il n’y avait pas que des Ivoiriens. Mr. Abdoulaye Sawadogo, ministre de l’Agriculture était de la Haute-Volta, aujourd’hui, le Burkina. Nos parents ont mangé à leur faim, puisque la Côte d’Ivoire était fière de son autosuffisance alimentaire et exportait 56 mille tonnes de riz. Ministre du Plan, Mohamed Diawara, semble-t-il, un Malien. Fin des railleries. Autres lieux, même réponse.
Monsieur le Président de la République,
Après 19 années de loyaux services au Protocole d’État de Côte d’Ivoire, le 3 mai 2001, j’ai volontairement rendu ma démission de la fonction publique ivoirienne, pour d’une part m’inspirer de votre initiative, notamment la création le 10 juin 1999 de l’Institut International pour l’Afrique (IIA), votre société à Washington D.C. au terme de votre mandat de Premier ministre et d’autre part, profiter des mesures du décret présidentiel relatif au départ volontaire à la retraite; décret signé par le président Bédié (gouvernement Duncan, ministre des finances, N’Goran Niamien). Il s’agit d’attribution de marchés publics aux volontaires.
Mon recyclage m’a permis de développer une expertise de pointe dans les services internet et d’offrir, à travers le monde, ces prestations à des tarifs défiant toutes concurrences.
Paradoxalement les mesures contenues dans le décret n’ont pas été appliquées. Obtenir un seul marché de site web d’ambassade fut un véritable parcours du combattant. Au fil des années, l’hébergement (respectant les conditions strictes de confidentialité et de sécurité des données), le référencement sur les moteurs de recherche, les noms de domaine offerts et l’omniprésence de ma société sur internet ont convaincu. J’ai alors réalisé le site web des 2/3 des ambassades ivoiriennes et quelques institutions de notre pays.
Mes factures de prestations de services étaient honorées. Depuis 2006, mon compte est gelé : Une mauvaise et injustifiable interprétation de l’embargo onusien et des sanctions canadiennes contre la Côte d’Ivoire par deux banques canadiennes (Vidéo). Tout paiement de mes prestations en provenance de la Côte d’Ivoire ou d’une ambassade ivoirienne est systématiquement retourné aux clients. Vidéo : https://youtu.be/F7rbsSiuaBo
J’ai défendu crânement la Côte d‘Ivoire, pendant 13 ans. L’ONU a jugé ma plainte recevable. Le Bloc Québecois, le parti phare du Québec a été percutant dans la défense de la Côte d’Ivoire. Un haut fonctionnaire du ministère des affaires étrangères du Canada m’a confié que ces deux banques font du zèle. A présent, l’ONU et le Canada ont abrogé embargo et sanctions contre la Côte d’Ivoire. Je vous prie en conséquence de bien vouloir faire faire le paiement, à votre meilleure convenance.
Source – ministère des affaires étrangères du Canada
Monsieur le Président Laurent Gbagbo, il n’est pas trop tard !
Des années auparavant, vous étiez accablé par tous, sur tous les continents et dans toutes les langues. Aujourd’hui, vous voici dans l’histoire du monde. Le FPI (Front populaire ivoirien), votre œuvre politique vous est resté fidèle. A moins d’un miracle, vous resterez l’un des cinq monuments, symboles. Le monde entier attend de venir en pèlerinage chez vous. Ne nous décevez pas, nous Ivoiriens, d’avoir notre Héros, la mythologie du self-made-man.
Il ne sera pas nécessaire d’envisager un mandat présidentiel. Vous êtes déjà au sommet de la gloire. N’en descendez pas. Qu’importe le délai de votre passeport ou autres besoins. Votre bienveillance ne sera ni faiblesse ni une quelconque capitulation mais de la hauteur et de la grandeur. Il en sera ainsi de votre ministre de la Jeunesse Monsieur Charles Blé Goudé. Votre foi en Dieu me permet de vous rappeler que Jésus, le Christ Roi est né dans une étable.
Je n’ai pas l’honneur de vous connaitre ni de vous avoir rencontré un jour mais j’ai voté pour vous en 2010, parce que vous avez dit avoir été élu de manière calamiteuse.
Monsieur le Président Henri Konan Bédié, il n’est pas trop tard !
Edson Arantes do Nascimento est un footballeur Brésilien, plus connu sous le nom de Pélé. Le Roi Pélé. Il l’est encore, même s’il ne joue plus. Sa couronne a commencé à briller à 17 ans. La vôtre, dans vos nobles fonctions de jeune Ambassadeur aux États-Unis d’Amérique et au Canada. Charisme et simplicité cohabitent en vous. Pour preuve, vous étiez le parrain de … Alassane Ouattara et de bien d’autres. Si le Président Houphouët-Boigny a réussi le miracle ivoirien c’est parce que son ministre des finances est lui-même « MINISTRE
MIRACLE ». Génie des finances et des affaires, vous êtes l’artisan de cette réussite. Chaque négociation financière en occident et chaque réalisation dans toutes les régions de Côte d’Ivoire et hors du pays portent votre griffe. J’ai voté pour vous en 1995; Si l’élection doit être reportée, qu’elle le soit pacifiquement.
Monsieur le Président Alassane Ouattara, il n’est pas trop tard !
De président du comité interministériel de coordination et de relance économique, satisfait du travail accompli et des résultats palpables, le président Houphouët-Boigny, vous a nommé Premier ministre. Votre pouvoir s’est étendu, à celui d’un Chef de l’État. De votre bilan des 100 premiers jours, les Africains avaient entrevu l’avènement d’une meilleure gestion, l’incarnation de l’exigence et de l’excellence dans le travail, concept importé en Côte d’Ivoire par l’ancien directeur général-Adjoint du FMI. A Deauville (France), vous étiez la coqueluche du sommet du G8, que tous voulaient voir, d’où mon article d’invité exceptionnel. J’ai voté pour vous en 2015
Monsieur le Président Ouattara, chargé de votre protocole, j’étais avec vous au débat télévisé, du jeudi 1er octobre 1992, à la RTI, Première chaîne, où est né la relation orageuse entre le Président Bédié, et vous.
Voici aussi, la question surprise et la réponse échappatoire qui fâchent : «La charte du nord – si leur frère Ouattara, réussit la mission que le Chef de l’État lui a confiée, pourquoi, ce ne serait pas lui qui prétendrait à la succession du Président Houphouët-Boigny …? Question suivie de celle de Ally Coulibaly, actuel ministre des Affaires Étrangères : « Monsieur le Premier ministre, avez-vous des ambitions de ce type?
« Chaque chose en son temps », avez-vous innocemment répondu. La suite, on la connait. Deux clans ont aiguisé les dents. À l’analyse, le technocrate a été piégé par une question, à laquelle, seul un politicien sait répondre, sans répondre.
Constatant la dislocation du toit politique de la fondation économique, le Président Houphouët-Boigny a réuni le bureau politique au grand complet, en présence, du secrétaire général, Laurent Fologo, de Bédié (Président de l’assemblée nationale) et de vous, Premier ministre. J’étais encore avec vous, assis, à côté de l’Ambassadeur Georges Ouégnin, juste, derrière le Président Houphouët. Celui-ci, a dit ceci : « le Gouvernement gouverne », n’oubliant pas Bédié, le dauphin, constitutionnel. Le Président vous demandait, implicitement de cultiver la paix car, la paix regorge d’immenses richesses. La médiation du président fut vaine, jusqu’à sa mort. Hélas!
J’invite Mesdames Henriette Bédié, Simone Gbagbo, Dominique Ouattara ; les enfants : Fanta Ouattara, Messieurs Jean Luc Bédié, Michel Gbagbo, les sages du PDCI-RDA, du FPI et du RHDP, de bien vouloir encourager nos leaders à sauver la Côte d’Ivoire.
Comme diaspora, j’ai fait acte de candidature, à la présente élection présidentielle. Espérant aussi celle de Tidjane Thiam.
J’ai pourtant remis mon dossier, à l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Canada qui représente toutes les administrations et institutions. Pour rappel, un premier ministre a été légalement nommé en 2003, à l’ambassade de Côte d’Ivoire, à Paris. Malheureusement, la CEI a manqué de courtoisie administrative. En vidéo, ma déclaration de candidature : https://youtu.be/stRcn-yfa4g
Pour réconcilier nos trois Présidents, il faut un homme nouveau et étranger aux différentes crises en Côte d‘Ivoire ; Un candidat indépendant, neutre politiquement. Riche des pensées, de philosophie du président Houphouët-Boigny. Un homme de paix, proche des partenaires historiques, un homme d’actions et d’obligation de résultats : Je suis cet homme-là. Si j’étais président, je vais démystifier la fonction de Chef de l’État. Donner le plein pouvoir aux communes. Mettre fin à l’élection présidentielle, source de nos malheurs et la déconstruction de vos réalisations (Bédié, Gbagbo et Ouattara). Instaurer un système rotatif de gestion du pays (Nord, Sud, Est, Ouest et Centre). Le meilleur maire, par ses performances sociaux économique, d’équipement d’infrastructures serait désigné président de la République, pour un mandat unique non renouvelable de sept (07) ans. Cette rotation fonctionne bien à l’Union Européenne. « La démocratie est un luxe pour les Africains », selon le président Jacques Chirac. Il a parfaitement raison.
Si les élections 2010 et 2015 ont couté 400 milliards; imaginons ces 400 milliards injectés dans la santé, nous sauverions la vie de nombreuses connaissances et familles. Que celui qui veut être chef d’État, commence par la gestion d’une commune dont il faut multiplier la création. Si le chiffre 201 de l’UVICOCI est exact, il faut aller à 500, voire 800 communes. Rochefourchat est une commune en France qui compte un seul habitant.
Appliquer effectivement une véritable politique de la décentralisation et déconcentration du pays vers des entités locales distinctes de l’État, avec délégation de compétences et pouvoir de décision et d’orientation. Ce processus permet de freiner l’exode rural et l’émigration clandestine, maitriser la pollution (écologie, biodiversité), offrir des services (emplois,
logements, écoles, santé, sécurité, aide sociale, distractions, sports), à la population, véhiculer les développements sociaux économiques sur l’ensemble du pays, simultanément et surtout, offrir des rémunérations proches de celles du chef de l’État, déterminées sur le PIB de la richesse produite par chaque maire; Arrêter un mécanisme qui permette l’égalité des chances à chaque futur Maire.
Pour cette politique, il sera nécessaire de mettre fin aux importations de tout ce qui peut être produit dans chaque commune (vêtements, nourriture, équipement de maison, de bureau, etc), exporter les produits transformés dans les communes : Une commune d’hévéa, exportera des pneus, des préservatifs, des gants, etc. Doter le pays d’usines de transformations et non de gadgets. Rechercher les expertises de transformation et commercialisation.
La situation de détresse que vit la Côte d’Ivoire n’est pas singulière au pays. De nombreux pays occidentaux dont la France en a souffert. Le 16 juin 1940, le Général De Gaulle a eu recours à une importante immigration de Britanniques pour embellir la France dont les villages étaient vidés de leur population d’origine. Un demi-million de réfugiés Espagnols (La Retirada Espagnole du 26 janvier 1939) est arrivé en France. Ils ont été répartis dans 77 départements et embauchés par des agriculteurs ou recrutés par des entreprises.
La pénurie de main-d’œuvre, dans l’agriculture et l’industrie (usines et mines) et de la construction a été comblé par une forte immigration italienne. Voici la France debout et devenue une puissance industrielle, scientifique, agricole, etc.
Après concertation et avis des anciens présidents, notre gouvernement va créer rapidement, à grand budget, un Arc de Triomphe, où seront inhumés, excepté feu Houphouët-Boigny, tous les Chefs d’État, épouse et enfants. On y accèdera par 5 entrées, en fonction de sa pratique religieuse et de celle du défunt président. Les visites, commencent, à la fin du rite religieux, auxquels, les visiteurs sont tenus d’assister. La sécurité des lieux sera à son maximum, comme au cimetière national d’Arlington, à Washington DC. Ce sera un Haut lieu, touristique. Cependant, les visiteurs, n’auront pas un accès rapproché des tombes, pour respecter le repos éternel des défunts. Une baie vitrée anti-balle séparera les tombes des visiteurs.
Étant convaincu de votre bienveillante compréhension vis-à-vis de la présente, je vous prie d’agréer, Excellence Monsieur le Président de la République Alassane Ouattara, Messieurs les anciens présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, l’expression de ma haute et respectueuse considération.
Monsieur Fernand Ahibo
Président de « Je suis Houphouëtiste, nous sommes Houphouëtistes ! »
Commentaires Facebook