Franc CFA: Le risque caché du coup d’état Malien
Par Albert Savana
Au-delà des retombées de l’agitation politique au Mali, la répression des transactions sur le franc CFA ouest-africain risque d’aggraver le désarroi économique de l’ère de la COVID-19, rapporte AZA, spécialiste des flux monétaires dans son bulletin hebdomadaire sur les devises africaines.
“Dans les heures qui ont suivi la prise du pouvoir par les militaires, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a annoncé des restrictions protectrices sur les flux de fonds hors du pays vers les États membres”, rapporte Michael Nderitu Chief Risk Officer, AZA. Bien que le Trésor français soutienne le CFA à l’exception de garanties contre toute fluctuation soudaine des marchés des devises, les limites imposées aux opérations de change entraveront les échanges, en particulier pour le secteur agricole dominant du huitième plus grand pays d’Afrique. Il est donc crucial que la BCEAO retrouve de la normalité sur les marchés des devises dès que les événements sur le terrain le permettent.
En dehors de la zone CFA, l’on relève la rareté des devises sur les autres marchés monétaires africains. Cas du Nigeria où la rareté du billet vert s’est répercutée sur le naira dépréciée de 475 à 480 unités pour un dollar dans le marché non officiel. Les plans de réouverture des aéroports nigérians pour les voyages internationaux ont stimulé la demande en dollars tandis que les banques commerciales ont désactivé ou réduit la limite de dépenses quotidiennes sur les cartes de débit libellées en dollars. L’inflation pour le mois de juillet est passée de 12,56 % à 12,82 %, sous l’effet de la hausse du coût des aliments et des autres produits de base. “Nous prévoyons que les niveaux demeureront plus faibles au cours des prochains jours, car les vols internationaux alimenteront la demande en dollars”, estime Aza.
(…)
La suite sur FinancialAfrik
Commentaires Facebook