« Il faut vider le contentieux », Désirée Douati
En marge de la Convention de l’Aird qui s’est tenue récemment à l’hôtel Belle Côte de Riviera Palmeraie, Désirée Douati qui y prenait part en tant qu’invitée s’est exprimée face à la presse sur la situation des détenus d’opinions, une catégorie de prisonniers qu’elle défend à travers son association Affdoci. La fille de l’ancien ministre Alphonse Douati s’est offusquée de la détention prolongée des prisonniers de la crise postélectorale de 2011 en dépit d’une ordonnance d’amnistie prise par le président Ouattara, candidat à un troisième mandat.
« Depuis août 2018, il y a une ordonnance d’amnistie qui a été prise par le président de la République. Malheureusement, à ce jour toutes les personnes ayant bénéficié de cette ordonnance n’ont pas encore recouvré leur liberté. 27 personnes sont encore détenues. Elles sont des civils et des militaires. A deux mois des élections c’est grave ! C’est grave que des personnes soient encore détenues suite au conflit postélectoral de 2011. On ne peut pas aller à une nouvelle présidentielle sans vider le contentieux judiciaire de l’élection précédente. Nous plaidons auprès du chef de l’Etat afin qu’une amnistie générale soit prise avant l’ouverture de la campagne », a fait entendre Désirée Douati. Sur sa lancée, elle a également dénoncé la détention prolongée d’un prisonnier oublié, en la personne de N’ponon Etienne Daïpo, conseiller municipal de Cocody et Secrétaire général de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds), une plateforme pro-Gbagbo dirigée par Armand Ouégnin. »Je veux rendre un hommage au secrétaire général de Eds monsieur N’ponon Etienne qui est poursuivi pour des faits qui choquent. M. N’ponon n’avait aucun lien avec le cyberactiviste Serge Koffi », a-t-elle défendu, s’interrogeant au passage sur l’attitude du pouvoir à s’acharner sur les membres de la société civile en laissant de côté les politiques qui les ont soutenus, s’agissant des arrestations consécutives à la marche du 13 août 2020. Désirée Douati a réclamé la libération de Pulchérie Gbalet, la présidente de Alternative citoyenne ivoirienne écrouée à la Maca après son inculpation le 21 août dernier.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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