Manuella YAPI
Le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) Henri Konan Bédié et le président de Générations et peuples solidaires (GPS) Guillaume Soro, tous deux opposants ivoiriens et candidats à la présidentielle d’octobre, ont contesté l’éligibilité du chef de l’Etat Alassane Ouattara à ce scrutin, estimant que la Consitution « ne lui permet pas de briguer un troisième mandat », dans une requête adressée au Conseil constitutionnel.
Leurs avocats ont demandé à la haute juridiction de « dire et juger M. Ouattara inéligible à l’élection du Président de la République » et, « en conséquence rejeter (sa) candidature, comme non conforme à la Constitution et au code électoral », car « le principe de la limitation des mandats présidentiels à deux (…) ne lui permet pas de briguer un troisième mandat ».
Ils ont rappelé à cet effet des « déclarations publiques et convergentes d’opinions autorisées » dont le ministre de la Justice Sansan Kambilé et le président du Comité des experts en charge de la rédaction de la Constitution du 8 novembre 2016, professeur Boniface Ouaraga Obou, assurant tous qu’Alassane Ouattara ne peut se représenter en 2020.
« Pour tout dire, à aucun moment, la candidature de M. Alassane Ouattara ne parvient à avoir un fondement juridique légal » et « la liste définitive » des candidats à la présidentielle « ne doit donc pas compter en son sein les nom et prénom du président de la République en exercice », ont conclu les avocats des requérants.
Une dizaine de personnes ont été tuées et une centaine d’autres interpellées dans des manifestations éclatées (parfois muées en affrontements intercommunautaires) contre la candidature d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle, jugée « inconstitutionnelle » par l’opposition.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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