La Côte-d’Ivoire « sommée » de « lever les obstacles » empêchant la candidature de Soro

Anselme BLAGNON

La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a demandé à la Côte d’Ivoire de prendre les mesures en vue de lever les obstacles empêchant l’ex-président de la Assemblée nationale Guillaume Soro, en exil en France et dont la candidature à la présidentielle du 31 octobre, a été rejetée par le Conseil constitutionnel, de « jouir de ses droits d’élire et d’être élu », lors du scrutin.

« La Cour à l’unanimité ordonne à l’Etat de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant le requérant Soro de jouir de ses droits d’élire et d’être élu notamment lors de l’élection présidentielle d’octobre », peut-on lire dans l’arrêt de la juridiction.

La décision de la juridiction continentale intervient au lendemain de l’invalidation de sa candidature, tout comme celle de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, en raison de leur radiation de la liste électorale.

Condamné par contumace le 22 avril à 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards de FCFA d’amende, cinq ans de privation de ses droits civiques et d’inéligibilité pour détournement de deniers publics, recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux, Guillaume Soro a été retiré de la liste électorale.

L’institution de l’Union africaine basée à Arusha, a également ordonné à la Côte d’Ivoire de « surseoir à l’exécution des actes » pris contre le leader de Générations et peuples solidaires (GPS, opposition) visé par un mandat d’arrêt international, « jusqu’à » sa « décision sur le fond de la cause. »

Le 29 avril, la Côte d’Ivoire a décidé de « retirer sa déclaration de compétence de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples » suite « aux graves et intolérables agissements » de la Cour africaine, qui a ordonné la suspension des mandats d’arrêts contre Guillaume Soro et 19 de ses proches.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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