Désobéissance civile en Côte-d’Ivoire: Koulibaly explique le mode d’emploi

Candidat recalé à la présidentielle, c’est un homme amer mais près pour la suite de la bataille politique qui était dimanche aux côtés de Henri Konan Bédié et de tous ceux qui réclament des élections justes et transparentes. Après cette importante réunion qui a décidé du mot d’ordre de désobéissance civile, le professeur Mamadou Koulibaly s’est prêté aux questions des journalistes.

Le candidat indépendant soutenu par le parti qu’il a fondé, Lider, a expliqué ce que revêt la notion de désobéissance civile. « Aux lois injustes, nul n’est censé obéir. Nous obéissons aux lois parce qu’elles sont justes », commence-t-il. Puis de poursuivre d’un ton placide : « A partr du moment où ceux qui font les lois les violent, le peuple de Côte d’Ivoire n’a plus aucune obligation vis-à-vis de quoi que ce soit, de qui que ce soit, de quelque autorité que ce soit. C’est cela le sens de la désobéissance civile ». se faisant plus pédagogue sur le sujet il déclare : « Vous êtes le peuple, vous refusez toute autorité de l’Etat de Côte d’Ivoire sur quoi que ce soit. Vous avez donné mandat à des gens qui se moquent de vous, qui violent vos droits. Désormais, il n’y a d’autorité que vous, peuple ».

Joignant sa voix à celle de l’ensemble des animateurs du front uni de l’opposition, Mamadou Koulibaly a estimé qu’il n’y aura pas d’élection tant que le cadre institutionnel n’aura pas changé, tant que tous les exilés ne seront pas revenus au pays.

Quand on lui demande comment va se traduire la désobéissance civile prônée, dans la pratique Mamadou Koulibaly répond : « C’est à chacun de voir au niveau des différents états-majors des partis politiques. N’attendez pas qu’on vous dise toujours ce qu’il faut faire. »

SD à Abidjan

sdebailly@yahoo.fr